Questions couvertes par les comités et accords de l'OMC
EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: DEUXIEME COMMUNIQUE DE PRESSE, ET CONCLUSIONS DU PRESIDENT

Inde: Avril 1998

COMMUNIQU� DE PRESSE
PRESS/TPRB/73
17 avril 1998

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES: INDE
�VALUATION DE L'OEPC

Le deuxi�me examen de la politique commerciale de l'Inde a eu lieu les 16 et 17 avril 1998. Les remarques suivantes, faites sous ma seule responsabilit�, visent � r�sumer les points essentiels de la discussion et ne sauraient constituer un rapport complet, lequel figurera dans le compte rendu de la r�union.

Les 16 et 17 avril 1998, l'Organe d'examen des politiques commerciales (OEPC) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a proc�d� au deuxi�me examen de la politique commerciale de l'Inde. On trouvera ci-joint le texte des conclusions du Pr�sident, r�sumant les points essentiels qui se sont d�gag�s des d�bats.

L'examen permet � l'OEPC d'�valuer collectivement, de mani�re r�guli�re, toute la gamme des politiques et pratiques commerciales de chacun des pays Membres de l'OMC en vue de suivre les tendances et faits nouveaux importants qui peuvent avoir une incidence sur le syst�me de commerce mondial.

L'examen s'appuie sur deux rapports �tablis, l'un par le Secr�tariat de l'OMC, l'autre par le gouvernement int�ress�, qui portent sur tous les aspects de la politique commerciale du pays, y compris les lois et r�glementations nationales, le cadre institutionnel, les accords bilat�raux et r�gionaux et les autres accords pr�f�rentiels, les besoins g�n�raux de l'�conomie et l'environnement ext�rieur.

Un compte rendu des d�bats et les conclusions expos�es par le Pr�sident formeront avec ces deux rapports l'examen complet de la politique commerciale de l'Inde qui sera publi� en temps voulu et pourra �tre obtenu aupr�s du Secr�tariat de l'OMC, Centre William Rappard, 154 rue de Lausanne, 1211 Gen�ve 21.

Depuis d�cembre 1989, il a �t� proc�d� � l'examen de la politique commerciale des pays ou groupes de pays suivants:Afrique du Sud (1993), Argentine (1992), Australie (1989 et 1994), Autriche (1992), Bangladesh (1992), B�nin (1997), Bolivie (1993), Br�sil (1992 et 1996), Cameroun (1995), Canada (1990, 1992, 1994 et 1996), Chili (1991 et 1997), Chypre (1997), Colombie (1990 et 1996), Communaut�s europ�ennes (1991, 1993, 1995 et 1997), Cor�e, R�p. de (1992 et 1996), Costa Rica (1995), C�te d'Ivoire (1995), Egypte (1992), El Salvador (1996), Etats-Unis (1989, 1992, 1994 et 1996), Fidji (1997), Finlande (1992), Ghana (1992), Hong Kong (1990 et 1994), Hongrie (1991), Inde (1993 et 1998), Indon�sie (1991 et 1994), Islande (1994), Isra�l (1994), Japon (1990, 1992, 1995 et 1998), Kenya (1993), Macao (1994), Malaisie (1993 et 1997), Maroc (1989 et 1996), Maurice (1995), Mexique (1993 et 1997), Nig�ria (1991), Norv�ge (1991 et 1996), Nouvelle-Z�lande (1990 et 1996), Ouganda (1995), Pakistan (1995), Paraguay (1997), P�rou (1994), Philippines (1993), Pologne (1993), R�publique dominicaine (1996), R�publique slovaque (1995), R�publique tch�que (1996), Roumanie (1992), S�n�gal (1994), Singapour (1992 et 1996), Sri Lanka (1995), Su�de (1990 et 1994), Suisse (1991 et 1996), Tha�lande (1991 et 1995), Tunisie (1994), Turquie (1994), Uruguay (1992), Venezuela (1996), Zambie (1996) et Zimbabwe (1994)

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES: INDE
REMARQUES FINALES DU PRESIDENT

Le deuxi�me examen de la politique commerciale de l'Inde a eu lieu les 16 et 17 avril 1998. Les remarques suivantes, faites sous ma seule responsabilit�, visent � r�sumer les points essentiels de la discussion et ne sauraient constituer un rapport complet, lequel figurera dans le compte rendu de la r�union. Les participants ont pos� un grand nombre de questions �crites. Le repr�sentant de l'Inde a r�pondu par �crit dans le contexte de la r�union et s'est engag� � fournir au besoin plus de d�tails.

La discussion a port� sur trois th�mes principaux, � savoir: i) l'environnement �conomique, ii) les politiques d'importation et d'exportation, et iii) les probl�mes sectoriels.

i) Environnement �conomique

Les Membres ont rendu hommage � l'Inde pour les r�formes �conomiques entreprises en 1991, qui ont stimul� une saine croissance �conomique. Ils ont craint toutefois que le d�s�quilibre budg�taire ne compromette la viabilit� de ces r�sultats et ont sugg�r� qu'une r�forme compl�te de la fiscalit� et une r�duction des subventions seraient souhaitables pour r�duire le d�ficit des finances publiques. Sur le plan structurel, ils ont fait observer que l'insuffisance des services d'infrastructure risquait de freiner gravement le commerce et la croissance. Les Membres ont encourag� l'Inde � promouvoir de nouveaux investissements pour y rem�dier. Ils ont �galement soulign� que la lib�ralisation des �changes faciliterait une r�forme efficace du secteur agricole.

On a fait observer que ces derni�res ann�es, l'Inde semblait miser plut�t sur les exportations que sur l'ouverture g�n�rale de son �conomie. Les Membres ont demand� si la Politique d'exportation et d'importation r�cemment annonc�e continuerait � privil�gier les exportations ou si elle serait plus neutre.

Certains Membres ont fait observer qu'en Inde, la lib�ralisation de l'investissement �tranger assortie d'un r�gime restrictif de licences d'importation risquait d'aboutir � ce que l'investissement, au lieu d'�tre compl�mentaire du commerce, s'y substitue. Une lib�ralisation plus pouss�e du r�gime commercial �tait � leur avis essentielle pour attirer le type appropri� d'investissement �tranger direct. Les Membres ont demand� des explications sur l'�cart entre les investissements �trangers approuv�s et ceux qui ont effectivement eu lieu; ils ont pr�conis� une meilleure transparence du m�canisme d'autorisation des investissements.

Plusieurs Membres ont demand� au nouveau gouvernement de prendre des engagements concernant les r�formes en cours et la promotion de la comp�titivit� au moyen d'une politique d'importation plus lib�rale. Certains Membres ont pos� des questions au sujet des effets du nouveau Programme national de gouvernance et de la protection de l'industrie locale ainsi qu'au sujet de la politique concernant les investissements dans les domaines prioritaires et les autres. Il a �t� sugg�r� qu'une d�r�glementation int�rieure pourrait compl�menter le processus de lib�ralisation du commerce.

Le repr�sentant de l'Inde a r�pondu en d�crivant la teneur et le contexte des r�formes commerciales et �conomiques de l'Inde et a r�affirm� la volont� du gouvernement de poursuivre le processus de r�forme dans le cadre duquel les r�formes du commerce, de l'investissement, de la fiscalit� et du change sont autant d'�l�ments importants. La suppression des goulets d'�tranglement dans les infrastructures est un objectif prioritaire que l'Inde cherche � atteindre en rationalisant les proc�dures applicables aux investissements �trangers et en d�centralisant les prises de d�cisions. Pour r�sorber le d�ficit budg�taire, le gouvernement s'efforce notamment d'accro�tre l'�pargne du secteur public et de mieux cibler les subventions int�rieures.

Le nouveau gouvernement est attach� au processus de lib�ralisation dans un syst�me de commerce multilat�ral ouvert et �quitable. La nouvelle Politique d'exportation et d'importation qui vise � permettre � l'Inde de maximiser ses �changes ext�rieurs pr�voit une lib�ralisation plus pouss�e, une am�lioration de la transparence et une simplification des proc�dures d'importation. Une d�r�glementation int�rieure, une r�forme fiscale et une r�forme du r�gime de l'investissement �tranger compl�teront le processus de r�forme de la politique commerciale.

ii) Politique d'importation et d'exportation

Les Membres ont f�licit� l'Inde de sa r�forme tarifaire qui a ramen� la moyenne simple des taux � 35 pour cent en 1997/98 (contre 71 pour cent en 1993/94), la moyenne pond�r�e �tant de 20 pour cent. Toutefois, certains Membres se sont pr�occup�s de la complexit� du syst�me tarifaire; du traitement diff�renci� entre les biens d'�quipement et les intrants d'une part et les biens de consommation de l'autre et de la progressivit� des droits qui subsiste dans plusieurs branches. Certains Membres ont demand� des pr�cisions sur le calendrier de suppression du taux sp�cial de 5 points de pourcentage. Ayant constat� que les taux consolid�s dans le cadre de l'OMC sont dans certains cas tr�s sup�rieurs aux taux NPF effectivement appliqu�s, plusieurs Membres ont demand� s'il �tait pr�vu de ramener les consolidations � des niveaux plus proches des taux effectifs. Ils se sont aussi pr�occup�s de la proposition de l'Inde tendant � ren�gocier certaines de ses consolidations. Certains Membres ont fait observer que les droits d'importation constituent une proportion importante des recettes de l'Etat et que de nouvelles r�ductions tarifaires, compl�t�es par la tarification des licences d'importation, pourraient aider � accro�tre les recettes publiques.

Certains Membres ont observ� que, depuis le dernier examen, le nombre de produits soumis au r�gime de licences d'importation a diminu�; les restrictions frappant certains produits ont en outre �t� assouplies: ces produits peuvent d�sormais �tre import�s au moyen de licences sp�ciales d'importation librement transf�rables. Mais cette lib�ralisation concerne principalement les biens d'�quipement et les biens interm�diaires tandis que la plupart des biens de consommation restent assujettis au r�gime de licences d'importation. Plusieurs Membres ont fait observer que les licences sp�ciales d'importation, qui peuvent �tre vendues avec une surcote d'environ 15 pour cent, pourraient �tre consid�r�es comme une subvention � l'exportation. Les Membres ont demand� des d�tails sur les projets d'�limination progressive des restrictions quantitatives n�goci�s avec plusieurs Membres de l'OMC.

Les Membres ont demand� des renseignements sur les projets de la r�forme pr�vue des divers programmes d'aide � l'exportation (exemption de l'imp�t sur le revenu, financement des exportations � des taux d'int�r�t inf�rieurs au cours du march�, acc�s garanti � au moins 10 pour cent des cr�dits nets accord�s par les banques commerciales, assurance et garantie des exportations, acc�s � une vaste gamme de programmes de promotion des exportations et d'assistance commerciale et acc�s aux importations de produits soumis � restriction). Les Membres ont �mis des doutes sur la compatibilit� de l'exemption de l'imp�t sur le revenu avec les r�gles de l'OMC.

Plusieurs Membres ont fait observer que l'Inde recourt abondamment aux proc�dures antidumping et s'emploie m�me � renforcer sa capacit� d'enqu�tes antidumping. En outre l'Inde, qui n’avait jamais appliqu� aucune mesure de sauvegarde avant la fin de 1997, a r�cemment ouvert plusieurs enqu�tes; des Membres ont demand� si le nouveau gouvernement avait l'intention de continuer � utiliser les mesures de sauvegarde.

Plusieurs Membres ont demand� des informations concernant le syst�me de commerce d'Etat de l'Inde et notamment les raisons pour lesquelles le nombre des produits vis�s par ce commerce a �t� augment� et les mesures qu'il est pr�vu de prendre pour modifier ou supprimer les privil�ges dont b�n�ficient les organismes de commerce d'Etat.

Plusieurs d�l�gations ont fait observer que les industries indiennes pourraient b�n�ficier d'une meilleure protection des droits de propri�t� intellectuelle et ont demand� dans quel d�lai il �tait pr�vu de mettre la l�gislation indienne en la mati�re en conformit� avec l'Accord sur les ADPIC.

Le repr�sentant de l'Inde a r�pondu que le programme de suppression des restrictions quantitatives �tait �chelonn� sur six ans; il a donn� des �claircissements sur le syst�me de licences d'importation et sur l'utilisation des licences sp�ciales. Parmi les produits r�cemment ajout�s � la liste des produits pouvant �tre import�s librement figurent 99 produits textiles, 49 produits agricoles, 26 produits marins, le reste �tant compos� pour l'essentiel de biens de consommation. Tous les biens d'�quipement, des assemblages, etc., �taient d�j� inscrits dans cette liste. Le programme de lib�ralisation des �changes de l'Inde comporte une r�duction et une rationalisation des droits de douane. La moyenne simple des taux de droits a �t� ramen�e � 35 pour cent, tandis que la moyenne pond�r�e par les importations a baiss� de 87 pour cent en 1990-1991 � 20 pour cent aujourd'hui, malgr� le droit temporaire de 5 pour cent. Les tarifs effectivement appliqu�s sont largement compris dans les limites des taux consolid�s. L'intervenant a d�crit le processus d'�tablissement des droits et notamment la cr�ation r�cente de la Commission tarifaire. La nouvelle Politique d'exportation et d'importation privil�gie les importations de biens d'�quipement, pour lesquels le taux de droit est nul, ainsi que de mati�res premi�res destin�es � la production pour l'exportation. Le nombre d'exemptions a �t� sensiblement r�duit et le r�gime fiscal est en voie de simplification. Si l'Inde souhaite n�gocier en vue de r�viser les taux consolid�s au titre de l'article XXVIII, c'est parce que les consolidations ont �t� fix�es aux niveaux les plus bas qui aient jamais �t� enregistr�s. La r�forme de la politique commerciale est compl�t�e par d'importantes mesures de lib�ralisation des r�gimes de licences industrielles et de prix administr�s, de d�r�glementation du secteur bancaire et de r�forme du march� des capitaux.

L'Inde reste tr�s attach�e au syst�me commercial multilat�ral fond� sur des r�gles; dans ce contexte, elle consid�re que les mesures de sauvegarde et les mesures antidumping sont un �l�ment int�grant du syst�me de l'OMC. La Loi sur le tarif douanier a �t� modifi�e au d�but de 1997 de fa�on � instituer des proc�dures de sauvegarde conformes aux r�gles du GATT; � la suite de cette mesure, ces proc�dures se sont multipli�es. Le gouvernement a par ailleurs cr�� une Direction ind�pendante des mesures antidumping essentiellement en vue d'assurer la transparence et l'ind�pendance et d’acc�l�rer les proc�dures.

En mati�re d'investissement, la politique de l'Inde vise � encourager l'investissement �tranger direct dans les secteurs prioritaires et � r�sorber les principaux goulets d'�tranglement; les secteurs prioritaires sont les infrastructures, les combustibles et carburants, les engrais, le ciment et la technologie de l'information. L'am�lioration de l’efficacit� doit manifestement �tre prioritaire; l'Inde attire de plus en plus d'investissements �trangers directs.

L'intervenant a donn� des d�tails sur les proc�dures d'�tablissement des normes en Inde et la mesure dans laquelle les normes indiennes sont align�es sur les normes internationales, notamment dans les domaines sanitaire et alimentaire.

Le repr�sentant a d�crit les traditions indiennes dans les domaines intellectuels et rappel� qu'en sa qualit� de pays en d�veloppement, l'Inde b�n�ficiait de d�lais: jusqu'au 1er janvier 2000 pour la mise en conformit� de son r�gime de propri�t� intellectuelle avec l'Accord sur les ADPIC et jusqu'au 1er janvier 2005 pour �tendre la protection conf�r�e par les brevets de produits � des secteurs technologiques jusqu'ici non prot�g�s. L'intervenant a donn� des d�tails sur les proc�dures de licences pour les produits brevet�s, sur les conditions relatives au "prix raisonnable" et sur la protection des marques de commerce ou de fabrique notoirement connues.

L'Inde ne subventionne aucune exportation; ses exportations sont d�favoris�es par la vaste gamme d'imp�ts f�d�raux, d'Etat et locaux. Le gouvernement s'efforce de compenser ces handicaps par des moyens autoris�s. Les prix minimums � l'exportation du bl� et des c�r�ales secondaires ont �t� supprim�s le 13 avril 1998.

De l'avis de l'intervenant, l'Inde ne peut se passer de commerce d'Etat pour un petit nombre de produits de grande consommation (produits p�troliers, huiles v�g�tales et c�r�ales) en raison du niveau de la production, des variations saisonni�res, de l'ampleur du march� int�rieur et de l'importance sociale de ces produits. Bien loin d'�tre en voie d'augmentation, la liste des produits dont l'importation est centralis�e diminue. Les organismes charg�s du commerce centralis� sont des soci�t�s ind�pendantes jouissant de toute l'autonomie d'une organisation commerciale; les importations et exportations de produits dont le commerce est centralis� peuvent �galement �tre effectu�es par des entreprises priv�es en accord avec les organismes de commerce centralis�; il arrive que les op�rations de ces entreprises priv�es d�passent celles des organismes publics.

iii) Probl�mes sectoriels

Certains Membres ont fait observer que le processus de r�forme n'avait pratiquement pas touch� le secteur agricole indien. Il a �t� sugg�r� que le syst�me public de distribution et de prix minimums avait un effet dissuasif sur le d�veloppement agricole et n'�tait pas un moyen efficace de lutter contre la pauvret�. Certaines d�l�gations ont exhort� l'Inde � �tendre sa politique d'ouverture au secteur agricole.

Tout en reconnaissant que d'importantes r�formes avaient �t� apport�es au r�gime commercial du secteur manufacturier, certains Membres ont fait observer que le r�gime de licences d'importation est encore tr�s largement appliqu� dans le secteur des textiles et des v�tements, ce qui freine l'am�lioration de la productivit� des industries indiennes et ne les incite pas � se pr�parer � affronter le march� mondial plus lib�ral envisag� dans l'Accord de l'OMC sur les textiles et les v�tements. Certains Membres ont estim� que l'interdiction de l'exportation des cuirs et peaux n'�tait pas compatible avec les r�gles de l'OMC; ils ont aussi fait observer que certaines mesures relatives � la teneur en �l�ments d'origine nationale et les prescriptions concernant la compensation des importations dans le secteur des v�hicules automobiles comprises dans le M�morandum d'accord r�cemment conclu entre le gouvernement indien et les fabricants d'automobiles pourraient �tre incompatibles avec les obligations de l'Inde au regard de l'OMC.

L'importance du secteur des services pour appuyer de nombreuses activit�s �conomiques a �t� soulign�e; les Membres ont fait observer que la lib�ralisation dans ce secteur n'�tait pas uniforme. S'il est vrai que le secteur bancaire a �t� graduellement lib�ralis�, la participation �trang�re reste exclue dans celui des assurances. Les Membres ont �galement fait observer que l'ouverture du march� des services de t�l�communication de base aux fournisseurs �trangers a �t� plus lente que pr�vu et que beaucoup des licences qui ont �t� conc�d�es sont attaqu�es devant les tribunaux. Se f�licitant de la participation active de l'Inde aux n�gociations r�centes, les Membres ont demand� ce que ce pays comptait faire pour compl�ter la lib�ralisation du secteur des services.

Le repr�sentant de l'Inde a r�pondu que plus de 70 pour cent de la population vivait directement ou indirectement de l'agriculture. L'accroissement de la production est en grande partie d� � l'am�lioration de l'utilisation des engrais et de l'acc�s au cr�dit. Le rythme des r�formes a �t� et restera tr�s progressif, mais leur direction est �vidente; diverses mesures de lib�ralisation et d'autres r�formes ont �t� introduites dans le secteur de l'agriculture, et notamment certains produits agricoles ont �t� mis en t�te de liste dans le programme de suppression graduelle des restrictions quantitatives, les restrictions frappant les industries agro-alimentaires ont �t� supprim�es, les investissements dans l'infrastructure ont �t� acc�l�r�s, le syst�me public de distribution a �t� am�lior� et le syst�me de soutien des prix a �t� r�form� afin de servir � la fois l'int�r�t des producteurs et celui des consommateurs. L'agriculture a �galement b�n�fici� d'autres r�formes, notamment la r�duction des droits de douane �lev�s et la lib�ralisation de la r�glementation des importations de produits manufactur�s. Le soutien interne est rest� en dessous des niveaux de minimis et aucune subvention � l'exportation n'est actuellement octroy�e. Le projet de r�solution sur la politique agricole auquel l'Inde met actuellement la derni�re main devrait acc�l�rer le processus de lib�ralisation et de r�forme.

En ce qui concerne les textiles et les v�tements, l'intervenant a fait observer que les pays Membres d�velopp�s n'ont jusqu'ici int�gr� dans le GATT qu'un tr�s petit nombre de produits soumis � des restrictions de sorte que les recettes d'exportation de l'Inde ont �t� moins �lev�es qu'elle ne le pr�voyait lorsqu'elle a accept� d'adh�rer � l'Accord sur les textiles et les v�tements. L'Inde a inclus des produits du secteur des textiles et des v�tements dans son programme de suppression graduelle des restrictions � l'importation: jusqu'ici, la lib�ralisation a port� sur 99 lignes tarifaires.

L'intervenant a rappel� que les clauses du M�morandum d'accord concernant les investissements dans le secteur automobile ont �t� con�ues de fa�on � cr�er des conditions �gales pour tous les investisseurs �trangers; les proc�dures de licence d'importation des automobiles partiellement ou enti�rement en pi�ces d�tach�es ont �t� lib�ralis�es de fa�on � donner aux entreprises �trang�res du secteur automobile un acc�s illimit� � ces importations en �change du respect de certains crit�res minimums.

Les restrictions frappant les exportations de cuirs et peaux sont motiv�es par la p�nurie provoqu�e sur le march� int�rieur par des facteurs socio-culturels et religieux.

Le repr�sentant de l'Inde a soulign� le r�le important des services dans la croissance �conomique. Les engagements sont conformes aux dispositions de l'AGCS qui visent � assurer une lib�ralisation progressive des �changes au moyen de cycles successifs de n�gociations multilat�rales, en laissant aux Membres une certaine marge de manoeuvre. Dans le secteur bancaire, la l�gislation indienne est lib�rale; quant aux services financiers non bancaires, la participation du capital �tranger � l'investissement peut atteindre 51 pour cent, et 49 pour cent pour les soci�t�s de courtage. Dans le secteur de l'assurance, le Parlement pr�c�dent n'a pas pu promulguer les r�formes propos�es par le Comit� Malhotra; le nouveau gouvernement doit encore �tudier la teneur et le rythme de la r�forme. Le gouvernement est r�solu � d�velopper rapidement les t�l�communications; six contrats de licence de services de t�l�communication de base ont �t� sign�s et des services de t�l�phonie cellulaire ont �t� mis en place. Dans ce secteur, la participation �trang�re au capital peut atteindre 49 pour cent. L'organisme ind�pendant de r�glementation du secteur des t�l�communications est pleinement op�rationnel. Pour stimuler le d�veloppement du commerce des services, le gouvernement a entrepris unilat�ralement dans des secteurs tels que les services financiers et les t�l�communications une lib�ralisation de l’investissement �tranger plus importante que ne le pr�voyait la liste d'engagements sp�cifiques de l'Inde. De nouvelles directives concernant la participation du capital priv� dans les ports, les routes et l'aviation civile ont �t� annonc�es et des programmes de transports en commun rapides ont �t� approuv�s pour Delhi et d'autres grandes villes. L'intervenant a donn� des d�tails sur les r�gimes applicables aux transports multimodaux et aux transports maritimes. L'Inde a entam� des discussions avec ses principaux partenaires commerciaux concernant la lib�ralisation des services professionnels; elle estime par ailleurs que les r�sultats des n�gociations sur les mouvements des personnes naturelles laissent beaucoup � d�sirer.

Dans l'ensemble, les Membres ont f�licit� l'Inde du programme de r�formes �conomiques qu'elle continue d'appliquer, et notamment des r�formes du commerce qui en font partie int�grante. Les Membres se sont f�licit�s de l'orientation des r�formes ainsi que de l'engagement pris par l'Inde de poursuivre la lib�ralisation g�n�rale des �changes, la d�r�glementation int�rieure et la promotion des investissements priv�s; ils attendent de nouvelles mesures concr�tes et bien coordonn�es dans ces domaines. Les Membres se sont �galement f�licit�s que l'Inde continue � participer activement � l'OMC et que la d�l�gation, comme le gouvernement, restent fermement attach�s au principe d'un syst�me commercial multilat�ral stable, lib�ral et fond� sur des r�gles. Les Membres comptent recevoir des r�ponses �crites aux principales questions auxquelles il n'a pas encore �t� r�pondu ainsi que des �claircissements sur divers aspects qui les int�ressent.