“Je me félicite du soutien que le Programme de Doha pour le développement a reçu des dirigeants du G-8 et de la douzaine de chefs d'État et de gouvernement invités à Évian par M. le Président Jacques Chirac. Mais ces promesses de soutien doivent se traduire prochainement en actes, si l'on veut que la Conférence ministérielle de Cancún et les efforts que nous déploierons par la suite soient bénéfiques pour la population mondiale, en particulier pour les 2 milliards de personnes qui vivent dans une extrême pauvreté”, a déclaré M. Supachai.

Pendant deux journées de rencontres avec les dirigeants mondiaux, M. Supachai a souligné la nécessité d'avancées concrètes dans les négociations avant la Conférence ministérielle de l'OMC qui aura lieu à Cancún (Mexique) du 10 au 14 septembre. Il s'est dit encouragé par le fait que les dirigeants étaient pleinement conscients qu'il existait des liens importants entre l'expansion du commerce, le développement et la lutte contre la pauvreté. En ces temps d'incertitude économique grandissante dans le monde entier, le Directeur général a déclaré qu'il était essentiel que les dirigeants du monde s'attachent à favoriser la croissance et le développement.

“L'aboutissement du Cycle de Doha constitue l'un des meilleurs moyens de créer pareil environnement”.

Le Directeur général a remercié les dirigeants de travailler à résoudre les questions politiquement sensibles de la réforme du commerce des produits agricoles et de l'accès aux médicaments pour les pays les plus pauvres.

“Je suis conscient que le retrait des subventions et le démantèlement des obstacles au commerce dans le domaine de l'agriculture amènent les dirigeants à prendre des décisions difficiles. Je comprends aussi les difficultés que comporte la mise en place d'un système permettant d'améliorer l'accès aux produits pharmaceutiques pour les habitants des pays pauvres tout en préservant les incitations dont les entrepreneurs ont besoin si l'on veut qu'ils continuent d'investir les sommes nécessaires pour poursuivre la recherche et la mise au point de nouveaux médicaments. À ce propos, il est nécessaire que nous établissions un climat de confiance et de coopération car, faute d'un accord dans ces deux domaines, les négociations de Doha ne pourront connaître un heureux dénouement. Et cela serait un terrible revers pour la lutte contre la pauvreté dans le monde”, a expliqué le Directeur général.

Au cours de ces deux journées, M. Supachai a également eu des réunions bilatérales avec de nombreux dirigeants avec lesquels il a discuté d'une série de questions, notamment de l'accession à l'OMC de l'Algérie, de l'Arabie saoudite et de la Fédération de Russie, de l'atonie de l'économie mondiale et de la prolifération des accords commerciaux régionaux.