Voir aussi:
> Communiqué de presse: La poursuite des réformes commerciales et
structurelles pourrait améliorer les résultats économiques de l'Égypte
Nous avons procédé au troisième examen de la politique commerciale de
l'Égypte d'une manière approfondie et très instructive. À travers notre
dialogue avec la délégation de l'Égypte, nous avons mieux compris
l'évolution de la politique et des pratiques commerciales de l'Égypte au
cours des six dernières années. Notre discussion a été grandement
facilitée par la présence d'une délégation importante dirigée par Mme
Samiha Fawzy, par les observations judicieuses de notre présentateur, M.
l'Ambassadeur de Seixas Corréa, et par la participation active de
nombreux Membres.
Les Membres ont exprimé leurs condoléances à la délégation égyptienne
suite à l'attentat terroriste de Sharm el Sheikh. Ils se sont félicités
du ferme attachement et de la participation active de l'Égypte au
système commercial multilatéral, y compris au Programme de Doha pour le
développement. Notant que l'Égypte participe également à des accords
commerciaux régionaux et bilatéraux, les Membres se sont enquis des
préférences accordées dans le cadre de ces arrangements. Ils ont pris
acte des efforts de réforme macro–économique et structurelle faits par
l'Égypte, y compris du programme de privatisation et de la
libéralisation du régime de change. Le commerce a joué un rôle moteur
dans la reprise économique actuelle de l'Égypte. Néanmoins, si
l'inflation a été maîtrisée, les déficits budgétaires sont restés
importants et les taux de croissance ont été trop faibles pour avoir une
incidence significative sur la pauvreté et le chômage.
À propos des politiques commerciales, les Membres ont généralement
félicité l'Égypte pour la réduction unilatérale des droits de douane à
laquelle elle a procédé depuis le dernier examen de sa politique
commerciale, en 1999. Tout en saluant les efforts faits par l'Égypte
pour réduire le nombre de lignes tarifaires pour lesquelles les taux
appliqués dépassent les taux consolidés correspondants, ils lui ont
demandé instamment de mettre les lignes restantes en conformité avec ses
obligations dans le cadre de l'OMC. Plusieurs Membres ont aussi
encouragé l'Égypte à simplifier sa structure tarifaire, notamment en
réduisant les crêtes tarifaires qui peuvent atteindre 3 000 pour cent.
Les Membres ont salué les efforts faits par l'Égypte pour rationaliser
ses procédures douanières, y compris la mise en œuvre de l'Accord de l'OMC
sur l'évaluation en douane, mais certains se sont dits préoccupés par le
recours persistant aux surtaxes douanières et par le comportement
discrétionnaire des fonctionnaires des douanes. Les Membres ont demandé
des précisions sur les normes, les règlements techniques (y compris les
prescriptions concernant la durée de conservation) et les contrôles de
qualité obligatoires, et ont demandé à l'Égypte d'accroître la
transparence et l'efficacité dans la formulation et la mise en œuvre de
ces mesures. Les Membres ont également invité l'Égypte à reprendre ses
notifications au Comité de l'agriculture, au Comité des mesures
sanitaires et phytosanitaires et au Comité des obstacles techniques au
commerce de l'OMC.
Les Membres ont pris acte de l'importance cruciale et croissante des
services pour l'économie égyptienne. Ils ont noté avec satisfaction les
réformes entreprises dans le secteur des services, en particulier les
services financiers et les télécommunications, et se sont dits
intéressés par les plans concernant la poursuite de la privatisation et
la suppression des exemptions de l'obligation NPF. Les Membres ont aussi
posé des questions sur d'autres points, notamment: le respect et la
protection des droits de propriété intellectuelle, les prescriptions
relatives à la teneur en produits locaux, les marchés publics, les
mesures d'urgence, le régime d'investissement, l'agriculture et
l'énergie.
Les Membres ont accueilli avec satisfaction les réponses données par la
délégation de l'Égypte.
Pour conclure, je pense que le vif intérêt manifesté par les Membres
pour cet examen témoigne du rôle important de l'Égypte dans le système
commercial multilatéral. Cet examen a permis d'attirer l'attention sur
les mesures prises par l'Égypte pour libéraliser son régime commercial,
sur les défis qu'elle doit relever et sur les domaines dans lesquels les
réformes de politique générale pourraient être renforcées. Je recommande
que les Membres soutiennent l'Égypte dans ses efforts de réforme en lui
assurant pour ses biens et ses services un plus large accès aux marchés,
et en étant attentifs à ses demandes d'assistance technique.