Dans les pays d'Asie, du Moyen‑Orient et d'Afrique, la majeure partie de la production agricole est assurée par des petits agriculteurs qui exploitent des parcelles de quelques hectares ou moins, et la grande majorité du travail est accompli par des femmes dans des exploitations familiales. L'approche du commerce des produits agricoles au XXIe siècle tient compte du changement climatique, des engagements mondiaux en faveur de l'éradication de la faim à travers les Objectifs de développement durable (ODD) et du fait que l'autonomisation des petits agriculteurs et des femmes agricultrices doit être soutenue par la mobilisation et l'investissement de ressources nationales dans la promotion de pratiques agricoles durables. Or les règles actuelles de l'OMC ont été élaborées il y a 20 ans dans le seul but d'accroître le commerce des produits agricoles et elles n'ont pas su s'adapter à la dynamique actuelle et à l'évolution du consensus mondial. Heureusement, les Membres de l'OMC ont décidé d'adapter ces règles d'ici à décembre 2017 afin de permettre aux pays en développement d'investir dans la production intérieure pour assurer la sécurité alimentaire au moyen de programmes de détention de stocks publics, et la Conférence ministérielle de Nairobi a lancé des négociations sur un mécanisme de sauvegarde spéciale pour promouvoir la sécurité alimentaire et le développement rural, et améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs.