EXAMENS DES POLITIQUES
COMMERCIALES: TURQUIE
17 et 19 décembre 2003
Remarques finales de la Présidente
Voir aussi:
> Communiqué de presse:
La poursuite des réformes est nécessaire pour améliorer les résultats
économiques
Cette réunion nous a permis de mieux comprendre l'évolution de la
politique et des pratiques commerciales de la Turquie depuis le
précédent examen en 1998 et les défis qu'il faudra relever. Nous avons
eu un dialogue approfondi et de vaste portée, stimulé par Mme Ülker
Güzel, Sous Secrétaire au commerce extérieur, et sa délégation, ainsi
que par les observations perspicaces de notre présentateur, M.
l'Ambassadeur Péter Balás.
Les Membres ont pris note avec satisfaction des mesures que la Turquie
a prises pour stabiliser son économie et l'ont encouragée à poursuivre
ses réformes structurelles. Ils l'ont félicitée pour son programme de
réforme 2002 2004, engagé à la suite de la crise économique de 2000
2001. Ils ont exprimé l'espoir que le programme contribuerait à
redresser la situation économique du pays qui restait fragile et se
caractérisait par une forte inflation, un lourd endettement public et
des périodes successives de croissance économique et de récession.
Les Membres ont pris note de l'attachement de la Turquie au système
commercial multilatéral et à l'OMC. Certains ont relevé que l'adhésion
à l'UE demeurait l'objectif ultime de la Turquie. Dans cette optique,
le pays appliquait de plus en plus sa politique commerciale dans le
contexte d'accords commerciaux bilatéraux et régionaux en vue
d'honorer ses obligations dans le cadre de l'union douanière avec
l'UE. Certains Membres craignaient que la participation à des
arrangements préférentiels complique encore le régime commercial de la
Turquie. Certains Membres ont fait observer que le pays appliquait des
droits de douane autres qu'ad valorem à des produits pour lesquels il
avait consolidé les droits à des taux ad valorem. Ils ont souligné
qu'une réforme tarifaire plus poussée, y compris la réduction des
marges entre les taux consolidés et les taux effectivement appliqués,
renforcerait la prévisibilité du régime tarifaire. Des préoccupations
ont été exprimées quant au fait que la Turquie avait assez fréquemment
recours à des mesures antidumping.
Les Membres ont salué le vaste programme de 2001 2005 mis en place par
la Turquie pour restructurer l'agriculture, mais ont appelé
l'attention sur le fait que ce secteur échappait à la concurrence en
étant exclu des accords commerciaux préférentiels conclus par le pays
et en bénéficiant d'une forte protection tarifaire et d'aides d'État.
Ils ont félicité la Turquie d'avoir pris des mesures pour libéraliser
les sous secteurs de l'électricité et du gaz naturel et de s'être
attaquée à certains problèmes structurels rencontrés par les activités
de services, comme la banque et les télécommunications.
Les Membres ont par ailleurs demandé des précisions sur d'autres
questions, notamment les suivantes: procédures douanières; imposition
interne; licences d'importation; normes et mesures SPS; incitations à
l'exportation et à l'investissement; marchés publics; protection des
droits de propriété intellectuelle; participation de l'État dans les
secteurs minier, énergétique et manufacturier; et réformes
commerciales dans divers sous secteurs de services.
Les Membres ont remercié la délégation turque pour les réponses
qu'elle avait apportées à leurs questions; ils attendaient avec
intérêt les réponses aux questions demeurées en suspens.
En conclusion, je dirai que les nombreuses questions posées à l'avance
et le grand nombre de participants à la réunion attestent le rôle
important que la Turquie joue dans le système commercial multilatéral.
J'encourage la Turquie à continuer à améliorer ses engagements
multilatéraux et à mettre en œuvre son programme de réforme économique
en vue de renforcer la prévisibilité et la crédibilité de son régime
commercial. Les partenaires commerciaux peuvent apporter leur
contribution en assurant la pleine ouverture de leurs marchés aux
exportations turques.