EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: ANGOLA
14 e 16 février 2006

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: La diversification de la production et du commerce est essentielle pour un développement équilibré

. Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont participé à ce premier examen, très instructif, de la politique commerciale de l'Angola. Le haut niveau des membres de la délégation de Luanda, conduite par le Ministre adjoint relevant du Premier Ministre, a bien montré l'importance attachée par l'Angola au processus d'examen. Les rapports de l'Angola et du Secrétariat, et les réponses de la délégation angolaise aux questions très précises des Membres et de notre présentateur, M. Postma, ont beaucoup aidé à faire connaître l'économie angolaise et les politiques du pays en matière de commerce et de développement.

2. Les Membres ont reconnu qu'après la fin de la guerre civile en 2002, l'Angola avait progressé à grands pas dans ses efforts pour stabiliser son économie et encourager la croissance du PIB. Toutefois, l'économie était encore caractérisée par une grande dualité et il restait de nombreuses difficultés à résoudre pour réaménager les secteurs autres que celui des minéraux et faire en sorte que les avantages de la croissance et du développement soient répartis dans l'économie tout entière. Les Membres se sont félicités de l'actualisation et de la libéralisation en cours de grande ampleur de la législation angolaise en matière de commerce et d'investissement. Toutefois, ils ont soulevé des questions relatives à la transparence dans divers domaines de la législation et de la politique économique, y compris l'utilisation des recettes pétrolières; à la capacité du gouvernement de mettre en œuvre la législation nouvellement adoptée, vu son volume important; et à l'assistance technique nécessaire et disponible.

3. Les Membres ont apprécié la participation croissante de l'Angola au système de l'OMC, y compris au Programme de Doha pour le développement. Ils ont encouragé l'Angola à participer plus activement aux négociations sur les marchandises et les services, y compris à consolider les droits de douane aux taux appliqués et à présenter des offres dans le secteur des services. Les Membres ont aussi relevé que, si l'Angola appliquait actuellement le traitement NPF à tous les fournisseurs, il participait de plus en plus à des accords commerciaux régionaux et interrégionaux. Ils ont examiné les effets de tels accords sur les politiques et les pratiques commerciales de l'Angola et ont encouragé celui ci à chercher un équilibre entre les liens commerciaux régionaux, bilatéraux et multilatéraux.

4. Les Membres ont reconnu que, dans le cadre de son processus de reconstruction, l'Angola appliquait actuellement un modèle de politiques commerciales fondé sur le remplacement des importations et ont souligné que ce modèle ne serait pas nécessairement viable à plus long terme. En même temps, ils ont félicité l'Angola pour les progrès accomplis dans sa réforme douanière, y compris la prochaine adoption des méthodes d'évaluation en douane de l'OMC. Ils se sont félicités de la nouvelle structure tarifaire et des réductions récemment opérées, tout en rappelant qu'il restait une progressivité des droits considérable ainsi que des écarts importants entre les taux consolidés et les taux appliqués et une large gamme d'exemptions ayant des effets de distorsion des échanges. Ils ont encouragé l'Angola à rendre les autres droits et impositions conformes à ses engagements de consolidation pris dans le cadre de l'OMC et ont insisté sur la nécessité d'accroître la transparence et l'ouverture dans certains domaines, en particulier dans celui des marchés publics et parapublics, en tant qu'incitations à l'investissement étranger et au commerce.

5. Les Membres se sont félicités des efforts accomplis par l'Angola pour revitaliser les secteurs de son économie non fondés sur les minéraux grâce à des programmes en faveur du développement agricole et manufacturier et à la libéralisation croissante de nombreux secteurs de services, y compris les finances et les télécommunications.

6. Les Membres ont demandé des précisions sur un certain nombre de questions, y compris: les stratégies en matière de développement durable et le rôle du commerce; les questions environnementales; l'élimination progressive de l'inspection avant expédition; les droits de douane dissuasifs; l'élaboration de normes et de règlements techniques; l'élimination des subventions et des contrôles des prix; la nouvelle législation concernant les droits de propriété intellectuelle; la politique concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM); la réglementation prudentielle dans le secteur financier; et les politiques concernant les services relatifs à l'énergie et les services de poste, de courrier et de transport.

7. Les Membres ont remercié la délégation angolaise des réponses qu'elle avait données à leurs questions et attendaient avec intérêt les nouvelles précisions annoncées par la délégation.

8. En conclusion, les Membres se félicitent des progrès importants accomplis par l'Angola dans les réformes de sa politique économique et commerciale et reconnaissent en même temps les nombreuses difficultés qu'il rencontre pour reconstruire son économie. Ils encouragent l'Angola à donner au commerce un rôle central dans sa stratégie du développement, en particulier en revitalisant les secteurs de l'économie autres que le secteur pétrolier, et à éviter les politiques commerciales introverties en tant que solution à long terme.

9. Les Membres accueillent favorablement les demandes d'assistance technique présentées par l'Angola sur le plan bilatéral, à l'OMC et dans le contexte du Cadre intégré pour l'assistance technique liée au commerce, et prient instamment les institutions intéressées de répondre d'urgence à ces demandes.