OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2014

PRESS/721

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Communiqués de presse 2014

    

      PRINCIPAUX POINTS

  • La prévision du commerce pour 2014 a été relevée à 4,7% contre 4,5% précédemment, ce qui est encore inférieur à la moyenne de 5,3% sur 20 ans (1983-2013). Une hausse de 5,3% est attendue pour 2015.

  • Les risques entourant cette prévision se sont atténués dans les économies développées, mais ils se sont accrus dans les pays en développement, car la fin de l'assouplissement quantitatif a accentué la volatilité des marchés financiers.

  • Le commerce mondial des marchandises en volume a progressé de 2,1% en 2013, ce qui est très proche de la hausse de 2,3% enregistrée l'année précédente.

  • Les flux commerciaux des économies en développement sont devenus négatifs au milieu de 2013, car les exportations et les importations ont baissé chacune de 1% entre le premier et le second semestre. Les économies développées ont connu une modeste reprise, avec une hausse de 1% des exportations et de 1,5% des importations durant la même période.

Bien que le chiffre de 4,7% prévu pour 2014 représente plus du double de l'augmentation de 2,1% enregistrée l'an dernier, il reste inférieur à la moyenne de 5,3% observée sur 20 ans. Pour les deux dernières années, la croissance moyenne n'a pas dépassé 2,2%.

La croissance anémique du commerce en 2013 est due à la combinaison d'une stagnation de la demande d'importations dans les économies développées (-0,2%) et d'une croissance modérée des importations dans les économies en développement1 (4,4%). Du côté des exportations, les économies développées et les économies en développement n'ont enregistré que de modestes hausses (1,5% pour les économies développées et 3,3% pour les économies en développement).

"Depuis deux ans, la croissance du commerce est anémique. Pour l'avenir, si les prévisions relatives au PIB se confirment, nous attendons une reprise généralisée mais modeste en 2014, puis une consolidation de cette croissance en 2015", a déclaré le Directeur général de l'OMC Roberto Azevêdo. "Il est clair que le commerce s'améliorera à mesure que l'économie mondiale s'améliorera. Mais je sais que, pour les Membres de l'OMC, il n'est pas suffisant d'attendre une augmentation automatique du commerce.

Nous pouvons soutenir activement la croissance du commerce en actualisant les règles et en concluant de nouveaux accords commerciaux. L'accord conclu à Bali en décembre dernier en est une illustration.

La conclusion du Cycle de Doha poserait des bases solides pour le commerce futur et constituerait un puissant stimulant dans le contexte actuel de ralentissement de la croissance. Nous examinons actuellement de nouvelles idées et de nouvelles approches qui nous aideraient à nous acquitter de cette tâche – et à le faire rapidement."

 

Graphique 1: Croissance en volume des exportations mondiales de marchandises et du PIB, 2005-2015a
Variation annuelle en %

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
Source: Secrétariat de l'OMC.

Plusieurs facteurs ont contribué à la faiblesse des échanges et de la production en 2013, parmi lesquels les effets persistants de la récession dans l'UE, le chômage élevé dans les économies de la zone euro (à l'exception notable de l'Allemagne) et l'incertitude quant à la date à laquelle la Réserve fédérale mettrait fin à ses mesures de relance monétaire aux États-Unis. Ces mesures ont contribué à la volatilité financière constatée dans les économies en développement au second semestre de 2013, notamment dans certaines économies "émergentes" dont le compte courant est largement déficitaire.

L'estimation préliminaire de 2,1% de croissance du commerce mondial en 2013 représente la moyenne des exportations et des importations de marchandises en volume, c'est-à-dire qu'elle est ajustée pour tenir compte des différences de taux d'inflation et de taux de change entre les pays. Elle est légèrement inférieure à la prévision la plus récente de l'OMC publiée en septembre dernier, qui était de 2,5%. La principale raison de cet écart est une baisse plus forte que prévu des flux commerciaux dans les économies en développement au second semestre de l'an dernier. Pour la deuxième année consécutive, le commerce mondial a progressé à peu près au même rythme que le PIB mondial (produit intérieur brut, qui mesure la production économique des pays) aux taux de change du marché, et non deux fois plus vite, comme c'était normalement le cas (graphique 1).

Les enquêtes récentes auprès des entreprises et les données sur la production industrielle indiquent un raffermissement de la reprise aux États-Unis et en Europe au début de 2014. L'amélioration progressive des chiffres de l'emploi aux États-Unis a permis à la Réserve fédérale de procéder à la réduction prévue de sa troisième phase d'assouplissement quantitatif ("Q3"). Les perspectives se sont également améliorées pour l'Union européenne, encore que la croissance restera inégale tant que les économies périphériques de l'UE continueront d'enregistrer de moins bons résultats que les économies principales. La croissance de la production au Japon devrait être légèrement plus faible cette année, en raison de l'assainissement des finances publiques. Enfin, bien qu'elles aient connu un léger tassement au cours de la période récente, les économies en développement (y compris la Chine) devraient conserver une croissance plus forte de leur PIB et de leurs échanges que les économies développées au cours de l'année à venir, mais certaines pourraient connaître des revers, notamment celles qui sont les plus exposées au réajustement de la politique monétaire dans les pays développés.

En 2013, la valeur des exportations mondiales de marchandises a augmenté de 2,1% pour atteindre 18 800 milliards de dollars. Ce taux est légèrement inférieur à l'estimation de la croissance des exportations en volume réalisée par l'OMC pour l'année (+2,4%), ce qui signifie que les prix à l'exportation ont légèrement baissé d'une année à l'autre. Parallèlement, la valeur des exportations mondiales de services commerciaux a augmenté de 5,5% pour atteindre 4 600 milliards de dollars.

La prévision du commerce pour 2014 repose sur une hypothèse de 3,0% de croissance du PIB mondial aux taux de change du marché, et celle pour 2015 suppose une croissance de la production de 3,1%. Il faut noter que les chiffres du PIB sont des estimations consensuelles et non des projections de l'OMC. Les risques entourant les prévisions du commerce restent essentiellement baissiers, mais il y a un certain potentiel de hausse, notamment du fait que le commerce des pays développés part d'une base faible. Il est néanmoins probable que l'année 2014 sera caractérisée par la volatilité à mesure que la politique monétaire des économies développées deviendra moins accommodante.

Certains facteurs de risque touchant les économies développées se sont considérablement atténués depuis le communiqué de presse de l'an dernier, y compris la crise de la dette souveraine en Europe et la stratégie du quitte ou double en matière budgétaire entre les pouvoirs exécutif et législatif aux États-Unis. Les économies en développement sont actuellement exposées à plusieurs risques cumulatifs, parmi lesquels de larges déficits du compte courant (par exemple en Inde et en Turquie), des crises monétaires (en Argentine), un surinvestissement dans les capacités de production et le rééquilibrage des économies destiné à favoriser la consommation intérieure par rapport à la demande extérieure.

Les risques géopolitiques ont ajouté un élément d'incertitude supplémentaire à la prévision. Les conflits civils et les différends territoriaux au Moyen-Orient, en Asie et en Europe orientale pourraient entraîner une hausse des prix de l'énergie et perturber les courants d'échanges s'ils s'aggravent. Mais, comme le moment et l'incidence de ces types de risques sont par essence imprévisibles, ils ne sont pas directement pris en compte dans nos prévisions.

Plus de détails sur l'évolution du commerce en 2013

 

L'OMC et la CNUCED établissent conjointement diverses statistiques sur l'évolution du commerce à court terme, y compris des indices trimestriels du volume du commerce des marchandises, corrigés des variations saisonnières. Ces indices sont représentés sur le graphique 2 pour les États Unis, l'Union européenne, le Japon et l'Asie en développement (y compris la Chine)2.

Après un premier trimestre atone, les exportations des États-Unis ont enregistré une croissance régulière durant le reste de l'année 2013. En revanche, les exportations de l'Union européenne vers le reste du monde (exportations extra-UE) ont été au plus haut au premier trimestre, avant de s'essouffler et de devenir négatives au cours de l'année. Le commerce entre les pays de l'UE (exportations intra-UE) s'est légèrement repris au troisième trimestre, mais il est resté au point mort durant les autres périodes. Le Japon a vu ses exportations croître pendant trois trimestres sur quatre, à partir d'une base faible. Enfin, les exportations de l'Asie en développement sont restées stables, alternant entre le positif et le négatif, mais avec une tendance à la stagnation.

Globalement, les exportations au second semestre de l'année ont été en hausse pour les États-Unis (3,3%), pour le commerce intra-UE (2,0%) et pour le Japon (1,2%), tandis qu'elles ont stagné pour l'Asie en développement (0,0%) et ont été légèrement négatives pour le commerce extra-UE (-1,5%).

Graphique 2: — Commerce des marchandises de
certaines économies, flux trimestriels, 2010T1-2013T4

Indices du volume corrigés saisonnières, 2010T1=100

Source: OMC statistiques conjoncturelles du commerce.

 

Du côté des importations, le commerce extra-UE a affiché une tendance à la baisse durant toute l'année, sapant la demande mondiale. (L'évolution des importations intra-UE est identique à celle des exportations intra-UE, voir ci-dessus.) Parallèlement, les importations des États-Unis et du Japon ont généralement augmenté, et celles de l'Asie en développement ont essentiellement stagné, devenant négatives seulement au quatrième trimestre.

Au second semestre, la demande d'importations s'est améliorée sur certains grands marchés (+2,2% pour les États-Unis, +1,8% pour le commerce intra-UE, + 0,2% pour le commerce extra UE et +3,3% pour le Japon), tout en étant légèrement négative pour l'Asie en développement (-0,2%). Mais les exportateurs ne trouveront guère de répit tant que les importations de l'UE, actuellement déprimées, ne se redresseront pas de façon substantielle. (Les importations de marchandises de l'UE représentent 32% des importations mondiales si l'on inclut le commerce intra-UE, et 15% si on l'exclut.)

Les exportations et importations trimestrielles de l'ensemble des économies en développement, qui n'apparaissent pas sur le graphique 2, sont devenues négatives au second semestre de l'an dernier, enregistrant chacune une baisse d'environ 2% entre le deuxième et le quatrième trimestre. Les flux commerciaux de l'Amérique du Sud et centrale ont été particulièrement affectés (avec une baisse des exportations de 3% et une contraction des importations de 5% durant la même période), mais d'autres régions exportatrices de ressources naturelles ont aussi été durement touchées. Le recul dans les régions en développement a cependant été globalement compensé par la tendance à la hausse dans les économies développées.

Pour la deuxième fois en deux ans, le commerce des marchandises a progressé plus lentement que ce qu'on aurait pu prévoir étant donné la croissance de l'économie mondiale mesurée par le PIB. Bien que le commerce puisse croître plus rapidement ou plus lentement que la production au cours d'une année donnée, depuis les années 1990, il a eu tendance à progresser à peu près deux fois plus vite que le PIB mesuré aux taux de change du marché. En 2012, la croissance du commerce a été ramenée à un taux à peu près identique à celui du PIB, et les deux taux sont restés proches en 2013, ce qui conduit les analystes à se demander si la relation antérieure continuera de se vérifier.

Le graphique 3 représente les moyennes mobiles sur dix ans de la croissance du commerce mondial et du PIB mondial et leur ratio. Ce ratio a culminé à 2,4 en 2000, mais il a ensuite baissé pour s'établir à 1,7 en 2013. Historiquement, le commerce a tendance à se contracter lorsque la production mondiale ralentit, pour se redresser fortement ensuite. Il se peut que des facteurs structurels (tels que la diffusion des chaînes d'approvisionnement, la composition en produits du commerce mondial, le protectionnisme subtil, etc.) aient joué un rôle dans la baisse du ratio. Cependant, étant donné le nombre et la gravité des récessions mondiales au cours des dernières années, l'explication est peut-être simplement conjoncturelle. Il est trop tôt pour dire si une relation de l'ordre de 2:1 entre la croissance du commerce et celle du PIB se rétablira lorsque la croissance mondiale sera relancée, mais il faudra surveiller cette variable à l'avenir.

 

Graphique 3: Moyenne mobile sur 10 ans du commerce mondial et du PIB et ratio commerce/PIB, 1990-2015a
Variation annuelle moyenne en % (à gauche) et ratio (à droite)

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Autre point de vue sur les prévisions du commerce

Le taux de croissance de 4,7% du commerce mondial des marchandises prévu par l'OMC pour 2014 est inférieur à la moyenne de 5,3% sur les 20 dernières années (1993 2013) ainsi qu'au taux moyen d'avant la crise (1990 2008), qui était de 6,0% (graphique 4). Outre une orientation permanente à la baisse du niveau des échanges, la récession mondiale de 2008-2009 a peut-être aussi fait baisser le taux de croissance moyen du commerce. Le taux moyen d'expansion des échanges durant les trois années écoulées depuis 2010 est de 3,2%. Les prévisions pour 2014 et 2015, si elles sont correctes, feraient remonter la moyenne à 4%, mais ce taux est insuffisant pour combler l'écart existant.

 

Graphique 4: Volume des exportations mondiales de marchandises, 1990-2015a
Indices, 1990 = 100

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

La divergence entre l'évolution antérieure à la crise et les niveaux actuels du commerce mondial continue de se creuser. L'écart, qui était de 17,0% en 2013, passera à 19% en 2014 si nos projections se réalisent, de sorte que le commerce mondial serait encore plus inférieur à la tendance antérieure à la crise qu'il ne l'était en 2009, durant ce que les économistes ont appelé le "grand effondrement du commerce" (graphique 5).

En 2012, la récession dans l'UE a entraîné une forte contraction des volumes mesurés du commerce en raison de la part élevée de l'Union européenne dans le commerce mondial (environ le tiers des exportations et des importations) et du fait que, par convention, le commerce entre les pays de l'UE est compté dans le total du commerce mondial. Dans le communiqué de presse de l'an dernier, nous estimions que la croissance du commerce mondial aurait été supérieure de plus d'un point de pourcentage si l'UE était traitée comme une seule entité et si l'on ignorait le commerce intra-UE. Le même calcul fait pour 2013 ne donne pas un taux de croissance beaucoup plus élevé (2,7% pour le commerce mondial si l'on exclut le commerce intra-UE, contre 2,1% si on l'inclut) car, bien que le commerce à l'intérieur de l'UE soit resté déprimé, il n'a pas autant baissé que l'an dernier. Toutefois, si les économies de l'UE se redressent plus vite que prévu et si le commerce entre elles est relancé, cela pourrait entraîner une hausse inattendue du commerce mondial.

 

Graphique 5: Écart des exportations de marchandises en volume par rapport à la tendance antérieure à la crise, 2005-2015a
%

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

État de l'économie mondiale et du commerce international en 2013 et au premier trimestre de 2014
Croissance économique
En 2013, l'évolution de la production dans les économies développées a été très contrastée. La récession de 2012 dans l'Union européenne, qui a été particulièrement aiguë dans la zone euro, s'est prolongée jusqu'en 2013 avec une contraction de 0,2% du PIB de l'UE au premier trimestre (taux annualisé), selon les données issues des comptes nationaux trimestriels de l'OCDE. La croissance est restée positive mais timide pendant le reste de l'année, oscillant entre 1,2% et 1,7% en taux annualisé.

Les États-Unis, en revanche, ont enregistré une croissance de 4,1% en taux annualisé au troisième trimestre et de 2,5% environ au deuxième et au quatrième trimestre. Avec un certain retard, la Réserve fédérale a annoncé en décembre de l'an dernier qu'elle commencerait à réduire à partir de janvier son programme Q3 (troisième assouplissement quantitatif) d'achat d'obligations. La réaction des marchés a d'abord été discrète, mais le contrecoup s'est fait sentir peu après, surtout dans les économies en développement.

La relance budgétaire et monétaire étendue appliquée par le Japon sous le nom d'"Abenomics" a entraîné une croissance plus forte aux deux premiers trimestres de 2013, mais l'activité s'est ralentie au second semestre, retombant au-dessous de 1% par trimestre en taux annualisé.

Pour l'ensemble des économies développées, la croissance du PIB sur l'année 2013 a été de 1,1%, c'est-à-dire moins que les 1,3% enregistrés de 2012 et que l'expansion de 1,5% en 2011 (tableau 1).

La production des économies en développement a ralenti en 2013 du fait que la volatilité financière a frappé plus durement certains pays que d'autres. Les économies en développement, y compris la Communauté d'États indépendants (CEI), ont vu leur taux de croissance du PIB reculer collectivement à 4,4%, contre 4,5% en 2012 et 5,7% en 2011 (tableau 1).

La volatilité accrue des marchés financiers s'est surtout fait sentir sur les marchés émergents où les comptes courants sont très déficitaires. C'est notamment le cas en Inde, où la croissance de la production a évolué en dents de scie, passant de 2,6% au deuxième trimestre à 7,2% au troisième, avant de revenir à 3,9% au quatrième (tous taux annualisés, calculés par l'OCDE). Avec des marchés financiers qui s'attendaient à une réduction anticipée du Q3 au milieu de 2013, les flux de capitaux ont fait pression sur les monnaies des marchés émergents telles que la roupie indienne, qui a subi une dépréciation de 14,5% entre avril et septembre (graphique 6). D'autres monnaies de marchés émergents se sont aussi fortement dépréciées par rapport au dollar, par exemple le peso argentin, la livre turque, la rupiah indonésienne et le rand sud-africain. Des chocs politiques spécifiques ont encore contribué à la turbulence des marchés en Turquie et en Thaïlande.

Fait nouveau potentiellement important, la Chine a assoupli la marge de fluctuation de sa monnaie par rapport aux autres devises, et les autorités monétaires ont laissé le RMB se déprécier de 1,5% par rapport au dollar entre janvier et mars. Il reste à voir ce que cela présage pour la conduite future de la politique monétaire chinoise, mais les autorités ont indiqué qu'elles souhaitaient aller progressivement vers une plus grande convertibilité de leur monnaie.

 

 

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Déclaration liminaire du Directeur général, M. Azevêdo, sur les statistiques du commerce, à la conférence de presse 

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Graphique 6: Taux de change du $EU par rapport aux monnaies de certains pays, janvier 2005-mars 2014
Indices des $EU par unité de monnaie nationale, 1er janvier 2005 = 100

Source: Federal Reserve Bank of St. Louis, sauf pour la Fédération de Russie et la Turquie, dont les chiffres proviennent des Statistiques financières internationales du FMI.

 

En 2013, c'est l'Asie qui a enregistré la plus forte croissance du PIB parmi les régions géographiques de l'OMC avec 4,2%, soit presque autant que les deux années précédentes. Viennent ensuite l'Afrique (3,8%), le Moyen-Orient (3,0%), l'Amérique du Sud et centrale (3,0%), la Communauté d'États indépendants (2,0%), l'Amérique du Nord (1,8%) et l'Europe (0,3%).

 

Tableau 1: PIB et commerce des marchandises par région, 2011-2013
Variation annuelle en %

a Y compris les Caraïbes.
b Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; et Taipei chinois.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Commerce des marchandises en volume (en termes réels)

Le volume du commerce mondial des marchandises mesuré par la moyenne des exportations et des importations a augmenté de 2,1% en 2013, mais la différence entre les exportations et les importations mesurées a été relativement grande (2,4% pour les exportations et 1,8% pour les importations). Il est normal qu'il y ait un certain écart entre ces chiffres en raison de l'enregistrement imparfait des données, écart qui pourrait être réduit par de futures révisions.

Les exportations des économies développées ont progressé plus lentement que la moyenne mondiale, à 1,5%, tandis que les expéditions des pays en développement ont augmenté plus rapidement que la moyenne, à 3,3%. Les importations des économies développées ont enregistré un léger recul de -0,2%, tandis que celles des économies en développement et de la CEI ont augmenté de 4,4% (tableau 1).

L'an dernier, l'Asie a vu ses exportations croître plus rapidement qu'aucune autre région avec 4,6%. Elle était suivie par l'Amérique du Nord (2,8%), l'Europe (1,5%), le Moyen-Orient (1,5%), l'Amérique du Sud et centrale (0,7%), la Communauté d'États indépendants (0,7%) et l'Afrique ( 3,4%). La croissance des exportations de l'Asie a été ralentie par le Japon, dont les expéditions vers le reste du monde ont baissé de 1,8%. Parallèlement, les exportations de la Chine et de l'Inde ont progressé respectivement de 7,7% et 6,7%. Même s'ils sont meilleurs qu'en 2012, ces résultats restent relativement faibles par rapport à l'évolution passée. Le chiffre négatif de l'Afrique est dû à une forte baisse des expéditions réalisées par les pays exportateurs de pétrole, dont la Libye (-27%), le Nigéria (-11%) et l'Algérie (-7%).

En ce qui concerne les importations, la région qui a connu la croissance la plus rapide est l'Asie (4,4%), suivie par le Moyen-Orient (4,4%), l'Afrique (4,0%), l'Amérique du Sud et centrale (2,5%), l'Amérique du Nord (1,2%), l'Europe (-0,5%) et la Communauté d'États indépendants ( 1,1%). L'Inde a enregistré une chute de 2,9% de ses importations en raison d'un ralentissement économique, alors que les achats de la Chine à l'étranger ont fait un bond de près de 10%.

L'Afrique est parvenue à augmenter ses importations, alors même que ses exportations ont reculé en 2013, car les prix des produits primaires sont restés élevés. Les prix des métaux, des matières premières et des boissons (y compris le café, le thé et le cacao) ont baissé au cours des deux dernières années, mais les prix du pétrole ont été remarquablement stables, avec une hausse de 1% en 2012 et une baisse de 2% en 2013. Les prix des produits primaires en général n'ont reculé que de 2% l'an dernier (tableau 2).

 

Tableau 2: Prix mondiaux de certains produits primaires, 2000-2013
Variation annuelle en % et prix du baril en $

a Comprend le café, les fèves de cacao et le thé.
b Moyenne du Brent, du Dubaï et du West Texas Intermediate.
Source: Statistiques financières internationales du FMI.

 

Commerce des marchandises et des services commerciaux en valeur (en dollars)

En 2013, la valeur en dollars des exportations mondiales de marchandises a été de 18 800 milliards de dollars, soit 2% de plus qu'en 2012. La croissance des exportations mondiales de marchandises en dollars courants a été presque égale à celle des exportations en volume, car les prix des marchandises échangées mesurés par les valeurs unitaires sont restés quasiment inchangés d'une année sur l'autre. Le taux de croissance moyen des exportations en valeur durant la période postérieure à 2005 est resté stable à 8% (tableau 3). L'un des événements très remarqués de 2013 est le fait que la Chine est devenue le premier pays commerçant selon la somme des exportations et des importations (11,0% du total mondial), dépassant les États-Unis (10,4%). Toutefois, si l'on considère l'UE comme une seule entité, sa part dans le total des exportations et importations mondiales, à l'exclusion du commerce intra-UE, est restée la plus forte avec 15,1%, contre 13,8% pour la Chine.

Parallèlement, les exportations mondiales de services commerciaux en 2013 ont atteint 4 600 milliards de dollars, soit une progression de 6%. Le taux de croissance des services de transport a été inférieur à celui des exportations mondiales de services commerciaux, à 2%, tandis que les services de voyage ont progressé de 7% et les autres services commerciaux de 6% (tableau 3).

Les services commerciaux ont représenté 20% du commerce mondial de marchandises et de services commerciaux en 2013, soit 1% de plus qu'en 2012. Il faut cependant noter que les statistiques commerciales traditionnelles, qui rendent compte des flux commerciaux bruts et non de la valeur ajoutée aux différentes étapes de la production, sous estiment considérablement la contribution des services au commerce international.

Exprimées en dollars, les exportations chinoises de services financiers ont augmenté de 52% en 2013 pour atteindre 3 milliards de dollars, mais les États-Unis sont restés le premier fournisseur mondial avec 82 milliards de dollars d'exportations. Parmi les autres changements notables en 2013, la Chine a supplanté la France au quatrième rang des exportateurs d'autres services fournis aux entreprises.

 

Tableau 3: Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 2005 2013
Milliards de $ et variation annuelle en %

Source: Secrétariat de l'OMC pour les marchandises, Secrétariats de l'OMC et de la CNUCED pour les services commerciaux.

 

Certaines sous catégories des autres services commerciaux ont connu une croissance plus rapide que d'autres. Les services d'assurance et les services informatiques et d'information ont enregistré la plus forte hausse avec 8%, tandis que les services de construction sont les seuls à avoir baissé avec -3%. Les services financiers (c'est-à-dire les services fournis par les banques et autres intermédiaires financiers) ont affiché la plus forte reprise après une baisse de -3% en 2012, progressant de 7% en 2013. Les services de communication (y compris les services postaux, de courrier et de télécommunication) ont enregistré une hausse modeste de 2%, et les autres services fournis aux entreprises (incluant, entre autres, les services d'ingénierie, les services juridiques/comptables, les services de conseil en gestion, les services de publicité et les services liés au commerce) ont progressé de 7%. Les redevances et droits de licence ont enregistré une hausse de 6%, après avoir stagné en 2012. Mais toutes les sous-catégories des autres services commerciaux ont affiché des taux de croissance inférieurs à la normale.

Les tableaux 1 à 6 de l'appendice donnent des renseignements détaillés sur le commerce des marchandises et des services commerciaux, en termes nominaux, par région et pour certaines économies. Plusieurs tableaux concernent aussi les principaux exportateurs et importateurs, avec et sans les échanges intra-UE. Il y a eu peu de changements importants, vers le haut ou vers le bas, dans les classements mondiaux l'année dernière.

La Chine a supplanté l'Allemagne au deuxième rang des importateurs de services commerciaux par rapport aux tableaux de l'année dernière, tandis que la France s'est hissée en quatrième position, reléguant le Royaume-Uni au cinquième rang.

La croissance d'une année sur l'autre des exportations de services commerciaux par région pour la période 2011-2013 est présentée dans le graphique 7 ci-dessous et dans le tableau 2 de l'appendice. Les importations ne figurent pas sur le graphique, mais leur apparence est similaire, avec des baisses marquées entre 2011 et 2012 pour la plupart des régions, suivies par des variations plus faibles (certaines positives, d'autres négatives) entre 2012 et 2013. En ce qui concerne aussi bien les exportations que les importations, la croissance du commerce des services de l'Europe est devenue très négative en 2012, avant de repasser dans le vert en 2013.

Les plus forts ralentissements ont été enregistrés en Amérique du Sud et centrale, pour les exportations aussi bien que pour les importations, l'essentiel de la baisse étant à mettre au compte du Brésil. La croissance des exportations a été ramenée de 18% en 2011 à 6% en 2012, puis 1% en 2013. Quant aux importations, elles ont chuté de 23% en 2011 à 7% en 2012 et 6% en 2013.

 

Graphique 7: Croissance des exportations de services commerciaux en valeur par région, 2011-2013
Variation annuelle en %

a Y compris les Caraïbes.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Détails concernant le commerce des marchandises

Les exportations de marchandises de l'Amérique du Nord ont progressé de 1,9% en 2013, à 2 420 milliards de dollars (12,9% des exportations mondiales), tandis que les importations sont restées à peu près inchangées à 3 200 milliards de dollars (16,9% des importations mondiales). Les exportations de l'Amérique du Sud et centrale ont reculé de 1,8% à 737 milliards de dollars (3,9%), tandis que les importations ont augmenté de 2,4% à 773 milliards de dollars (4,1%). Les exportations de l'Europe ont enregistré une hausse de 4,0% à 6 640 milliards de dollars (35,3%), soit la plus forte croissance parmi toutes les régions, et les importations ont affiché une légère hausse de 1,0% à 6 590 milliards de dollars (34,9%).

Les exportations de la Communauté d'États indépendants ont régressé de 2,8% à 778 milliards de dollars, tandis que les importations ont augmenté de 0,7% à 575 milliards de dollars. Les exportations et les importations de la région ont représenté respectivement 4,1% et 3,0% du commerce mondial.

Les exportations de l'Afrique ont subi une forte baisse de 6,3% à 599 milliards de dollars (3,2% des exportations mondiales), et les importations ont enregistré une hausse modeste de 2,2% à 628 milliards de dollars (3,3% des importations mondiales). Les exportations du Moyen-Orient ont reculé de 1,3% à 1 330 milliards de dollars (7,1%), tandis que les importations ont progressé de 4,3% à 770 milliards de dollars (4,1%).

Enfin, les exportations de l'Asie ont affiché une hausse de 2,8% à 6 290 milliards de dollars (33,5% du total mondial) en 2013, et les importations ont progressé de 2,1% à 6 370 milliards de dollars (33,6%).

Les cinq premiers exportateurs de marchandises en 2013 étaient la Chine (2 210 milliards de dollars, 11,8% des exportations mondiales), les États-Unis (1 580 milliards de dollars, 8,4%), l'Allemagne (1 450 milliards de dollars, 7,7%), le Japon (715 milliards de dollars, 3,8%) et les Pays-Bas (664 milliards de dollars, 3,5%). Aucun changement n'a été enregistré dans le classement des principaux exportateurs, bien que le Japon ait subi une baisse marquée de 10,5% de ses exportations.

Les principaux importateurs ont été les États-Unis (2 330 milliards de dollars, 12,4% des importations mondiales), la Chine (1 950 milliards de dollars, 10,3%), l'Allemagne (1 190 milliards de dollars, 6,3%), le Japon (833 milliards de dollars, 4,4%) et la France (681 milliards de dollars, 3,6%). La France a remplacé le Royaume-Uni au cinquième rang des importateurs mondiaux.

Si l'on considère les 28 membres de l'Union européenne comme une seule entité et si l'on exclut le commerce intra-UE, les principaux exportateurs étaient l'Union européenne (2 300 milliards de dollars, soit 15,3% des exportations mondiales), la Chine (14,7%), les États-Unis (10,5%), le Japon (4,8%) et la République de Corée (560 milliards de dollars, 3,7%). Si l'on exclut le commerce intra-UE, les principaux importateurs étaient les États-Unis (15,4% des importations mondiales), l'Union européenne (2 230 milliards de dollars, 14,8%), la Chine (12,9%), le Japon (5,5%) et Hong Kong, Chine (622 milliards de dollars, 4,1%).

 

Détails concernant le commerce des services commerciaux

En 2013, la valeur en dollars des exportations mondiales de services commerciaux a été de 4 600 milliards de dollars, soit une hausse de 6% par rapport à 2012. La région qui a enregistré la plus forte croissance de ses exportations de services est la CEI avec une augmentation de 11%, à 115 milliards de dollars. Viennent ensuite le Moyen-Orient avec 6% (128 milliards de dollars), l'Europe avec 6% (2 170 milliards de dollars), l'Asie avec 6% (1 210 milliards de dollars), l'Amérique du Nord avec 5% (760 milliards de dollars), l'Amérique du Sud et centrale avec 1% (142 milliards de dollars) et l'Afrique, qui a reculé de 2% à 91 milliards de dollars.

Les cinq premiers exportateurs de services commerciaux en 2013 étaient les États-Unis (662 milliards de dollars, soit 14,3% du total mondial), le Royaume-Uni (290 milliards de dollars, 6,3%), l'Allemagne (287 milliards de dollars, 6,2%), la France (233 milliards de dollars, 5,0%) et la Chine (207 milliards de dollars, 4,5%). Il n'y a pas eu de changements dans le classement des principaux exportateurs, bien que, dans ce groupe, le Royaume-Uni ait affiché la plus faible croissance annuelle des exportations (0,6%), tandis que la Chine enregistrait la plus forte (8,7%).

Les cinq premiers importateurs de services commerciaux étaient les États-Unis (427 milliards de dollars, soit 9,8% du total mondial), la Chine (329 milliards de dollars, 7,6%), l'Allemagne (315 milliards de dollars, 7,2%), la France (188 milliards de dollars, 4,3%) et le Royaume-Uni (173 milliards de dollars, 4,0%). La Chine a remplacé l'Allemagne au deuxième rang des importateurs de services commerciaux, tandis que la France est passée de la sixième à la quatrième place. En conséquence, le Japon a quitté la liste des cinq premiers importateurs de services commerciaux, et le Royaume-Uni a reculé de la quatrième à la cinquième place.

Si l'on exclut le commerce entre les États membres de l'UE et si l'on considère l'Union européenne comme une seule entité, l'UE était le premier exportateur de services commerciaux en 2013, avec des exportations d'une valeur de 880 milliards de dollars (25,0% du total mondial). Elle était suivie par les États-Unis (18,8%), la Chine (5,9%), l'Inde (153 milliards de dollars, 4,3%) et le Japon (144 milliards de dollars, 4,1%). L'Union européenne était également le premier importateur de services avec 667 milliards de dollars (19,9%), suivie par les États-Unis (12,7%), la Chine (9,8%), le Japon (161 milliards de dollars, 4,8%) et l'Inde (127 milliards de dollars, 3,8%).

 

Évolution du commerce des marchandises par secteur manufacturier

Le graphique 8 indique la croissance estimée d'une année sur l'autre de la valeur en dollars du commerce mondial pour certaines catégories de produits manufacturés. Au début de 2012, la croissance est devenue négative pour la plupart des produits, sauf le matériel de bureau et de télécommunication, et elle l'est restée jusqu'au milieu de 2013. Au deuxième trimestre de 2013, la plupart des catégories avaient retrouvé une croissance positive (quoique lente) d'une année sur l'autre mais, même au quatrième trimestre, le fer et l'acier restaient au-dessous de leur niveau d'un an auparavant.

Le commerce du fer et de l'acier est un indicateur fortement procyclique et quelque peu différé de l'activité économique. Au début de 2013, le commerce mondial du fer et de l'acier était en recul de 10% par rapport à un an auparavant, et à la fin de l'année il accusait encore une baisse de 4%.

Le commerce des produits automobiles est également cyclique, mais il occupe une place dominante. Au premier trimestre de 2013, le commerce des véhicules et pièces détachées avait régressé de 4% par rapport à son niveau d'un an auparavant mais, au quatrième trimestre, le commerce des produits automobiles était plus élevé de 9% qu'un an auparavant. Ce rebond est de bon augure pour la reprise économique et le commerce des intrants dans la production automobile, y compris le fer et l'acier, l'électronique et diverses matières premières.

 

Graphique 8: Exportations mondiales de produits manufacturés par trimestre et par produit, 2008T1-2013T4
Variation en % d'une année sur l'autre en $EU

Source: Estimations du Secrétariat de l'OMC d'après les données miroirs disponibles pour les pays déclarants dans la base de données Global Trade Atlas, Global Trade Information Systems.

 

Perspectives pour 2014 et 2015

Les perspectives du commerce international et de la production mondiale en 2014 et 2015 sont meilleures que ces derniers temps, mais les grandes économies restent fragiles, y compris certains des pays en développement les plus dynamiques qui soutenaient jusqu'à récemment la demande mondiale. Les risques baissiers pour le commerce sont multiples, mais il existe aussi un potentiel haussier, car l'économie des États-Unis semble passer à la vitesse supérieure et l'Union européenne semble avoir amorcé un virage. Dans le même temps, les économies en développement ont connu un ralentissement notable pour diverses raisons, à la fois intérieures et extérieures. L'évolution du commerce mondial d'ici un ou deux ans dépendra de la question de savoir laquelle de ces deux forces l'emportera.

Pour offrir un tableau plus complet des perspectives commerciales, l'OMC a élaboré des prévisions plus détaillées cette année, y compris des ventilations par région géographique et par niveau de développement (tableau 4). Les prévisions pour l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et centrale, l'Europe et l'Asie sont présentées séparément, alors que les données concernant l'Afrique, le Moyen-Orient et la CEI sont agrégées en raison de leur similitude économique en tant que régions exportatrices de pétrole et aussi parce que les statistiques qui les concernent reposent plus sur des estimations dues à des données incomplètes.

Le commerce mondial des marchandises devrait afficher une hausse de 4,7% en 2014, avec une croissance de 3,6% pour les économies développées et de 6,4% pour les économies en développement et la CEI. On s'attend à ce que les exportations asiatiques progressent plus vite que celles de toutes les autres régions (6,9%). L'Asie devrait être suivie par l'Amérique du Nord (4,6%), l'Amérique du Sud et centrale (4,4%), l'Europe (3,3%) et les autres régions (3,1%), agrégat qui comprend l'Afrique, la CEI et le Moyen-Orient. Les exportations seront soutenues par une demande croissante d'importations de la part des pays développés à mesure que l'économie des États-Unis s'accélérera et par l'amélioration des conditions économiques en Europe. Mais l'ampleur des gains sera limitée par le haut niveau de chômage dans les pays européens et par le sous-emploi qui reste considérable sur le marché du travail aux États-Unis en raison d'un faible taux d'activité.

En ce qui concerne les importations, la hausse de 4,7% du commerce mondial en 2014 sera partagée entre les économies développées, où la croissance sera de 3,4%, et les économies en développement, où elle sera de 6,3%. L'Asie devrait également se placer en tête de toutes les régions pour la croissance des importations (6,4%), suivie par les autres régions (5,8%), l'Amérique du Sud et centrale (4,1%), l'Amérique du Nord (3,9%) et enfin l'Europe (3,2%). Toutefois, la croissance des importations asiatiques risque d'être déséquilibrée, avec des gains plus élevés en Chine et plus faibles dans les autres économies en développement asiatiques.

Les prévisions sur deux ans sont des estimations provisoires fondées sur des hypothèses fortes concernant l'évolution à moyen terme du produit intérieur brut (PIB) et devraient être interprétées avec prudence. On prévoit une croissance du commerce des marchandises de 5,3% en 2015, avec une hausse des exportations de 4,3% pour les économies développées et de 6,8% pour les économies en développement et une hausse des importations de 3,9% et 7,1% respectivement. Pour l'année, les exportations asiatiques devraient progresser plus rapidement qu'en 2014 (7,2%), suivies par celles de l'Amérique du Sud et centrale (5,5%), de l'Amérique du Nord (4,5%), de l'Europe (4,3%) et des autres régions (4,2%). En 2015, la croissance des importations asiatiques devrait s'accélérer à 7,0%. Au deuxième rang viendront les autres régions (6,6%), suivies par l'Amérique du Sud et centrale (5,2%), l'Amérique du Nord (5,1%) et l'Europe (3,4%).

La croissance du commerce cette année pourrait être inférieure aux estimations si certains risques baissiers apparaissent, y compris des turbulences financières sur les marchés émergents liées à la conduite de la politique monétaire aux États-Unis et dans d'autres pays développés. Une croissance supérieure aux attentes aux États-Unis pourrait en fait créer une nouvelle instabilité dans les économies en développement, car elle pourrait être interprétée comme annonçant une hausse des taux d'intérêt. Il pourrait en résulter des sorties accrues de capitaux du monde en développement, car les investisseurs chercheraient de meilleurs rendements dans les pays développés. Toutefois, la perspective de déflation dans la zone euro laisse penser que la politique monétaire des pays développés pourrait tout aussi bien s'assouplir que se resserrer.

 

Tableau 4: Commerce mondial des marchandises et PIB, 2010-2015a
Variation annuelle en %

a Les chiffres pour 2014 et 2015 sont des projections.
b Les autres régions comprennent l'Afrique, la CEI et le Moyen-Orient.
Source: Secrétariat de l'OMC pour le commerce, estimations consensuelles pour le PIB.

 

Le niveau élevé de chômage dans la zone euro pourrait freiner pendant quelque temps encore la demande mondiale d'importations, car les taux de chômage tendent à ne baisser que progressivement. L'expérience récente des États-Unis donne une indication du temps que cela pourrait prendre. À partir du niveau record légèrement inférieur à 10% enregistré en mars 2010, il a fallu 44 mois – plus de trois ans et demi – pour que le taux de chômage revienne à 7% (graphique 9). Tant que le taux ne baissera pas dans l'UE, il est probable que la demande européenne n'apportera qu'un soutien marginal à l'accélération de la croissance du commerce mondial.

 

Graphique 9: Taux de chômage dans l'Union européenne (28), dans la zone euro, aux États-Unis et au Japon, 2010T1-2013T4
% de la population active

Source: Statistiques de la population active de l'OCDE.

 

Tableau 1 de l'appendice
Commerce mondial des marchandises par région et pour certaines économies, 2013
Milliards de $ et %

a. Importations f.a.b.
b. Y compris les Caraïbes. Pour la composition des groupes, voir les Notes techniques des Statistiques du commerce international de l'OMC, 2013.
c. Algérie, Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Libye, Nigéria, Soudan, Tchad. d Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois.
d. Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois
e. Marché commun du cône Sud: Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay.
f. Association des nations de l'Asie du Sud-Est: Brunéi, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Viet Nam.
Note: Les données relatives aux États membres de l'Union européenne proviennent d'Eurostat; elles sont établies conformément au concept communautaire et peuvent différer des statistiques nationales.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Tableau 2 de l'appendice
Commerce mondial des services commerciaux par région et pour certaines économies, 2013
Milliards de $ et %

a Y compris les Caraïbes. Pour la composition des groupes, voir le chapitre IV (Métadonnées) des Statistiques du commerce international de l'OMC, 2013.
b. Estimations du Secrétariat.
... Chiffres non disponibles ou non comparables.
Note: Des données provisoires pour l'ensemble de l'année étaient disponibles mi-mars pour une cinquantaine de pays représentant plus des deux tiers du commerce mondial des services commerciaux, mais les estimations pour la plupart des autres pays sont fondées sur des données relatives aux trois premiers trimestres.
Source: Secrétariats de l'OMC et de la CNUCED.

 

Tableau 3 de l'appendice
Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2013
Milliards de $ et %

a. Importations f.a.b.
b. Les importations définitives de Singapour s'entendent des importations moins les réexportations.
c Estimations du Secrétariat.
d Y compris des réexportations importantes ou des importations destinées à la réexportation.
Note: Les données relatives aux États membres de l'Union européenne proviennent d'Eurostat; elles sont établies conformément au concept communautaire et peuvent différer des statistiques nationales.
Source: Secrétariat de l'OMC. Source: WTO Secretariat.

 

Tableau 4 de l'appendice
Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2013, non compris les échanges intra-UE (28)
Milliards de $ et %

a Importations f.a.b.
b Les importations définitives de Singapour s'entendent des importations moins les réexportations.
c Estimations du Secrétariat.
d Y compris des réexportations importantes ou des importations destinées à la réexportation.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Tableau 5 de l'appendice
Commerce mondial des services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs en 2013
Milliards de $ et %

a Estimation du Secrétariat.
... Chiffres non disponibles ou non comparables.
- Sans objet.
Note: Les chiffres concernant un certain nombre de pays et de territoires sont des estimations du Secrétariat. Les variations annuelles en pourcentage et les classements sont affectés par des solutions de continuité dans les séries pour un grand nombre d'économies, ainsi que par des problèmes de comparabilité entre pays.
Source: Secrétariats de l'OMC et de la CNUCED.

 

Tableau 6 de l'appendice
Commerce des services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs en 2013, non compris les échanges intra-UE (28)
Milliards de $ et %

a Estimations du Secrétariat.
... Chiffres non disponibles ou non comparables.
- Sans objet.
Note: Les chiffres concernant un certain nombre de pays et de territoires sont des estimations du Secrétariat. Les variations annuelles en pourcentage et les classements sont affectés par des solutions de continuité dans les séries pour un grand nombre d'économies, ainsi que par des problèmes de comparabilité entre pays.
Source: Secrétariats de l'OMC et de la CNUCED.

 

Graphique 1 de l'appendice
Exportations et importations de marchandises de certaines économies, avril 2012 janvier 2014
Variation en % d'une année sur l'autre en $ courants

Source: Statistiques financières internationales du FMI, base de données GTA des Global Trade Information Services, statistiques nationales.

 

Carte 1: Exportations et importations de marchandises par région, en $ courants, 2013a

a a Les valeurs et les parts comprennent les échanges intra-UE..
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Carte 2: Exportations et importations de services commerciaux par région, en $ courants, 2013

a Les valeurs et les parts comprennent les échanges intra-UE.
Source: Secrétariats de l'OMC et de la CNUCED.

 

Notes:

1. Aux fins du présent document, les économies en développement incluent les membres actuels et passés de la Communauté d'États indépendants retour au texte

2. D'autres séries de données mensuelles et trimestrielles sur le commerce des marchandises et des services commerciaux figurent sur le portail statistique de l'OMC à l'adresse suivante: www.wto.org/statistics retour au texte