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4 L'OMC peut… réduire le coût de l'activité commerciale au niveau international

Parmi les avantages du système commercial, beaucoup sont plus difficiles à chiffrer, mais ils n'en sont pas moins importants.

Ils découlent des principes essentiels qui sont au cœur du système et rendent la vie plus facile aux entreprises directement impliquées dans le commerce international et aux producteurs de marchandises et de services.

Le commerce permet une division du travail entre les pays.  Grâce à lui, les ressources sont utilisées de manière plus efficiente pour la production.  Mais le système commercial de l'OMC offre plus que cela.  Il aide à accroître la productivité et à réduire les coûts encore plus en raison des principes importants sur lesquels il repose et qui visent à rendre les choses plus simples et plus claires.

Imaginons une situation dans laquelle chaque pays établit des règles différentes et fixe des droits de douane différents pour les importations provenant de ses différents partenaires commerciaux.  Imaginons qu'une entreprise veuille importer des matières premières ou des composants dont elle a besoin pour sa production – du cuivre pour fabriquer des câbles ou des écrans tactiles pour des appareils électroniques, par exemple.

Il ne lui suffirait pas de comparer les prix proposés par les fournisseurs dans le monde entier.  Il faudrait aussi qu'elle calcule séparément les différents taux de droits qui seraient appliqués aux importations (et qui dépendraient de leur origine) et qu'elle étudie chacune des réglementations applicables aux produits selon leur provenance.  Acheter du cuivre ou des écrans tactiles serait alors très compliqué.  C'est là, en termes simples, un des problèmes de la discrimination.

Imaginons à présent que le gouvernement annonce qu'il imposera les mêmes taux de droits sur les importations en provenance de tous les pays et qu'il appliquera la même réglementation à tous les produits, qu'ils soient importés ou fabriqués localement.  La vie serait alors beaucoup plus simple pour l'entreprise qui pourrait s'approvisionner en composants de manière plus efficiente et moins coûteuse.

La non‑discrimination n'est que l'un des principes fondamentaux du système commercial de l'OMC.  Les autres sont notamment:

  • la transparence (information claire sur les politiques, les règles et les règlements);
  • une plus grande certitude quant aux conditions des échanges (les engagements d'abaisser les obstacles au commerce et d'améliorer l'accès au marché pour les autres pays sont juridiquement contraignants);
  • la simplification et la normalisation des procédures douanières, la suppression des formalités administratives, l'établissement de bases de données centralisées et d'autres mesures visant à simplifier les échanges, appelées "facilitation des échanges".

Pris ensemble, ces principes simplifient les opérations commerciales en réduisant les coûts pour les entreprises, ce qui signifie plus d'emplois et des biens et services de meilleure qualité pour les consommateurs.

La "facilitation des échanges" est devenue un sujet important dans les négociations du Cycle de Doha.  Les formalités administratives et les autres obstacles équivalent à une taxe sur le commerce.  Selon les estimations de l'OCDE, l'économie réalisée grâce à la simplification des procédures peut représenter entre 2 et 15 pour cent de la valeur des marchandises échangées.  D'après le Peterson Institute for International Economics, cela pourrait rapporter 117,8 milliards de dollars à l'économie mondiale (PIB mondial).  Selon la Banque mondiale, chaque dollar d'aide fournie à l'appui de la facilitation des échanges dans les pays en développement peut rapporter jusqu'à 70 dollars d'avantages économiques.

 

Simplification des échanges

 

L'Afrique enregistre déjà des améliorations importantes.  Ainsi, dans le cadre d'un projet d'investissement dans la Communauté de l'Afrique de l'Est, le délai de franchissement des frontières a été ramené de trois jours à trois heures, ce qui permet d'acheminer les marchandises beaucoup plus rapidement entre le port de Mombasa et les pays voisins.  Il n'est pas étonnant que certains dirigeants d'entreprises aient même dit qu'ils considéraient la facilitation des échanges comme la priorité absolue du Cycle de Doha.