4 juin 2003
SOMMET DU GROUPE DES HUIT
Commerce — Plan d'action du G8
VOIR
AUSSI:
Communiqués
de presse
Nouvelles
Allocutions:
Supachai Panitchpakdi
> Communiqués de presse:
M. Supachai salue le consensus auquel est parvenu le Groupe des huit
sur le Programme de Doha pour le développement
>
Galerie de photos
2. Nous soutiendrons le système commercial multilatéral en jouant un rôle moteur dans les négociations actuelles, afin d'améliorer l'accès aux marchés pour tous les membres de l'OMC, en particulier les plus pauvres, de manière à assurer leur intégration dans le système multilatéral et plus généralement leur développement. Nous sommes donc déterminés à atteindre les objectifs du programme de Doha pour le développement dans les délais prévus, d'ici à la fin 2004, et à veiller à ce que la conférence ministérielle de Cancun de septembre prenne toutes les décisions nécessaires pour nous aider à la réalisation de cet objectif.
3. A ces fins, nous demandons à nos ministres et hauts responsables de mettre en oeuvre sans délai, avec nos partenaires de l'OMC, les actions définies ci-dessous :
3.1 Elaborer un accord-cadre permettant de finaliser les
négociations, pour accroître significativement l'ouverture des
échanges dans tous les domaines, y compris les produits agricoles et
non agricoles et les services, afin de favoriser la croissance
économique, le commerce et l'emploi. Ce faisant, nous accorderons une
attention particulière aux domaines intéressant les pays en
développement.
3.2 Renforcer les règles et disciplines actuelles de l'OMC et
élaborer de nouvelles règles multilatérales pour réduire les sources
de distorsions, accroître l'équité, la transparence et la
prévisibilité dans les conditions du commerce mondial, dans le respect
de la concurrence, et contribuer à améliorer la gouvernance
internationale.
3.3 Etablir une solution multilatérale dans le cadre de l'OMC
pour régler les problèmes que rencontrent les pays en développement
dont les capacités de fabrication dans le secteur pharmaceutique sont
insuffisantes ou inexistantes, avant la conférence ministérielle de
Cancun, en restaurant la confiance de toutes les parties concernées
par cette question. En attendant une solution à l'OMC, pour répondre
aux problèmes pratiques que rencontrent ces pays, nous prenons note
qu'un grand nombre d'entre nous a instauré un moratoire sur l'action
contentieuse à l'encontre de tout membre de l'OMC qui, selon les
modalités et dans les conditions définies dans les moratoires
respectifs, voudrait exporter vers un pays en ayant besoin, des
médicaments fabriqués sous licence obligatoire pour traiter les crises
de santé publique, y compris celles liées au SIDA, à la tuberculose,
au paludisme et autres épidémies.
3.4 Conformément au mandat de Doha, chercher à conclure un
accord sur les modalités de négociation de chacun des quatre sujets de
Singapour : l'investissement, la concurrence, la transparence des
marchés publics et la facilitation du commerce.
3.5 Fournir aux pays en développement qui en ont besoin une
assistance technique au renforcement de leurs capacités, pour les
aider à participer pleinement aux négociations de l'OMC, à appliquer
les accords commerciaux et à saisir les opportunités commerciales
créées, en coopération avec d'autres donateurs bilatéraux et
multilatéraux ; 1,7 milliard USD ont été fournis en 2002, soit une
augmentation de 16 % par rapport à 2001.
3.6 Mieux intégrer les politiques en matière de commerce,
finances et développement et, en s'appuyant sur les institutions
compétentes, faire du commerce le moteur de la croissance économique
et aider les pays en développement à devenir des acteurs à part
entière de l'économie mondiale.
3.7 En reconnaissant le fait que les programmes de
préférences pour les pays pauvres jouent un rôle de transition
important dans leur intégration au système commercial mondial,
améliorer nos accords et/ou programmes commerciaux préférentiels avec
les pays en développement, en termes d'accroissement des opportunités
de marché, en stimulant l'intégration régionale et le commerce entre
les pays en développement partenaires, et en veillant à ce que les
règles et procédures qui sous-tendent les programmes et/ou accords
commerciaux ne constituent pas des obstacles à la jouissance des
avantages préférentiels, ni n'entravent la libéralisation
multilatérale des échanges visée dans le cadre du programme de Doha.
Chacun de nous travaillera à faire en sorte que les règles (en
particulier les dispositions relatives aux règles d'origine et les
formalités documentaires) n'aient pas pour effet involontaire de
mettre les pays éligibles dans l'impossibilité de tirer profit des
programmes préférentiels.