Déclaration du Président à la réunion informelle du CNC du 1er juillet 2006

JOB(06)/217

Comme il était indiqué dans le fax envoyé plus tôt dans la journée, j'ai décidé de commencer cet après midi par une réunion informelle afin de pouvoir tous vous informer des derniers développements survenus lors de mes consultations et connaître vos points de vue. Immédiatement après cette discussion, nous passerons à la réunion formelle.

Je ne vais pas tourner autour du pot. Nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation de crise. Nous sommes loin de la convergence indispensable pour pouvoir établir des modalités pour l'agriculture et l'AMNA, en dépit de tous les efforts consentis par chacun. Je vous suis très reconnaissant de ces efforts et aussi de l'esprit constructif avec lequel ils ont été faits. Pendant les réunions auxquelles j'ai assisté ou que j'ai présidées, je n'ai constaté aucune acrimonie entre les participants, ce qui est un signe positif. Je tiens aussi à remercier tous les Ministres, qui se sont libérés de leurs obligations pour être ici.

Depuis notre dernière réunion informelle d'hier matin, j'ai poursuivi mes consultations avec les délégations, les groupes, le G-6 et le Groupe consultatif ministériel. Toutefois, il semble que la crainte que j'ai exprimée hier – à savoir qu'une négociation réelle pourrait ne pas avoir lieu – soit devenue réalité. Cela est grave, non seulement pour les négociations sur l'agriculture et l'AMNA mais aussi, de toute évidence, pour le Cycle dans son ensemble si nous voulons le mener à bien d'ici à la fin de l'année.

La seule bonne nouvelle que j'ai est que personne, je dis bien personne, ne semble vouloir jeter l'éponge. Tout le monde reste déterminé à conclure le Cycle cette année. Aussi, la question qui se pose désormais est comment faire face à cette situation. Comme je l'ai dit, nous sommes dans une situation de crise car, sur certaines questions, la distance qui sépare les principaux protagonistes reste trop grande. Mais mon diagnostic est que la situation n'est pas désespérée et qu'un rapprochement reste possible. Cela étant, ce que nous devons faire c'est trouver un moyen d'avancer qui préserve nos chances de conclure le Cycle à la fin de l'année et de tirer parti des avantages qu'il représente. Cela sera d'autant plus difficile que nous sommes maintenant dans la partie rouge de la zone rouge. Par conséquent, étant donné que le temps ne joue pas en notre faveur, le seul gage de succès est la volonté des Membres de procéder à des échanges, de faire des concessions, autrement dit de négocier.

En ce qui me concerne, je suis prêt à faire tout ce que je peux pour faciliter les progrès. En particulier, on m'a suggéré de procéder à des consultations larges et intensives, en premier lieu avec les protagonistes clés, afin de faciliter l'établissement de toute urgence de modalités pour l'agriculture et l'AMNA. Je suis prêt à le faire si vous pensez que c'est utile. À la suite d'un certain nombre de discussions tenues ce matin, je dois préciser qu'à cette fin, j'utiliserai comme base des consultations les projets qui ont été présentés par les Présidents des Groupes de négociation sur l'agriculture et l'AMNA, et j'entends présenter un rapport au CNC dès que possible.

Je vais bientôt ouvrir la réunion formelle du CNC. Je pense que, dans nos discussions, nous devons nous montrer pragmatiques et penser à l'avenir. Nous devons être lucides mais je pense qu'en même temps, nous devons tous nous concentrer sur la façon de procéder pour relever notre défi commun.