OMC: NOUVELLES 2014

RAPPORTS SUR L’ÉVOLUTION RÉCENTE DU COMMERCE


POUR EN SAVOIR PLUS:

  

> Résumé conjoint sur les mesures en matière de commerce et d’investissement du G-20 (OCDE/OMC/CNUCED)

> Rapport de l’OMC sur les mesures commerciales du G-20

> Résumé et bilan des mesures commerciales et liées au commerce du G-20 depuis octobre 2008 (Excel Format)

> Rapport OCDE/CNUCED sur les mesures en matière d’investissement du G-20

 

"Au cours de la période de six mois allant jusqu’à mai, les membres du G-20 ont continué de mettre en place des restrictions commerciales — quoique à un rythme légèrement moins soutenu" a dit le Directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo. "Bien que quelques mesures de libéralisation aient également été adoptées, il est clair que la strate des restrictions commerciales s’est faite un peu plus épaisse au cours de cette période … cela ne nous aidera pas dans nos efforts pour soutenir la croissance et le développement dans le monde — et c’est pour cela que nous devons rester vigilants", a ajouté le Directeur général. "Il est possible de renverser la tendance en réalisant des progrès sur le programme de l’après-Bali pour atteindre deux objectifs: la pleine mise en œuvre des décisions de Bali et une conclusion rapide des négociations du Cycle de Doha. Sur ces questions, comme sur tant d’autres, il est essentiel que le G-20 joue un rôle de leadership."

 

Résumé du rapport de l’OMC sur les mesures commerciales du G-20
(mi-novembre 2013 à mi-mai 2014)

 

La croissance du commerce mondial devrait être plus importante en 2014 qu’en 2013, tout en restant en deçà de sa moyenne historique

Depuis le rapport sur le commerce du G-20 de décembre 2013, le commerce international et la production mondiale ont continué leur croissance erratique. Les expansions du dernier trimestre de 2013 ont été suivies par des reculs au cours du premier trimestre de 2014. Si les prévisions relatives à la croissance du PIB les plus récentes se confirment, le volume des échanges mondiaux de marchandises devrait augmenter de 4,7% en 2014 et de 5,3% en 2015, soit une augmentation nettement plus importante qu’en 2013. Les projections pour 2014 restent en dessous des moyennes de 5,3% pour ces 20 dernières années et de 6% pour les 20 ans qui ont précédé la crise financière. Il y a un risque important de détérioration par rapport à ces prévisions (tableau 1).

Tableau 1 Volume des échanges mondiaux de marchandises par région et par niveau de développement, 2010-2015a
Variation annuelle en pourcentage

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
b Les "autres régions" comprennent l’Afrique, la CEI et le Moyen-Orient.
Source: Secrétariat de l’OMC.

 

Les membres du G-20 continuent de mettre en place de nouvelles restrictions commerciales, mais à un rythme légèrement moins soutenu

Les membres du G-20 ont mis en place 112 nouvelles mesures restrictives pour le commerce entre mi-novembre 2013 et mi-mai 2014, contre 116 entre mi-mai et mi-novembre 2013, ce qui représente une légère baisse (tableau 2). Comme par le passé, les mesures correctives commerciales constituent plus de la moitié des nouvelles mesures restrictives appliquées au cours de la période considérée. Les nouvelles mesures de restriction des importations appliquées par les membres du G-20 pendant la période considérée affectent 0,2% des importations mondiales de marchandises et 0,3% des importations de marchandises du G-20 (tableau 3).

Tableau 2 Mesures restrictives pour le commerce

 

Tableau 3 Part du commerce visée par des mesures restrictives à l’importation
(%)

 

La grande majorité des mesures restrictives pour le commerce prises depuis la crise financière mondiale restent en place

1 185 mesures restrictives pour le commerce ont été enregistrées depuis octobre 2008. À la mi-mai 2014, 251 d’entre elles seulement, soit un cinquième environ, avaient été éliminées, ce qui donne un total de 934 mesures encore en place — soit 78 de plus par rapport à la fin de la dernière période considérée. Du fait du rythme relativement lent auquel les mesures restrictives sont éliminées et de l’ajout constant de nouvelles mesures restrictives, la tendance reste à la hausse. Plus spécifiquement, selon les estimations, les mesures de restriction à l’importation, à l’exclusion de celles qui ont été déclarées supprimées, concernent environ 4,1% des importations mondiales de marchandises et environ 5,2% des importations du G-20.

 

Le nombre de mesures de libéralisation et de facilitation des échanges a progressé de manière encourageante

Comme par le passé, pendant la période considérée, les membres du G-20 ont appliqué davantage de mesures restrictives pour le commerce que de mesures de libéralisation. Pourtant, beaucoup plus de mesures de libéralisation ont été prises durant cette période que durant la précédente, à la fois en termes absolus et en termes relatifs. Durant la période la plus récente, 93 mesures de ce type ont été prises, contre 57 entre mi-mai et mi-novembre 2013. Les mesures de libéralisation représentent une part des mesures totales enregistrées plus importante aujourd’hui (45%) que lors de la période précédente (33%). S’agissant des mesures de facilitation des importations adoptées au cours de la période considérée, elles concernent environ 0,4% des importations mondiales de marchandises et 0,6% des importations de marchandises du G-20.

 

Il manque toujours des renseignements pour certains types de mesures

Bien que les renseignements présentés dans ce rapport couvrent un large éventail de mesures affectant le commerce des marchandises et des services, les observations faites dans le rapport sur le commerce du G-20 de décembre 2013 au sujet du manque de données pertinentes pour certains types de mesures restent valables. Cela concerne tout particulièrement les subventions et autres mesures de soutien. Comme le montre l’annexe 2 de ce rapport, les renseignements fournis par les membres du G-20 sur ce type de mesures sont très limités. La question de savoir comment garantir une plus grande transparence s’agissant des subventions et autres mesures à l’intérieur des frontières est un point important qui mérite une plus grande attention.

 

Les membres du G-20 contribuent de manière importante à redynamiser le système commercial multilatéral

Le système commercial multilatéral est la meilleure défense contre le protectionnisme et c’est un moteur puissant de croissance économique, de reprise durable et de développement. Grâce à son succès, la neuvième Conférence ministérielle de l’OMC a été une bonne occasion de renforcer et de redynamiser le système commercial multilatéral. Les prochaines étapes de ce renforcement sont la mise en œuvre des décisions adoptées à Bali et l’élaboration, pour la fin de l’année, d’un programme de travail sur la conclusion du Programme de Doha pour le développement. Cela stimulera le commerce mondial et contribuera à apaiser les inquiétudes concernant les obstacles aux flux commerciaux mondiaux. Cela contribuera également à la croissance mondiale, même s’il est probable que des pressions protectionnistes demeureront dans un contexte de reprise lente et inégale, et de chômage élevé et persistant. Les membres du G-20 doivent rester vigilants et montrer la voie en résistant à ces pressions.

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