Voir aussi:
> Communiqué de presse: La diversification de la production et du
commerce est essentielle pour un développement équilibré
. Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont participé à ce
premier examen, très instructif, de la politique commerciale de
l'Angola. Le haut niveau des membres de la délégation de Luanda,
conduite par le Ministre adjoint relevant du Premier Ministre, a bien
montré l'importance attachée par l'Angola au processus d'examen. Les
rapports de l'Angola et du Secrétariat, et les réponses de la délégation
angolaise aux questions très précises des Membres et de notre
présentateur, M. Postma, ont beaucoup aidé à faire connaître l'économie
angolaise et les politiques du pays en matière de commerce et de
développement.
2. Les Membres ont reconnu qu'après la fin de la guerre civile en 2002,
l'Angola avait progressé à grands pas dans ses efforts pour stabiliser
son économie et encourager la croissance du PIB. Toutefois, l'économie
était encore caractérisée par une grande dualité et il restait de
nombreuses difficultés à résoudre pour réaménager les secteurs autres
que celui des minéraux et faire en sorte que les avantages de la
croissance et du développement soient répartis dans l'économie tout
entière. Les Membres se sont félicités de l'actualisation et de la
libéralisation en cours de grande ampleur de la législation angolaise en
matière de commerce et d'investissement. Toutefois, ils ont soulevé des
questions relatives à la transparence dans divers domaines de la
législation et de la politique économique, y compris l'utilisation des
recettes pétrolières; à la capacité du gouvernement de mettre en œuvre
la législation nouvellement adoptée, vu son volume important; et à
l'assistance technique nécessaire et disponible.
3. Les Membres ont apprécié la participation croissante de l'Angola au
système de l'OMC, y compris au Programme de Doha pour le développement.
Ils ont encouragé l'Angola à participer plus activement aux négociations
sur les marchandises et les services, y compris à consolider les droits
de douane aux taux appliqués et à présenter des offres dans le secteur
des services. Les Membres ont aussi relevé que, si l'Angola appliquait
actuellement le traitement NPF à tous les fournisseurs, il participait
de plus en plus à des accords commerciaux régionaux et interrégionaux.
Ils ont examiné les effets de tels accords sur les politiques et les
pratiques commerciales de l'Angola et ont encouragé celui ci à chercher
un équilibre entre les liens commerciaux régionaux, bilatéraux et
multilatéraux.
4. Les Membres ont reconnu que, dans le cadre de son processus de
reconstruction, l'Angola appliquait actuellement un modèle de politiques
commerciales fondé sur le remplacement des importations et ont souligné
que ce modèle ne serait pas nécessairement viable à plus long terme. En
même temps, ils ont félicité l'Angola pour les progrès accomplis dans sa
réforme douanière, y compris la prochaine adoption des méthodes
d'évaluation en douane de l'OMC. Ils se sont félicités de la nouvelle
structure tarifaire et des réductions récemment opérées, tout en
rappelant qu'il restait une progressivité des droits considérable ainsi
que des écarts importants entre les taux consolidés et les taux
appliqués et une large gamme d'exemptions ayant des effets de distorsion
des échanges. Ils ont encouragé l'Angola à rendre les autres droits et
impositions conformes à ses engagements de consolidation pris dans le
cadre de l'OMC et ont insisté sur la nécessité d'accroître la
transparence et l'ouverture dans certains domaines, en particulier dans
celui des marchés publics et parapublics, en tant qu'incitations à
l'investissement étranger et au commerce.
5. Les Membres se sont félicités des efforts accomplis par l'Angola pour
revitaliser les secteurs de son économie non fondés sur les minéraux
grâce à des programmes en faveur du développement agricole et
manufacturier et à la libéralisation croissante de nombreux secteurs de
services, y compris les finances et les télécommunications.
6. Les Membres ont demandé des précisions sur un certain nombre de
questions, y compris: les stratégies en matière de développement durable
et le rôle du commerce; les questions environnementales; l'élimination
progressive de l'inspection avant expédition; les droits de douane
dissuasifs; l'élaboration de normes et de règlements techniques;
l'élimination des subventions et des contrôles des prix; la nouvelle
législation concernant les droits de propriété intellectuelle; la
politique concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM); la
réglementation prudentielle dans le secteur financier; et les politiques
concernant les services relatifs à l'énergie et les services de poste,
de courrier et de transport.
7. Les Membres ont remercié la délégation angolaise des réponses qu'elle
avait données à leurs questions et attendaient avec intérêt les
nouvelles précisions annoncées par la délégation.
8. En conclusion, les Membres se félicitent des progrès importants
accomplis par l'Angola dans les réformes de sa politique économique et
commerciale et reconnaissent en même temps les nombreuses difficultés
qu'il rencontre pour reconstruire son économie. Ils encouragent l'Angola
à donner au commerce un rôle central dans sa stratégie du développement,
en particulier en revitalisant les secteurs de l'économie autres que le
secteur pétrolier, et à éviter les politiques commerciales introverties
en tant que solution à long terme.
9. Les Membres accueillent favorablement les demandes d'assistance
technique présentées par l'Angola sur le plan bilatéral, à l'OMC et dans
le contexte du Cadre intégré pour l'assistance technique liée au
commerce, et prient instamment les institutions intéressées de répondre
d'urgence à ces demandes.