OMC: NOUVELLES 2007

M. Lamy “L'objectif est toujours le même”

Comme l'a souligné le Directeur général Pascal Lamy, ouvrant une réunion informelle du Comité des négociations commerciales le 22 juin 2007, “il faut maintenant agir d'urgence pour que l'on puisse croire à nouveau que ces négociations peuvent être et seront menées à bien”. Il a instamment appelé les Membres à s'“engager pleinement dans le processus multilatéral conduit par les Présidents et à jouer cartes sur table au cours des prochaines semaines à Genève” de façon à pouvoir “parvenir à des modalités complètes”.

Remarques liminaires du Président — Réunion informelle du CNC au niveau des Chefs de délégation

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Je vous remercie tous d'être venus à cette réunion avec un préavis aussi bref. Je pensais qu'il serait utile de voir où nous en sommes et de définir ensemble les prochaines étapes.

Comme vous le savez tous, les Ministres de quatre participants clés se sont réunis pour essayer de réduire les divergences en ce qui concerne leurs positions de négociation, dans le but de contribuer au processus qui se déroule ici à Genève. Cela ne paraît pas avoir été possible, mais je laisserai aux représentants de ces Membres le soin de faire toutes autres observations quant au fond.

Mais ce que je peux dire, c'est que je me suis entretenu séparément avec chacun des quatre Ministres et qu'ils m'ont tous dit qu'ils souhaitaient que le processus se poursuive ici à Genève.

Je crois que, s'il y avait pu y avoir une convergence préalable entre les membres du G-4, cela aurait été utile pour préparer le terrain en vue d'une convergence au niveau multilatéral sur les modalités pour l'agriculture et l'AMNA. Mais, comme je l'ai dit hier à la presse, utile ne signifie pas indispensable. Cette négociation n'est pas une négociation entre quatre participants uniquement, c'est une entreprise collective qui réunit tous les participants au Cycle — 150 Membres et 29 observateurs accédants. C'est aussi un engagement unique qui couvre un vaste programme avec pour élément central le développement. Je pense qu'il est temps de réaffirmer ces principes fondamentaux.

J'ai dit à maintes reprises que l'élément central de la négociation est le processus de Genève — le seul endroit où les décisions peuvent et doivent être prises. En avril, j'ai souligné que le processus de Genève ne pouvait pas dépendre du calendrier de tout autre processus, et tel a été le cas. Comme je l'ai fait observer à notre dernière réunion, le 6 juin, ce processus a démarré, et nous devons continuer de l'exploiter au mieux.

L'objectif est toujours le même: des modalités complètes pour l'agriculture et l'AMNA, et un niveau d'avancement des travaux correspondant dans les autres domaines de négociation, conformément aux mandats de Doha, à la Décision de juillet 2004 et à la Déclaration ministérielle de Hong Kong. Telle est la voie que vous avez fixée pour ce cycle qui vous appartient et nous devons nous y tenir. Permettez-moi d'insister sur ce point: ce cycle est le vôtre, cette entreprise est la vôtre et, à mon avis, vous avez la responsabilité, envers vous-mêmes et vos pairs, de le mener à bien.

Nous avons ici à Genève un processus solide. Le CNC en est le centre, et c'est la raison pour laquelle je vous ai conviés aujourd'hui. Il est aussi évident que maintenant plus que jamais les groupes de négociation ont un rôle crucial à jouer dans l'avancement de nos travaux.

Comme vous le savez, les Présidents des Groupes de négociation sur l'agriculture et l'AMNA travaillent à l'élaboration de textes révisés. Je sais qu'ils prennent tous deux leurs responsabilités très au sérieux, comme je le fais moi-même en ma qualité de Président du CNC et comme le font tous les autres Présidents. Ils ont besoin de votre soutien plein et entier — pas en théorie mais dans la pratique, un soutien sous la forme d'une volonté réelle de trouver des compromis et de faire preuve de flexibilité.

Le 6 juin, j'ai dit que le temps jouait contre nous mais que l'entreprise était réalisable. Je n'ai pas changé d'avis mais la charge de la preuve vous incombe à tous à présent. Il faut maintenant agir d'urgence pour que l'on puisse croire à nouveau que ces négociations peuvent être et seront menées à bien.

Le monde entier va maintenant suivre de très près ce que chacun d'entre vous fera pour contribuer au succès du PDD.

Les chiffres que j'entends ici et là, ou ceux que je relève dans les médias, sont beaucoup plus proches les uns des autres qu'ils ne l'étaient l'année dernière.

Nous savons tous quel est l'enjeu ici et l'importance qu'il revêt pour la croissance, le développement et le système multilatéral.

Vous avez maintenant une occasion unique de démontrer que l'entreprise peut être menée à bonne fin. Je vous invite donc à vous engager pleinement dans le processus multilatéral conduit par les Présidents et à jouer cartes sur table au cours des prochaines semaines à Genève de façon à ce que nous puissions parvenir à des modalités complètes.

Je ne pense pas qu'il serait utile de fixer des échéances à court terme, même si je sais que vous êtes nombreux à avoir des engagements familiaux pressants pour le mois d'août.

Je suggère qu'à partir de maintenant, le processus soit mené par les Présidents et par moi même, en improvisant, en nous adaptant au rythme de vos négociations et en veillant à ne laisser personne de côté. Étant donné l'exercice de transparence d'aujourd'hui, les deux Présidents ont décidé d'annuler les réunions sur l'agriculture et l'AMNA prévues pour lundi dans le même but. Ils vous informeront sous peu du calendrier des réunions et des consultations.

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