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NOUVELLES:  COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2002

PRESS/315
3 octobre 2002
COMITÉ DES NÉGOTIATIONS COMMERCIALES

M. Supachai, Directeur général, demande instamment l'accélération des travaux concernant le Programme de Doha

Le Comité des négociations commerciales, qui est chargé de coordonner les négociations commerciales menées dans le cadre du Programme de Doha pour le développement, s'est réuni ce jour pour examiner les progrès réalisés jusqu'ici et discuter du futur programme des négociations. Après l'ouverture de la réunion, la première à être présidée par M. Supachai Panitchpakdi en qualité de Directeur général, celui-ci a fait la déclaration suivante:

“Notre cinquième Conférence ministérielle se tiendra à Cancún dans moins d'une année et il nous reste encore beaucoup à faire d'ici là. Nous savons tous que nous devons rapidement réaliser des progrès significatifs dans tous les domaines couverts par le Programme de Doha pour le développement pour que cette conférence soit un succès. Je suis convaincu que nous pouvons y arriver et j'ai l'intention de jouer un rôle actif dans cette entreprise collective.

Cette conférence doit permettre de procéder à un examen à mi-parcours. Il nous faudra donc avoir d'ici là une idée précise de ce qui peut être accompli dans les différents domaines du programme de négociations. Ce n'est qu'ainsi que les ministres seront en mesure de donner les orientations politiques additionnelles qui seront nécessaires pour mener à bien le Programme de Doha pour le développement d'ici à la date-butoir du 1er janvier 2005.

Les rapports que nous ont présentés aujourd'hui les présidents des groupes de négociation et les débats qui s'en sont suivis montrent clairement que nous avons pris un assez bon départ, mais il reste encore beaucoup à faire et le temps nous est compté.

Je crains que les positions de certaines délégations n'aient pas été suffisamment clarifiées. La présente réunion du CNC marque le début d'une nouvelle phase des négociations: celle de l'engagement de fond. Ce n'est qu'en accélérant les travaux, si nécessaire en émettant et en discutant des propositions concrètes, que nous pouvons accomplir des progrès réels dans tous les domaines. Les travaux doivent non seulement viser au respect des différentes échéances clés, mais également créer un état d'esprit allant dans le sens des négociations dans leur ensemble.

En décembre prochain, des délais importants viennent à expiration dans plusieurs domaines: les questions liées à la mise en œuvre, le traitement spécial et différencié en faveur des pays en développement et la solution à apporter au problème de l'approvisionnement en produits pharmaceutiques de pays ayant des capacités de fabrication insuffisantes. Ces questions ont une grande importance pour les pays en développement. Nous devons continuer d'avancer sur ces points qui, loin de constituer un obstacle, doivent s'inscrire dans notre dynamique de progrès.

Je voudrais aussi souligner l'importance des échéances prévues entre les mois de mars et de mai 2003. Pendant cette période, il nous faudra faire face aux échéances fixées pour les négociations sur l'agriculture, sur les services, sur l'accès aux marchés pour les produits non agricoles et sur le règlement des différends. Beaucoup d'entre nous pensent que ce qui se passera à ce moment-là déterminera le reste du processus. Nous aurons d'énormes difficultés à Cancún si nous n'arrivons pas à tenir ces délais intermédiaires.

Il est important que nous respections toutes ces échéances. Mais une échéance n'est pas une fin en soi. Les échéances sont importantes parce qu'elles nous permettent de mesurer nos progrès. Nous savons tous que nous devons avancer sur le fond des négociations progressivement dans tous les domaines du programme de négociations dans son ensemble.

Vous devriez demander au CNC d'être plus actif. Dans cet esprit, je ferai preuve d'activisme en tant que Président du CNC, travaillant en étroite collaboration avec les Présidents de manière à leur apporter l'appui et l'aide qui pourraient à mon sens leur être utiles. Je consulterai aussi activement les délégations pour préparer l'examen des questions importantes que nous aborderons en décembre.

Il est essentiel pour l'avenir de nos sociétés que le Programme de Doha pour le développement soit un succès. L'ouverture et la prévisibilité des relations internationales ne peuvent être améliorées que si nous utilisons le même ensemble de règles et si nous poursuivons des objectifs similaires. C'est précisément là que cette Organisation peut agir.

Le Programme de Doha pour le développement a été lancé alors que la conjoncture économique mondiale était, de l'avis du plus grand nombre, déprimée. La situation ne s'est pas améliorée et les perspectives sont à bien des égards incertaines. C'est pourquoi il est d'autant plus important que ce cycle tienne toutes ces promesses. L'avenir de millions de personnes en dépend”.