NOUVELLES: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2003

PRESS/363
5 novembre 2003
STATISTIQUES DU COMMERCE

Supachai: la croissance anémique des échanges commande de reprendre d'urgence les négociations actuellement enlisées

Alimenté par une forte demande d'importations dans les pays en développement d'Asie, les économies en transition et aux États-Unis, le commerce mondial a repris en 2002 après avoir fortement reculé en 2001. Mais la croissance réelle de 3 pour cent ne correspondait qu'à la moitié du taux de l'expansion du commerce dans les années 90 et la faible croissance du quatrième trimestre ainsi que la quasi stagnation des courants d'échanges au premier semestre de 2003 ont diminué les espoirs d'un redressement rapide des chiffres du commerce mondial.

Ce marasme du commerce mondial et les perspectives d'une faible expansion des échanges en 2003 renforcent la nécessité déjà urgente pour les gouvernements Membres de l'OMC de remettre sur les rails les négociations commerciales mondiales, a déclaré le Directeur général, M. Supachai Panitchpakdi.

“Les dirigeants politiques du monde doivent axer leur attention sur le Programme de Doha pour le développement actuellement dans une impasse et prouver leur volonté de stimuler l'économie mondiale par une libéralisation accrue des échanges et des règles commerciales plus équitables. La quasi stagnation de la croissance du commerce au premier semestre de 2003 souligne l'urgence pour les gouvernements de revenir à la table de négociation et de s'employer à édifier un système commercial plus fort et plus dynamique”, a déclaré le Directeur général, M. Supachai, après la parution du rapport de l'OMC intitulé Statistiques du commerce international (2003).
  

Données essentielles tirées du rapport de l'OMC Statistiques du commerce international (2003)

  • Une faible reprise du commerce en 2002 a été suivie d'une quasi stagnation des courant d'échanges au premier semestre de 2003. La morosité du commerce international reflète surtout la faible croissance économique des pays de l'OCDE et en particulier de l'Europe occidentale. L'incertitude qui entoure les perspectives économiques mondiales s'est aggravée dans les premiers mois de 2003 du fait de l'apparition du SRAS et des tensions au Moyen Orient. Alors que les conséquences économiques du SRAS se sont essentiellement limitées à une région (Asie de l'Est) et à quelques secteurs (tourisme et transport aérien), la situation au Moyen Orient a contribué à une hausse des prix de l'énergie au niveau mondial et a donc eu des répercussions sur la reprise mondiale.

  • En 2002, le commerce mondial s'est redressé après avoir connu une baisse brutale en 2001. Le taux annuel moyen de l'expansion du commerce des marchandises en 2002 n'a pas dépassé 3 pour cent en termes réels, soit la moitié du taux observé dans les années 90.

  • La reprise du commerce en 2002 a bénéficié d'une forte demande d'importations dans les pays en développement d'Asie, les économies en transition et aux États Unis. La demande d'importations peu soutenue dans les pays d'Europe occidentale et une forte contraction des importations en Amérique latine ont freiné l'expansion du commerce mondial.

  • Un recul des exportations associé à une augmentation des importations aux États-Unis a engendré dans ce pays un déficit sans précédent de la balance commerciale et de la balance des opérations courantes, le déficit de cette dernière équivalant à 5 pour cent du PIB. Le commerce des marchandises des États-Unis a enregistré un déficit dans les sept régions géographiques avec ses six principaux partenaires commerciaux et pour 15 des 17 groupes de produits visés dans ce rapport.

  • L'expansion du commerce de la Chine (tant pour les exportations que pour les importations) est restée exceptionnelle. Dans les années 90, la croissance du commerce de la Chine a été trois fois plus rapide que celle du commerce mondial et entre 2000 et 2002 ses exportations et importations ont progressé de 30 pour cent alors que le commerce mondial stagnait. La Chine est devenue la quatrième nation commerçante mondiale (si l'on considère l'Union européenne comme une seule nation) pour le commerce des marchandises en 2002.

  • Il est apparu que les produits chimiques constituaient le groupe de produits ayant enregistré la plus forte croissance commerciale ces deux dernières années. Grâce surtout au commerce des produits pharmaceutiques entre les pays développés, sa part dans les exportations mondiales de marchandises a dépassé 10 pour cent, devançant en valeur non seulement le commerce mondial des produits automobiles, mais également celui des produits agricoles.

  • Lors du premier semestre de 2003, les exportations mondiales de marchandises exprimées en dollars ont augmenté de 15 pour cent par rapport à la période correspondante de 2002, soit une forte accélération en regard de la croissance annuelle moyenne de 4 pour cent en 2002. La dépréciation du dollar des États-Unis et la hausse des prix du pétrole et des produits de base autres que les combustibles ont contribué à l'augmentation des prix en dollars et de la valeur du commerce international.

  • Si l'on tient compte de l'évolution des prix et des taux de change, un tableau de la situation commerciale différent et moins brillant apparaît. Les exportations réelles de marchandises et de services des pays de l'OCDE ont stagné à compter du quatrième trimestre de 2002 jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2003 (sur une base corrigée des variations saisonnières).

  • Sur la base des chiffres du premier semestre de 2003 et de la progression des indicateurs précurseurs du troisième trimestre, on obtient une projection de la croissance du commerce mondial des marchandises de 3 pour cent, soit quasiment aucun changement par rapport au taux de l'année précédente.

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