PRESS/793

STATISTIQUES ET PERSPECTIVES DU COMMERCE

Pour en savoir plus

  

FAITS SAILLANTS

  • Le volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter de 2,4% en 2017, mais en raison du haut niveau d'incertitude, l'estimation se situe dans une fourchette allant de 1,8% à 3,6%.
  • Cela représente une augmentation par rapport au taux très faible de 1,3% en 2016, la croissance du PIB mondial atteignant 2,7% cette année, contre 2,3% l'année dernière.
  • En 2018, la croissance du commerce devrait reprendre légèrement pour s'établir entre 2,1% et 4,0%.
  • Le ratio de la croissance du commerce à la croissance du PIB est tombé en dessous de 1:1 en 2016, pour la première fois depuis 2001.
  • Le ralentissement dans les économies de marché émergentes a largement contribué à la faible croissance du commerce en 2016, mais ces pays devraient retrouver une croissance modérée en 2017.
  • Les commandes à l'exportation et les expéditions de conteneurs ont été importantes pendant les premiers mois de 2017, mais la reprise du commerce pourrait être compromise par des chocs politiques.
  • L'incertitude des politiques est le principal facteur de risque, notamment en ce qui concerne l'imposition de mesures restrictives pour le commerce et le resserrement monétaire.

L'OMC prévoit que le commerce mondial augmentera de 2,4% en 2017; mais en raison de la grande incertitude au sujet de l'évolution économique et politique à court terme qui rend la prévision plus risquée, ce chiffre est placé dans une fourchette allant de 1,8% à 3,6%. En 2018, l'OMC prévoit que la croissance du commerce sera comprise entre 2,1% et 4%.

L'orientation imprévisible de l'économie mondiale à court terme et le manque de clarté au sujet des décisions que prendront les gouvernements en matière de politiques monétaires, budgétaires et commerciales accroissent le risque que l'activité commerciale soit freinée. Une poussée d'inflation entraînant la hausse des taux d'intérêt, le resserrement des politiques budgétaires et l'imposition de mesures pour limiter les échanges pourrait empêcher une plus forte croissance du commerce au cours des deux prochaines années.

“La faible croissance du commerce international au cours des dernières années reflète dans une large mesure la faiblesse continue de l'économie mondiale. Le commerce peut renforcer la croissance mondiale si la circulation des marchandises et la fourniture de services transfrontières se font quasiment sans entraves. Néanmoins, si les responsables politiques tentent de remédier aux pertes d'emplois dans leur pays en imposant de sévères restrictions aux importations, le commerce ne peut pas aider à stimuler la croissance et peut même freiner la reprise”, a déclaré le Directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo.

“Bien que le commerce cause des perturbations économiques dans certaines communautés, ses effets négatifs ne doivent pas être exagérés et ne doivent pas masquer ses bénéfices en termes de croissance, de développement et de création d'emplois. Il faudrait considérer le commerce comme une partie de la solution aux difficultés économiques, et non comme une partie du problème. En fait, l'innovation, l'automatisation et les nouvelles technologies sont à l'origine d'environ 80% des pertes d'emplois dans le secteur manufacturier; pourtant, personne ne conteste le fait que les avancées technologiques profitent à la plupart des gens dans la plupart des cas. La réponse est donc de poursuivre des politiques permettant de bénéficier des avantages du commerce tout en appliquant des solutions horizontales au problème du chômage, englobant l'éducation, la formation et les programmes sociaux pour aider rapidement les travailleurs à se remettre sur pied et à être prêts à concourir pour les emplois du futur”, a dit le Directeur général.

Les prévisions plus prometteuses de l'OMC pour 2017 et 2018 s'appuient sur certaines hypothèses et il y a un risque important que l'expansion soit inférieure à ces estimations. Pour parvenir à ces taux de croissance, il faudrait en grande partie que la croissance du PIB mondial atteigne les niveaux prévus de 2,7% cette année et 2,8% l'année prochaine. Bien qu'il soit raisonnable de penser que ces niveaux peuvent être atteints, une telle croissance représenterait une nette amélioration par rapport au taux de croissance du PIB de 2,3% enregistré en 2016.

En 2016, la faible croissance du commerce, de 1,3% seulement, a été due en partie à des facteurs cycliques liés au ralentissement général de l'activité économique, mais elle reflétait aussi des changements structurels plus profonds dans la relation entre le commerce et la production économique. Les éléments de la demande mondiale ayant la plus forte intensité commerciale ont été particulièrement faibles l'an dernier car les dépenses d'investissement ont chuté aux États Unis et la Chine a continué à rééquilibrer son économie en la réorientant de l'investissement vers la consommation, ce qui a affaibli la demande d'importations.

La croissance économique mondiale est déséquilibrée depuis la crise financière, mais pour la première fois depuis plusieurs années, toutes les régions du monde devraient enregistrer simultanément un redressement en 2017. Cela pourrait renforcer la croissance et donner une impulsion supplémentaire au commerce.

Les indicateurs prospectifs, notamment l'Indicateur des perspectives du commerce mondial de l'OMC , annoncent une plus forte croissance du commerce au premier semestre de 2017, mais des chocs politiques pourraient fort bien fragiliser les tendances positives observées récemment. Une inflation imprévue pourrait obliger les banques centrales à resserrer les politiques monétaires plus rapidement qu'elles ne le voudraient, ce qui affaiblirait la croissance économique et le commerce à court terme. D'autres facteurs, comme l'incertitude provoquée par la sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, pourraient aussi avoir un effet. Dans le même temps, la possibilité d'un recours accru à des politiques commerciales restrictives pourrait affecter la demande et les flux d'investissement et freiner la croissance économique à moyen et long termes. Compte tenu de ces facteurs, il existe un risque important que l'expansion du commerce en 2017 se situe dans la tranche inférieure de la fourchette.

La reprise du commerce mondial cette année et l'année prochaine est fondée sur la croissance attendue du PIB réel mondial, estimée à 2,7% en 2017 et 2,8% en 2018 aux taux de change du marché. Cette estimation du PIB s'appuie sur l'hypothèse que les économies développées maintiennent des politiques monétaires et budgétaires globalement expansionnistes et que les économies en développement continuent de se redresser après leur récent ralentissement. Il convient de noter que l'OMC ne produit pas ses propres prévisions du PIB; elle utilise des estimations consensuelles fondées sur diverses sources, parmi lesquelles figurent le Fonds monétaire international, l'Organisation de coopération et de développement économiques et l'Organisation des Nations Unies (tableau 1).

Historiquement, le volume du commerce mondial des marchandises a eu tendance à croître environ 1,5 fois plus rapidement que la production mondiale, bien que dans les années 1990, sa croissance ait été plus de deux fois plus rapide. Mais, depuis la crise financière, le ratio de la croissance du commerce à celle du PIB est tombé à environ 1:1. L'année dernière, pour la première fois depuis 2001, ce ratio est passé en dessous de 1, tombant à 0,6:1 (graphique 1). En 2017, il devrait se redresser en partie, mais cela reste un sujet de préoccupation.

Graphique 1: Ratio de la croissance du commerce mondial de marchandises en volume à la croissance du PIB réel mondial, 1981 2016

Variation en % et ratio

Source: Secrétariat de l'OMC pour le commerce, estimations consensuelles pour le PIB.

Encadré 1: Demande ajustée en fonction de l'intensité des importations

Un document de travail de l'OMC à paraître, rédigé par Auboin et Borino, examine la moindre sensibilité du commerce au PIB en expliquant le ralentissement du commerce après la crise au regard des éléments de la demande liés aux dépenses (consommation, dépenses publiques, investissement et exportations). Il présente une mesure de la demande ajustée en fonction de l'intensité des importations (IAD) qui tient compte de la teneur en importations des dépenses, l'investissement étant l'élément qui a la plus forte intensité commerciale dans la plupart des pays et les dépenses publiques celui qui a la plus faible intensité commerciale. Cette mesure explique en grande partie le ralentissement du commerce depuis 2012 2015 et pourrait aider à améliorer l'exactitude des prévisions commerciales à l'avenir. Les projections pour 2017 et 2018 qui utilisent l'IAD tablent sur une croissance des importations un peu plus faible pour les pays développés et un peu plus forte pour les économies en développement, ce qui est conforme aux attentes étant donné les taux d'investissement plus élevés dans les pays en développement.

L'intensité des importations peut changer au fil du temps, ce qui a des répercussions sur le commerce mondial (voir le graphique 2 et le graphique 1 de l'appendice). Par exemple, la teneur en importations des dépenses d'investissement chinoises est tombée d'environ 30% en 2004 à 18% en 2014, la Chine s'approvisionnant en biens intermédiaires d'origine nationale. La teneur en importations de l'investissement allemand est quant à elle passée de 24% à 38% entre 1995 et 2014. Ces changements pourraient bien modifier la répartition géographique du commerce, qui progresserait en Europe et reculerait en Asie. On peut aussi s'attendre à ce que les prix peu élevés du pétrole aient pour effet de réduire l'investissement dans le secteur de l'énergie, ce qui a probablement contribué à la faiblesse des importations dans les régions exportatrices de ressources en 2016.

Graphique 2: Teneur de l'investissement en importations pour certaines économies, 1995 2014

Source: Base de données mondiale des entrées sorties (WIOD).

Détails sur l'évolution du commerce en 2016

La croissance inhabituellement faible (1,3%) du volume du commerce mondial des marchandises en 2016 a été due à la convergence, pendant l'année, de plusieurs facteurs de risque. Ces facteurs ont pesé sur les importations des économies développées et des économies en développement, bien que ces dernières aient été plus touchées (graphique 3).

Au premier trimestre, les économies en développement ont enregistré une forte baisse des importations, de 3%, équivalant à une baisse annualisée de 11,6%, mais la croissance a repris au deuxième trimestre, et à la fin de l'année, les pertes avaient été comblées. Dans le même temps, les importations des économies développées ont continué de progresser mais à un rythme plus lent. La faiblesse des importations s'est répercutée sur les exportations, avec la faible croissance des expéditions en provenance des pays développés et des pays en développement.

Sur l'année, les importations des pays développés ont augmenté de 2,0% tandis que celles des économies en développement ont stagné à 0,2%. Les exportations ont enregistré une croissance modeste dans les pays développés comme dans les pays en développement, de 1,4% et de 1,3%, respectivement.

Le ralentissement du commerce en 2016 (graphique 4) a affecté les différentes régions géographiques à des degrés divers. Le premier trimestre a été marqué par des turbulences financières qui ont affecté la Chine et ses partenaires commerciaux régionaux, à mesure que les craintes d'un ralentissement économique brutal et d'une dépréciation monétaire se renforçaient. Les importations asiatiques ont chuté au premier trimestre, mais le ralentissement n'a pas duré et l'Asie a finalement enregistré une croissance de 2,0% sur l'année.

Graphique 3: Volume des exportations et des importations de marchandises selon le niveau de développement, 2012T1 2016T4

Indices corrigés des variations saisonnières, 2012T1 = 100

Source: Secrétariat de l'OMC.

La baisse des importations de l'Amérique du Sud et des Autres régions (comprennant l'Afrique, le Moyen Orient et la Communauté d'États indépendants) a été plus forte et plus persistante, résultant principalement de la faiblesse des produits de base. La baisse enregistrée en Amérique du Sud a été due en grande partie à la situation du Brésil, qui était enlisé dans une grave récession. Les exportations et les importations de l'Europe ont quant à elles augmenté plus vite que celles de l'Amérique du Nord, qui ont généralement stagné depuis le début de 2015.

Graphique 4: Volume des exportations et des importations de marchandises par région, 2012T1 2016T4

Indices corrigés des variations saisonnières, 2012T1 = 100

Source: Secrétariat de l'OMC.

Malgré la croissance positive de ses exportations et de ses importations, l'Amérique du Nord a été l'une des régions qui a le plus contribué à la faiblesse des importations mondiales en 2016. Cela est illustré par le graphique 5, qui montre la contribution de chaque région à la croissance du commerce mondial en volume. En 2015, les importations de l'Amérique du Nord ont ajouté 1,2 point de pourcentage à la croissance des importations mondiales de 2,9%, soit 42% de l'augmentation totale. Par contre, en 2016, la région n'a contribué qu'à hauteur de 0,1 point de pourcentage à la croissance de 1,2% des importations mondiales.

L'Asie et l'Europe sont les seules régions qui ont apporté une importante contribution positive à la demande mondiale d'importations en 2016, l'Europe à hauteur de 1,6 point de pourcentage (soit 39% de l'augmentation totale) et l'Asie à hauteur de 1,9 point de pourcentage (soit 49% du total).

Graphique 5: Contributions à la croissance du commerce mondial en volume par région, 2011 2016

Variation annuelle en %

Source: Secrétariat de l'OMC.

Les raisons de la piètre performance commerciale de l'Amérique du Nord sont multiples, mais elles comprennent, entre autres, la faiblesse des prix du pétrole et la baisse des taux d'investissement, notamment dans le secteur de l'énergie. L'investissement n'a apporté quasiment aucune contribution positive à la croissance du PIB aux États Unis en 2016 (voir le graphique 1 de l'appendice).

L'investissement, qui est l'élément du PIB ayant la plus forte intensité d'importations, a été particulièrement faible dans les pays développés depuis la crise financière, avec de fortes contractions en Europe en 2012 et 2013, pendant la crise de la dette souveraine. La contribution de l'investissement à la croissance économique de la Chine a aussi diminué, mais plus progressivement. L'investissement était à l'origine de plus de la moitié de la croissance du PIB de la Chine en 2012 2013, mais en 2016, sa part n'était plus que de 39%.

Les prix des marchandises et les taux de change ont joué un rôle important dans la performance décevante du commerce en 2016. L'effondrement des prix du pétrole et des métaux depuis le milieu de 2014 a privé les régions exportatrices de ressources des recettes nécessaires pour acheter des importations. Les prix des produits de base se sont stabilisés et se sont partiellement redressés, mais un retour aux niveaux d'il y a quelques années est peu probable tant que les stocks de pétrole restent élevés et que le dollar EU reste fort (graphique 6).

La baisse des prix des produits de base a des effets distributifs dans les pays, aidant les importateurs nets et nuisant aux exportateurs nets, de sorte que son effet est en principe ambigu. Mais en pratique, la chute des prix depuis 2014 semble avoir eu une forte incidence négative sur les pays producteurs de pétrole sans incidence positive correspondante sur les pays importateurs.

Graphique 6: Prix des produits de base, janvier 2014 février 2017

Indices, janvier 2014 = 100

Source: FMI, Prix des produits de base.

Les valeurs en dollars des flux commerciaux internationaux ont été fortement influencées par les taux de change au cours des dernières années. En 2016, les exportations mondiales des marchandises étaient estimées à 15 460 milliards de dollars EU, soit 3,3% de moins que l'année précédente. Toutes les régions ont enregistré une baisse des exportations, l'Europe enregistrant la baisse la plus faible (-0,3%) et la Communauté d'États indépendants la plus forte (-16,2%). En ce qui concerne les importations, l'Europe a enregistré une légère augmentation, de 0,2%, tandis que toutes les autres régions ont enregistré une diminution (voir les tableaux 1 à 6 et le graphique 2 de l'appendice pour l'évolution du commerce en valeur nominale).

Le classement des exportateurs et des importateurs de marchandises n'a pas beaucoup changé. La République de Corée est passée de la sixième à la huitième place dans le classement des exportateurs, si les pays membres de l'Union européenne sont comptés séparément, mais elle n'est passée que de la cinquième à la sixième place, si l'UE est considérée comme une seule entité commerçante.

Le graphique 2 de l'appendice montre la croissance d'une année sur l'autre des exportations et des importations mensuelles de certains grands pays commerçants jusqu'en février. Les valeurs du commerce remontent nettement dans les premiers mois de 2017, mais il reste à voir si cette croissance peut être soutenue tout au long de l'année. Cette augmentation s'explique dans une grande mesure par la faible croissance du commerce l'année précédente, plutôt que par une croissance forte cette année.

Graphique 7: Croissance des exportations de services commerciaux en valeur par catégorie, 2013 2016

Variation en % des valeurs en $EU

Source: Secrétariat de l'OMC.

Les exportations mondiales de services commerciaux n'ont quasiment pas changé en 2016, après avoir diminué de 5,5% en valeur en 2015. Ceci est illustré par le graphique 7, qui montre la croissance de la valeur en dollars des exportations de services commerciaux depuis 2013, par grandes catégories de services. En 2016, le commerce total des services commerciaux a augmenté de 0,1% seulement et les services de transport ont diminué de 4,7%. Les autres types d'exportations de services ont enregistré une modeste augmentation, notamment les autres services commerciaux, catégorie qui comprend les services financiers.

Des ventilations détaillées du commerce des services commerciaux par région et par pays sont présentées dans les tableaux 2, 5 et 6 de l'appendice. En 2016, l'Asie a enregistré la plus forte augmentation régionale d'une année sur l'autre, des exportations et des importations de services (0,9% et 2,6%, respectivement). Dans le même temps, les Autres régions (comprenant l'Afrique, le Moyen Orient et la Communauté d'États indépendants) ont connu les plus fortes baisses ( 0,6% et -7,4%). En général, le commerce des services commerciaux a tendance à être moins volatile que le commerce des marchandises.

 

Perspectives du commerce en 2017 et 2018

Les indicateurs avancés de la croissance réelle du commerce sont en hausse dans les premiers mois de 2017, ce qui laisse penser que le commerce se renforce au début de cette année. Le trafic de conteneurs dans les principaux ports s'est redressé après sa chute de 2015 2016, pour atteindre un niveau record, avec une croissance annualisée de 5,2% dans les deux premiers mois de 2017 (graphique 8). En février, un indice clé des commandes mondiales à l'exportation a aussi atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs années, ce qui annonce une croissance plus rapide du commerce dans les prochains mois (graphique 9). Enfin, les estimations de la croissance du PIB mondial aux taux de change du marché ont augmenté, passant de 2,3% en 2016 à 2,7% en 2017 et 2,8% en 2018.

Graphique 8: Indicateur du trafic de conteneurs, janvier 2007-février 2017

Indicateur de tendance corrigé des variations saisonnières, 2010 = 100

Source: Institut d'économie maritime et de logistique.

Ces indications positives sont contrebalancées par un certain nombre de risques clairs et importants. L'opposition croissante à la mondialisation et la montée des mouvements politiques populistes augmentent la probabilité que des mesures commerciales restrictives soient plus largement appliquées. Des mesures étroitement ciblées n'auraient sans doute pas une incidence notable sur le commerce et la production au niveau mondial, mais des mesures générales ou l'abandon d'accords commerciaux existants pourraient saper la confiance des consommateurs et des entreprises et nuire au commerce et à l'investissement internationaux.

Avec la montée progressive des tensions inflationnistes dans les pays développés, les banques centrales pourraient aussi accélérer le versement monétaire, ce qui aurait des conséquences négatives pour la croissance économique et le commerce à court terme. Des changements dans la politique budgétaire pourraient aussi avoir des conséquences internationales inattendues qui pourraient freiner l'activité économique et le commerce au niveau mondial.

En Europe, les négociations difficiles entre le Royaume Uni et le reste de l'Union européenne accroîtront l'incertitude au sujet de la forme future de leurs relations commerciales. La dette souveraine des pays très endettés de l'UE est un problème en suspens qui pourrait une fois de plus revenir au premier plan dans les deux prochaines années.

Ces risques et d'autres encore sont pris en compte dans les indices d'incertitude politique, qui ont fortement augmenté depuis 2015 (graphique 10).

Graphique 9: Indice mondial des directeurs d'achat pour les nouvelles commandes à l'exportation, janvier 2012-février 2017

Indice, base = 50

Note: Les chiffres supérieurs à 50 indiquent une expansion tandis que les chiffres inférieurs à 50 indiquent une contraction. Source: IHS Markit.

En supposant que les économies développées maintiennent généralement des politiques budgétaires et monétaires accommodantes, qu'une reprise économique progressive ait lieu dans les économies émergentes et que les mesures commerciales restrictives ne se multiplient pas, nous nous attendons à ce que le commerce des marchandises augmente de 2,4% en volume en 2017. Néanmoins, étant donné les risques baissiers importants et la période prolongée de faible croissance du commerce au cours des dernières années, cette croissance est placée dans une fourchette de 1,8% à 3,6%. La croissance du commerce mondial pourrait ne pas dépasser 1,8% en 2017 si des risques baissiers apparaissent, ou elle pourrait atteindre 3,6% si nos hypothèses de base sont trop pessimistes, mais l'éventualité d'une hausse est moins probable. En 2018, la croissance du commerce en volume devrait être comprise entre 2,1% et 4,0% (tableau 1).

 

Tableau 1: Volume du commerce des marchandises et PIB réel, 2013 2018a

Variation annuelle en %

a. Les chiffres pour 2017 et 2018 sont des projections.
b. Moyenne des exportations et des importations.
c. Comprend la Communauté d'États indépendants (CEI), y compris les anciens États membres et les États membres associés.
d. Les autres régions comprennent l'Afrique, la Communauté d'États indépendants (CEI) et le Moyen Orient.
Source: Secrétariat de l'OMC pour le commerce; estimations consensuelles pour le PIB, avec des données provenant du Fonds monétaire international (FMI), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l'ONU, de l'Economist Intelligence Unit (EIU) et de diverses sources nationales.

La méthode de calcul des estimations pour les périodes de prévision (2017 et 2018) a été affinée pour refléter la grande incertitude qui règne dans l'économie mondiale et pour atténuer les problèmes de surestimation qui caractérisent les prévisions économiques depuis la crise financière. Malgré ces corrections, les risques restent principalement baissiers.

Graphique 10: Incertitude des politiques au niveau mondial, janvier 2014 février 2017

Indice, moyenne 1997 2015 = 100

Source: policyuncertainty.com.

Tableaux et graphiques de l'appendice

Tableau 1 de l'appendice: Commerce mondial des marchandises par région et pour certaines économies, 2016

Milliards de $ et %

Tableau 2 de l'appendice: Commerce mondial des services commerciaux par région et pour certaines économies, 2016

Milliards de $ et %

Tableau 3 de l'appendice: Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 2016

Milliards de $ et %

Tableau 4 de l'appendice: Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, à l'exclusion du commerce intra UE-28, 2016

Milliards de $ et %

Tableau 5 de l'appendice: Principaux exportateurs et importateurs de services commerciaux, 2016

Tableau 6 de l'appendice: Principaux exportateurs et importateurs de services commerciaux, à l'exclusion du commerce intra UE-28, 2016

Milliards de $ et %

Graphique 1 de l'appendice: Contributions à la croissance du PIB de certaines économies, 2005 2016

% and percentage points

Graphique 2 de l'appendice: Exportations et importations de marchandises de certaines économies, janvier 2015 février 2017

Variation en % en glissement annuel, $ courants

FIN

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