NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG PASCAL LAMY


> Allocutions: Pascal Lamy
> Communiqué des Ministres du commerce de l'Union africaine

Principaux points de l'allocution prononcée par le Directeur général devant les Ministres du commerce de l'Union africaine, à Addis Abeba, le 20 mars 2009

“Questions commerciales essentielles pour l'Afrique dans le contexte de la crise économique mondiale”

Au vu de la crise économique qui a commencé aux États Unis et qui a maintenant gagné le monde entier, le programme de travail de l'OMC peut se résumer en quelques mots: maintenir et poursuivre l'ouverture du commerce.

  • Le maintien de l'ouverture des marchés et le rejet du protectionnisme font partie des solutions les plus simples à la crise actuelle. L'ouverture des échanges est porteuse d'espoir pour l'avenir de la croissance mondiale.

  • Les statistiques du FMI indiquent que le PIB mondial diminuera de 1 à 2 pour cent en 2009, en raison entre autres d'une baisse de quelque 3 pour cent dans les pays développés, qui représentent environ deux tiers de l'économie mondiale, et d'une croissance d'environ 2 pour cent dans les pays en développement, qui représentent un tiers.

  • Les prévisions de l'OMC pour le commerce en 2009 indiquent le recul le plus marqué depuis 80 ans.

  • La crise se fait beaucoup plus sentir dans les pays qui sont davantage tributaires du commerce que la moyenne, ce qui est le cas de nombreux pays en développement. Les économies africaines sont ainsi plus vulnérables que les autres. Elles dépendent plus des échanges avec les économies développées, où il y a une importante contraction de la demande. Le niveau des échanges entre les pays africains demeure relativement faible, s'établissant à environ 10 pour cent.

Comment la situation mondiale s'inscrit-elle dans le programme de travail de l'OMC?

Questions de fond

1. Rejeter le protectionnisme

  • Les Membres de l'OMC devraient résister aux pressions protectionnistes.

  • Les membres du G 20 se sont engagés à ne pas adopter de mesures restrictives pour le commerce ou pour l'investissement.

  • L'OMC continuera de suivre l'évolution de la situation en ce qui concerne les mesures protectionnistes et de les soumettre à l'examen des pairs. Le deuxième rapport de surveillance sera plus sombre que celui qui a été publié en janvier 2009.

2. Favoriser la conclusion du Cycle du développement de Doha

  • Nous avons déjà parcouru 80 pour cent du chemin. Pour franchir les 20 pour cent restants, nous devons miser sur une énergie politique. Les Membres devraient faire fond sur les progrès accomplis durant sept années de négociations.

  • La conclusion du Cycle de Doha enverra un signal fort de la volonté collective de s'attaquer à la crise économique mondiale et contribuera à résoudre les difficultés économiques de nombreux pays en développement.

3. Faciliter le financement du commerce

  • La contraction du commerce s'explique notamment par la diminution de liquidités pour le financement du commerce et par la hausse du coût du risque.

  • Environ 90 pour cent des échanges mondiaux sont financés par des crédits commerciaux.

  • Il est essentiel d'inciter les institutions financières publiques à soutenir les activités de financement du commerce des banques commerciales.

  • Les banques régionales de développement, y compris la Banque africaine de développement, jouent déjà un rôle très actif à cet égard.

4. Garantir l'Aide pour le commerce: renforcer la compétitivité à long terme

  • Des progrès appréciables ont été accomplis dans la coordination des projets menés au titre du programme Aide pour le commerce et dans l'identification des secteurs prioritaires.

  • Une augmentation de 20 pour cent a été enregistrée dans les flux d'Aide pour le commerce depuis 2006.

  • Il faut insister auprès des donateurs pour qu'ils respectent leurs engagements antérieurs. Cela est d'autant plus important dans le contexte de la crise actuelle.

 

Processus

1. Le Sommet du G 20, avril 2009

  • L'OMC contribue activement à l'établissement du volet commercial du programme du G 20.

  • L'Afrique sera mieux représentée que l'an dernier, grâce à la participation de l'Afrique du Sud, du Premier Ministre éthiopien (Président du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique) et du Président de la Commission de l'Union africaine.

  • Un message clair concernant l'importance du commerce doit être envoyé au G 20. Les pays africains doivent se mobiliser ces deux prochaines semaines.

2. L'après G 20

  • Les Ministres doivent jouer un rôle plus actif pour que le Cycle de Doha puisse être mené à bien.

  • Les travaux techniques se poursuivent à Genève. Les Membres attendent le moment où les États Unis seront prêts à renouer le dialogue politique.

3. L'examen global de l'Aide pour le commerce, 6 et 7 juillet 2009

  • L'examen global sera précédé d'examens régionaux. Le premier d'entre eux aura lieu à Lusaka (Zambie), les 6 et 7 avril 2009, et devrait être suivi d'un autre examen régional pour l'Afrique de l'Ouest.

  • La mise en œuvre des engagements, le suivi et l'évaluation seront les principaux points à l'ordre du jour.

4. Conclusion

Il est important de se mobiliser pour que la contraction du commerce ne nuise pas aux pays africains. Il vaut la peine de résister à la tentation protectionniste.

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