EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: BOLIVIE
2 et 3 novembre 2005

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: Le régime commercial s'est amélioré mais une plus grande prévisibilité est nécessaire

1. Ce troisième examen de la politique commerciale de la Bolivie nous a permis de mieux comprendre la politique commerciale et les politiques connexes de la Bolivie, ainsi que les problèmes que celle-ci doit affronter. Le rapport du pays et celui du Secrétariat, les échanges auxquels ont procédé les Membres au cours de l'examen et les réponses écrites fournies par la Bolivie aux questions des Membres ont ajouté à la transparence recherchée au sein de l'OMC, fourni des informations très intéressantes à tous les Membres et offert un éclairage utile sur la formulation de la politique en Bolivie. La participation du Vice-Ministre, M. Asín, de M. l'Ambassadeur Moscoso et de leur délégation a beaucoup apporté à nos travaux, et nous les en remercions sincèrement. Nous tenons également à remercier notre présentateur, M. l'Ambassadeur Hugueney, de sa précieuse contribution à nos débats, ainsi que les nombreux Membres qui ont contribué par leurs interventions au succès de cet examen.

2. Les Membres se sont félicités que la Bolivie ait connu récemment une croissance tirée par les exportations, mais ils ont jugé préoccupante la stagnation du revenu par habitant depuis le dernier examen en 1999. De plus, quoique dynamiques, les exportations étaient toujours axées sur un petit nombre de produits et de marchés. Plusieurs Membres ont considéré que l'absence de littoral causait à la Bolivie de grandes difficultés pour le développement et le commerce, mais il a été dit aussi qu'il existait des moyens d'atténuer ces difficultés. Ainsi, la Bolivie a été encouragée à investir davantage dans l'infrastructure et les ressources humaines. Elle a aussi été invitée à promouvoir la concurrence, y compris en adoptant une loi détaillée en la matière.

3. Les Membres ont pris note de l'instabilité politique et sociale qu'a connue la Bolivie ces dernières années. L'investissement étranger étant déjà en baisse, ils se sont dits préoccupés par l'incertitude résultant de l'adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, et ses effets sur l'investissement intérieur et l'investissement étranger. À cet égard, la Bolivie pourrait apporter plus de prévisibilité à son régime d'investissement par un ancrage extérieur au travers d'engagements multilatéraux. En particulier, certains Membres ont invité la Bolivie à prendre d'autres engagements dans le cadre de l'AGCS, dans des secteurs spécifiques où ils restent très en dessous du niveau effectif de libéralisation du secteur bolivien des services.

4. Les Membres ont félicité la Bolivie de l'engagement résolu qu'elle manifeste en faveur de la libéralisation du commerce malgré les difficultés traversées pendant la période considérée. À long terme, cet engagement mettra la Bolivie en bonne position pour recueillir les fruits de l'accroissement des échanges et de la croissance économique. Les Membres ont aussi félicité la Bolivie de sa participation active à l'OMC, y compris dans le cadre du PDD. Ils ont relevé que la Bolivie était partie à plusieurs accords commerciaux préférentiels, et souligné qu'il importait de veiller à ce que ces accords complètent le système commercial multilatéral.

5. Les efforts de la Bolivie pour moderniser et simplifier son régime de commerce, considéré comme ouvert dans son ensemble, ont été généralement salués. Les Membres se sont félicités des efforts faits par la Bolivie pour faciliter les échanges, tout en indiquant que les procédures douanières pourraient être encore rationalisées. La Bolivie a en outre été invitée à réduire l'écart entre droits appliqués et consolidés. Un Membre lui a suggéré de prendre des mesures pour réduire le commerce informel, et quelques autres l'ont engagée à veiller à ce que les mesures SPS n'imposent pas d'obstacles non nécessaires au commerce. Les Membres ont salué ses efforts pour améliorer la protection des DPI, et ils l'ont encouragée à mener à bien le processus d'adoption d'une nouvelle loi engagé en 2001.

6. Cela nous amène à conclure maintenant le troisième examen de la politique commerciale de la Bolivie. Je remercie la délégation bolivienne des réponses qu'elle a données pendant la réunion, et attends avec intérêt celles qu'elle donnera sur les questions auxquelles elle n'a pas encore répondu. Je me félicite que la Bolivie se soit déclarée convaincue qu'un régime ouvert de commerce et d'investissement contribue au développement économique et à la réduction de la pauvreté. Cette ouverture vers l'extérieur, associée à une approche cohérente face à ses problèmes internes, lui sera essentielle pour parvenir à une croissance plus rapide et durable. L'environnement extérieur est également important. À cet égard, j'invite les Membres à s'attaquer aux obstacles au commerce qui affectent le commerce de la Bolivie. J'incite aussi la Bolivie à accroître ses engagements multilatéraux dans le cadre du PDD, à la fois pour aider à renforcer le système commercial multilatéral et pour conférer une plus grande prévisibilité à son régime de commerce.