La République centrafricaine, intervenant au
nom du Groupe africain, a dit que l'augmentation des ressources
consacrées à cette initiative était devenue encore plus importante
suite à la crise financière mondiale qui avait affecté de nombreux
pays en développement.
Le Cameroun, intervenant au nom des pays d'Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique (ACP), a appuyé la déclaration du Groupe africain et a salué
les efforts déployés par la Banque mondiale et la Banque
interaméricaine de développement pour accroître les ressources
destinées à l'Aide pour le commerce. Il a également souligné la
nécessité pour les institutions et les gouvernements d'adopter une
approche globale de l'Aide pour le commerce.
La Dominique, intervenant au nom des petites économies vulnérables (PEV),
a souligné l'importance de l'Aide pour le commerce dans leurs
programmes de développement.
La réunion du Comité du commerce et du développement était basée sur
une
note d'information du Secrétariat intitulée “Avancement de la mise
en œuvre du programme de travail 2010-2011 concernant l'Aide pour le
commerce”, qui faisait le point de l'évolution de la situation dans
les domaines suivants: mobilisation des ressources, intégration, mise
en œuvre, suivi et évaluation, et le secteur privé.
Concernant la mobilisation des ressources, la Banque mondiale a
présenté au Comité son nouveau Mécanisme de facilitation des échanges
(Trade Facilitation Facility), un fonds fiduciaire d'un montant de 40
millions de dollars EU destiné à aider les pays en développement à
améliorer leur compétitivité et à réduire les coûts liés aux échanges.
Pour ce qui est de l'“intégration”, le Président a noté que le
Secrétariat de l'OMC avait organisé, dans la matinée, un atelier sur
l'Aide pour le commerce et l'agriculture. Celui-ci portait
essentiellement sur l'intégration du commerce dans les politiques
nationales et régionales et sur le soutien des donateurs au secteur
agricole dans les pays en développement.
L'OCDE a fait part des efforts déployés pour améliorer le suivi et
l'évaluation des projets d'Aide pour le commerce. Elle a présenté un
document de travail sur les outils diagnostiques d'identification
des principales entraves à l'expansion des échanges (“Binding
Constraints to Trade Expansion: Aid for Trade Objectives and
Diagnostics Tools”).
La prochaine réunion sur l'Aide pour le commerce du Comité du commerce
et du développement devrait avoir lieu pendant la dernière semaine de
mai 2010.
Atelier et activité d'information OMC-ITC
Dans la matinée du 17 mars 2010, le Secrétariat de
l'OMC a organisé un atelier sur l'Aide pour le commerce et l'agriculture
dont l'objectif était d'examiner le rôle que l'Aide pour le commerce pouvait
jouer pour remédier aux contraintes du côté de l'offre et des
infrastructures commerciales dans le secteur agricole. Cet atelier a permis
de réaffirmer l'importance du rôle joué par le secteur agricole dans la
croissance économique et la réduction de la pauvreté. Il a aussi permis de
mieux comprendre la façon dont l'Aide pour le commerce fonctionne dans la
pratique.
L'atelier s'est composé de deux séances. Au cours de la première séance, des
présentations d'introduction ont été faites par l'Organisation des Nations
Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Banque mondiale, le
Fonds international de développement agricole (FIDA) et l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE). Au cours de la deuxième
séance, les Membres ont examiné leurs programmes nationaux et de soutien.
L'atelier a mis en évidence la constante diminution des investissements dans
l'agriculture observée depuis le milieu des années 1980, diminution qui a
compromis les perspectives à long terme du secteur agricole et sa capacité
de générer les gains de productivité nécessaires pour faire face aux défis
que constituent l'accroissement démographique, le changement climatique et
les contraintes physiques (superficie des terres, pénurie d'eau). La Banque
mondiale a indiqué que l'agriculture avait été considérée comme une
“industrie en déclin” dans de nombreux pays en développement.
La FAO, le FIDA et l'OCDE ont insisté sur le fait que l'agriculture était
une activité du secteur privé, relevant en grande partie de l'économie
informelle, dans laquelle les petits producteurs prédominaient. Les
investissements des gouvernements et des donateurs avaient bien souvent peu
d'effet car les responsables politiques n'avaient pas compris le défi de
l'intégration des marchés. De nouvelles approches en matière
d'investissement fondées sur les chaînes de valeur pouvaient permettre
d'atteindre les rendements élevés dont ce secteur a le potentiel.
D'après les chiffres fournis par les organisations, même si l'aide publique
au développement (APD), l'investissement étranger direct (IED) et les
investissements financés sur le budget de l'État sont nécessaires, le manque
d'investissement concerne surtout le secteur privé des pays en
développement. Selon une estimation de la FAO, l'investissement privé
s'élève aujourd'hui à environ 140 milliards de dollars EU (soit environ 3,5
fois plus que l'investissement public et 18 fois plus que les flux d'APD).
Pour répondre à la demande mondiale en 2050, la FAO estimait qu'il fallait
que l'investissement privé augmente de 60 milliards de dollars EU. Il a été
dit qu'il était indispensable d'améliorer l'environnement commercial pour
libérer le potentiel d'investissement du secteur privé dans l'agriculture.
L'Aide pour le commerce devrait jouer un rôle de catalyseur à cet égard.
Les recherches menées par les quatre organisations mettaient en évidence le
“pouvoir spécial” qu'un investissement efficace dans l'agriculture pouvait
avoir sur la croissance de l'économie rurale, la croissance économique et la
lutte contre la pauvreté. Les travaux de recherche défendant l'idée d'une
croissance au profit des populations pauvres dans le secteur agricole
étaient de plus en plus nombreux. La Banque mondiale a présenté les
activités qu'elle menait actuellement pour encourager un investissement
responsable dans l'agriculture et apaiser ainsi les craintes que les
investissements entrants se soldent par un accaparement des terres dans les
pays en développement.
Le même jour, l'OMC et le Centre du commerce international (ITC) ont
organisé conjointement un déjeuner d'information sur le thème “Connecter au
marché les agriculteurs de l'Afrique de l'Ouest”, qui a été l'occasion
d'approfondir l'analyse des questions soulevées à la séance du matin et de
les situer dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest. Ce déjeuner
s'inscrivait également dans le prolongement de la réunion d'examen de la
Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui s'est
tenue fin janvier.
Presentations
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World Bank
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