28
septembre 2000
L'ORD établit un groupe spécial dans l'affaire des marques de fabrique aux Etats-Unis
Le 26 septembre 2000, les Membres de l'OMC, réunis en tant qu'Organe de règlement des différends, ont décidé d'établir un groupe spécial chargé d'examiner l'affaire Etats-Unis - Article 211 de la Loi générale de 1998 portant ouverture de crédits (DS176). La décision a été quasi-automatique puisqu'il s'agissait de la deuxième demande d'établissement d'un groupe spécial présentée par l'UE. Une autre affaire, concernant la mesure de sauvegarde appliquée par la République de Corée aux importations de produits laitiers, a apparemment été réglée lorsque l'UE a accueilli avec satisfaction l'annonce par la Corée de la levée de la mesure.
VOIR
AUSSI:
>
Règlement
des différends à l'OMC
> Liste
des rapports
Communiqués
de presse
Nouvelles
Allocutions:
Mike Moore
Allocutions:
Renato Ruggiero 1995-1999
CE Régime applicable à l'importation, à la vente et à la distribution des bananes (DS27)
L'UE a fait savoir que la Commission européenne examinerait prochainement l'application d'un régime transitoire d'administration des contingents tarifaires basé sur le principe du /premier arrivé, premier servi jusqu'à la mise en place d'un système d'importation des bananes fondé uniquement sur les droits de douane. L'Équateur, le Guatemala, le Honduras et Panama se sont dits préoccupés par le fait que cette proposition ne servirait qu'à prolonger le différend au lieu de le régler et que le régime d'importation des bananes de l'UE continuait de violer les règles de l'OMC. Les États-Unis ont demandé pourquoi l'UE n'avait pas examiné le principe du premier arrivé, premier servi avant.
À l'inverse, Sainte-Lucie a estimé que le principe du premier arrivé, premier servi et le système fondé uniquement sur les droits de douane avantageaient les grands exportateurs disposant de plus de ressources pour produire et transporter les bananes. Elle a fait valoir que toute solution devait prendre en compte les intérêts de toutes les parties concernées, en particulier les plus vulnérables.
Japon
Mesures visant les produits agricoles (DS76)
Le Japon et les États-Unis ont dit qu'ils poursuivaient leurs consultations pour tenter de régler les problèmes techniques et de résoudre cette affaire, soumise par les États-Unis. L'UE et l'Australie, qui avaient réservé leurs droits de tierce partie, ont regretté que le Japon n'ait pas encore mis en uvre la décision 18 mois après son adoption.
Canada
Mesures visant l'importation de lait et
l'exportation de produits laitiers (DS103 et 113)
Le Canada a dit qu'il poursuivait ses consultations avec les deux plaignants, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, au sujet de la mise en uvre progressive de la décision de l'ORD. Selon lui, ce processus serait achevé d'ici au 31 décembre 2000.
La Nouvelle-Zélande et les États-Unis se sont dits préoccupés par le fait que les nouveaux régimes d'exportation du Canada seraient toujours incompatibles avec les obligations du pays au regard de l'OMC car les provinces canadiennes continueraient de fournir du lait destiné à l'exportation à des prix inférieurs aux prix du marché, ce qui constituerait une subvention à l'exportation excédant les niveaux d'engagement du Canada.
Le Canada a contesté cette interprétation, affirmant que son nouveau régime représentait un changement radical qui se caractérisait par la déréglementation du marché et des transactions totalement privées entre acheteurs et vendeurs.
Les discussions sur cette question devraient se poursuivre le 2 octobre 2000.
Inde
Restrictions quantitatives à l'importation de
produits agricoles, textiles et industriels (DS90)
L'Inde a fait savoir que la moitié des restrictions quantitatives qu'elle maintenait avaient été levées le 1er avril 2000 et que les autres le seraient conformément au délai raisonnable de mise en uvre de la décision, qui expirait le 1er avril 2001.
Les États-Unis, qui avaient soumis les premiers cette affaire à l'ORD, ont dit qu'ils attendaient avec impatience de nouveaux rapports de situation.
Turquie
Restrictions à l'importation de produits textiles
et de vêtements (DS34)
La Turquie a informé l'ORD que, dans l'espoir de trouver une solution, elle poursuivait ses discussions avec l'UE afin de faire en sorte que les droits des parties à l'union douanière soient préservés. Elle a dit qu'elle consulterait également l'Inde (la partie plaignante) au sujet de la mise en uvre de la décision.
L'Inde a demandé quel rapport il y avait entre les droits des membres de l'union douanière et les obligations de la Turquie au regard de l'OMC.
Le délai raisonnable pour la mise en uvre de la décision expire le 7 janvier 2001.
Corée
Mesure de sauvegarde définitive appliquée aux
importations de certains produits laitiers (DS98)
La Corée a informé l'ORD qu'elle avait, le 20 mai 2000, levé la mesure de sauvegarde qu'elle appliquait aux importations de produits laitiers et avait par là même achevé la mise en uvre des recommandations de l'ORD en l'espèce. L'UE a accueilli avec satisfaction l'action de la Corée.
Mexique
Enquête antidumping concernant le sirop de maïs
à haute teneur en fructose en provenance des États-Unis
(DS132)
Le Mexique a informé l'ORD que le 20 septembre 2000, il avait publié la décision finale sur l'enquête antidumping concernant le sirop de maïs à haute teneur en fructose en provenance des États-Unis et s'était donc conformé aux recommandations du Groupe spécial. Les États-Unis ont dit qu'ils examineraient la décision finale du Mexique.
États-Unis
Article 211 de la Loi générale de 1998 portant
ouverture de crédits (DS176)
À la demande de l'UE, l'ORD a établi un groupe spécial pour examiner l'article 211 de la Loi générale de 1998 portant ouverture de crédits des États-Unis. Il s'agissait de la deuxième demande d'établissement d'un groupe spécial présentée par l'UE. Le Japon et le Nicaragua ont réservé leurs droits de participer aux travaux du Groupe spécial en qualité de tierces parties. Cuba a accueilli avec satisfaction l'établissement d'un groupe spécial.
Cette question avait déjà été examinée lors de plusieurs réunions du Conseil des ADPIC. Il s'agit de savoir qui détient les droits de propriété intellectuelle, sur des marques de fabrique ou de commerce par exemple, lorsque le bien a été confisqué sans compensation. Au centre des discussions du Conseil des ADPIC, il y avait une décision rendue par un tribunal américain dans le cadre d'une plainte déposée par Havana Club Holding SA et Havana Club International SA contre Galleon SA, Bacardi-Martini USA Inc, Gallo Wine Distributors Inc, GWD Holdings Inc, et Premier Wine and Spirits, au sujet de la propriété du nom Havana Club.
Argentine
Mesures antidumping définitives à l'importation
de carton en provenance d'Allemagne et mesures
antidumping définitives à l'importation de carreaux de
sol en céramique en provenance d'Italie (DS189)
L'UE a demandé l'établissement d'un groupe spécial. L'Argentine s'y est opposée, préférant poursuivre les consultations. Étant donné qu'il s'agissait de la première demande, l'établissement du groupe spécial a été ajourné.
États-Unis
Mesures de sauvegarde définitives à
l'importation de tubes et tuyaux de qualité carbone
soudés, de section circulaire, en provenance de Corée
(DS202)
La République de Corée a demandé l'établissement d'un groupe spécial. Les États-Unis s'y sont opposés. Étant donné qu'il s'agissait de la première demande, l'établissement du groupe spécial a été ajourné.
États-Unis
Mesures de sauvegarde définitives à
l'importation de gluten de froment en provenance des
Communautés européennes (DS166)
Ce point a été retiré de l'ordre du jour car les États-Unis ont fait appel du rapport du Groupe spécial.
États-Unis
Loi antidumping de 1916 (DS136 et 162)
TL'ORD a adopté le rapport de l'Organe d'appel dans l'affaire États-Unis Loi antidumping de 1916 ainsi que les rapports du Groupe spécial confirmés par le rapport de l'Organe d'appel.
L'UE et le Japon (parties plaignantes) ont accueilli avec satisfaction la décision du Groupe spécial selon laquelle la Loi antidumping de 1916 est incompatible avec l'Accord sur l'OMC.
En l'absence de consensus en faveur du rejet des rapports, l'ORD les a adoptés.