PAQUET DE JUILLET 2008: NOTES D'INFORMATION

Services

Les services tels que les télécommunications, les services bancaires et les services d'assurance, de construction, de distribution et de transport contribuent à l'amélioration des résultats économiques globaux.

Au cours des 20 dernières années, le rôle des pouvoirs publics dans la fourniture de nombreux services a radicalement changé: auparavant producteurs, distributeurs et financiers, ils sont désormais chargés du contrôle réglementaire et de l'application des réglementations. Pour prendre en compte ces nouvelles réalités du marché, on a apporté des ajustements au système commercial international avec l'entrée en vigueur de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l'OMC en janvier 1995.

L'AGCD définit quatre façons (“modes”) permettant de fournir ou de commercialiser un service:

  • mode 1: fourniture de services d'un pays à un autre (par exemple les appels téléphoniques internationaux), dénommé officiellement “fourniture transfrontières”;
      
  • mode 2: utilisation d'un service par des consommateurs ou des entreprises dans un autre pays (par exemple le tourisme), dénommé officiellement “consommation à l'étranger”;
      
  • mode 3: établissement de succursales par une entreprise à l'étranger (par exemple les banques opérant dans un pays étranger), dénommé officiellement “présence commerciale”; et
      
  • mode 4: déplacement de particuliers à l'étranger pour fournir des services dans un autre pays (par exemple les mannequins), dénommé officiellement “mouvement de personnes physiques”.

 

Dans le cadre des négociations du cycle de Doha

  • Les gouvernements cherchent à élargir, à améliorer et à clarifier les règles concernant les réglementations, les pays les plus pauvres et les flexibilités.
      
  • Système à la carte: Chaque gouvernement a le droit de décider quels secteurs il veut ouvrir aux entreprises étrangères, et dans quelle mesure, y compris d'établir des restrictions à la participation étrangère.

 

Principale préoccupation: L'AGCS oblige-t-il les pouvoirs publics à privatiser et à déréglementer tous les services, y compris les services publics, pour permettre la concurrence des sociétés transnationales?

  • Aucune disposition juridique n'oblige les pouvoirs publics à privatiser les services, et l'AGCS ne proscrit pas non plus les monopoles publics ou privés.
      
  • Même si un gouvernement décide d'ouvrir ses services publics intérieurs à des fournisseurs étrangers, il conserve le droit de fixer des limites à la participation étrangère, des prescriptions en matière de qualification et des normes pour garantir la santé et la sécurité des consommateurs, et d'introduire de nouvelles réglementations pour atteindre tout autre objectif de politique générale.

 

Quelques questions clés dans le cadre des négociations du cycle de Doha

  • De nombreux pays développés recherchent de nouvelles possibilités d'exportation dans des secteurs tels que les services financiers, les télécommunications, les services liés à l'énergie, les services de distribution exprès et les services de distribution.
      
  • Plusieurs pays en développement recherchent des possibilités similaires dans des secteurs tels que le tourisme, les services médicaux et les services professionnels, ainsi que des possibilités pour les particuliers de fournir des services au titre du mode 4.
      
  • De plus, de nombreux pays, développés et en développement, travaillent à l'élaboration de disciplines plus claires concernant la réglementation intérieure comme les normes en matière de qualification pour les professionnels tels que les comptables, les avocats et les personnels de santé.

 

Méthode de négociation

Les négociations visant à améliorer l'accès aux marchés sont menées par le biais d'une procédure de demandes et d'offres. Les gouvernements se transmettent entre eux des demandes indiquant les possibilités d'accès aux marchés qu'ils recherchent; les gouvernements qui reçoivent ces demandes répondent en présentant leurs offres initiales précisant selon quelles modalités et dans quelle mesure ils sont prêts à envisager d'ouvrir leur marché intérieur pour répondre à ces demandes.

Cela déclenche une série de séances de négociations bilatérales et multilatérales. Quel que soit le pays qui soumet la demande, l'offre émanant du pays qui répond s'applique à tous les pays. Au terme des négociations, les offres finales deviennent des engagements juridiquement contraignants précisant les conditions dans lesquelles l'accès aux marchés est accordé.

 

Travaux actuels

Les travaux actuels avancent suivant trois voies parallèles:

  • La première est le texte multilatéral au sujet duquel le Président des négociations sur les services tient des consultations. Ce texte a pour objectif de donner de nouvelles orientations pour les négociations sur les services, au moment de l'établissement de modalités pour l'agriculture et l'accès aux marchés pour les produits non agricoles (AMNA). Lors de ses consultations, le Président s'efforce de trouver un accord sur un texte concernant l'élément "services" de l'ensemble de résultats constituant une avancée et contenant les modalités pour l'agriculture et l'AMNA. Le Président a distribué un rapport sur ses consultations le 26 mai 2008. Tous les Membres sont d'accord pour que l'Annexe C de la Déclaration de Hong Kong demeurera la base sur laquelle les négociations sur les services seront poursuivies et finalisées.
  • Les modalités pour les PMA, règles qui contribueront à accroître la participation des pays les plus pauvres au commerce mondial des services.
       
  • La troisième est la Conférence d'annonce d'intentions qui devrait se tenir pendant la semaine du 21 juillet. De nombreux pays avaient fait savoir que, au moment d'établir les modalités pour les négociations sur l'agriculture et l'AMNA, ils auraient besoin de recevoir certaines assurances au sujet des négociations sur l'accès aux marchés concernant les services. Une manière de fournir ces assurances serait d'échanger des “intentions” sur les questions relatives à l'accès aux marchés. Cette conférence d'annonce d'intentions ne définira pas le résultat final des négociations sur les services, mais elle indiquera de manière crédible que les négociations progressent.

La conférence d'annonce d'intentions sera présidée par M. Pascal Lamy, qui info rmera oralement le Comité des négociations commerciales du résultat de la conférence à la réunion qui devrait avoir lieu vers la fin de la semaine du 21 juillet.

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 CHRONOLOGIE 

•  Janvier 2000: Début des négociations

•  Mars 2001: Adoption des lignes directrices et procédures pour les négociations sur le commerce des services

•  Novembre 2001: Adoption du Programme de Doha pour le développement

•  Mars 2003: Échéance pour la réception des “offres initiales”

•  Juillet 2004: “L'ensemble de résultats de juillet” fixe la date limite pour la présentation des offres révisées au mois de mai 2005

•  Décembre 2005: La Conférence ministérielle de Hong Kong réaffirme les principes clés des négociations sur les services

•  Juillet 2006: Suspension des négociations du Cycle de Doha

•  Février 2007: Reprise des négociations

•  Mai 2008: Publication du rapport sur les négociations du Cycle de Doha