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F A X |
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À: |
Participants aux négociations |
Date: |
14/07/08 |
De: |
S. E. Guillermo Valles Galmés |
Au cours des dernières semaines, et à
l'approche d'une phase cruciale des négociations dans le cadre du PDD,
j'ai réfléchi à la meilleure façon de procéder pour synchroniser les
négociations sur les règles et les progrès accomplis dans d'autres
domaines des négociations. Les Ambassadeurs Falconer et Stephenson
ayant distribué aujourd'hui des textes révisés concernant
l'agriculture et l'AMNA, ce qui constitue une nouvelle étape en vue de
l'établissement de modalités dans ces deux domaines d'ici à la fin du
mois, je pense que le moment est venu de vous donner mon avis, d'une
manière claire et transparente, sur la façon dont les négociations sur
les règles devraient se poursuivre une fois que des modalités auront
été établies.
Je parlerai d'abord de l'antidumping et des subventions horizontales.
Lorsque j'ai distribué mes textes en novembre dernier, j'ai souligné
qu'il s'agissait de projets du Président destinés à provoquer la
discussion sur les paramètres généraux des résultats possibles des
négociations, que c'étaient des documents techniques qui n'étaient pas
soumis pour approbation en totalité ou en partie, et enfin que je
distribuerais des projets de textes révisés dès que j'aurais une base
suffisante pour le faire. J'ai l'intention de présenter des projets de
textes sur ces questions dès que possible après l'établissement des
modalités. En ce qui concerne la nature de ces prochains textes, il me
semble clair que nous devons passer des textes du Président à des
projets de textes qui devront représenter un consensus naissant, et ce
pour les raisons suivantes. Premièrement, rares sont les délégations,
s'il en est, qui pensent que les premiers textes du Président ont
établi un juste équilibre. Deuxièmement, depuis que j'ai présenté ces
textes, la recherche d'un nouvel équilibre autour duquel les Membres
pourraient converger a peu progressé, voire pas du tout.
Troisièmement, il me semble qu'à ce stade, les Membres préfèreraient
que je suive une approche ascendante et que je rende compte de manière
adéquate des négociations effectives entre les Membres. Je devrais
donc commencer par présenter un projet de libellé juridique pour les
domaines dans lesquels nous pourrions parvenir à un consensus et pour
ceux où une convergence de vues serait éventuellement possible. C'est
la seule manière de donner à toutes les délégations, comme elles en
ont besoin, l'assurance que les textes révisés sont sans préjudice de
leurs positions. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que mes nouveaux
textes proposent des solutions magiques dans les nombreux domaines où
les positions des Membres diffèrent considérablement et où les
variantes restent telles que les délégations les ont présentées
initialement, c'est-à-dire très éloignées les unes des autres.
En ce qui concerne les subventions à la pêche, la situation est plus
complexe et le problème est de nature différente. Bien qu'il soit tout
aussi urgent et important de faire des progrès dans ce domaine que
dans celui de l'antidumping et des subventions horizontales, il n'y a
pas, en la matière, d'accord préexistant du GATT/de l'OMC auquel nous
pourrions revenir, et les divergences entre les délégations portent
sur les concepts et la structure mêmes des règles. Nous sommes ici
confrontés à des problèmes fondamentaux, notamment à celui de savoir
comment élaborer des règles efficaces pour soumettre à des disciplines
les subventions qui favorisent la surcapacité et la surpêche, tout en
prévoyant un traitement spécial et différencié qui réponde aux
préoccupations très réelles des pays en développement Membres en ce
qui concerne les priorités de développement, la réduction de la
pauvreté, les moyens d'existence et la sécurité alimentaire, notamment
pour des millions de petits pêcheurs. Ces préoccupations légitimes ne
peuvent qu'être accentuées par la flambée actuelle des prix des
denrées alimentaires. À mon avis, il est nécessaire de poursuivre le
débat pour trouver les éléments essentiels dont j'ai besoin en vue
d'une prochaine révision de mon texte sur les subventions à la pêche,
qui réponde à ces deux objectifs importants. Afin de faciliter ce
débat, je compte présenter une “feuille de route” spécifique
(c'est-à-dire un document identifiant les principales questions que
nous devons aborder pour concilier les approches). Je le ferai au
moment où je distribuerai les textes révisés sur l'antidumping et les
subventions horizontales, car il est important de continuer à avancer
en parallèle dans tous les domaines de notre mandat.
Pour ce qui est de notre programme de travail, j'ai l'intention de
convoquer une série de réunions très intensives au début de septembre.
Je compte commencer par une session de deux semaines sur les
subventions à la pêche, afin d'obtenir les éléments évoqués plus haut,
avant de passer dans le courant du mois à l'antidumping et aux
subventions horizontales. Ensuite, nous devrons nous rencontrer
régulièrement et même de façon presque continue tout au long de
l'automne, pour tenter d'établir les bases des prochains textes
révisés. C'est, à mon sens, la meilleure façon d'obtenir des textes
sur les règles qui reflètent la plus grande convergence possible, en
vue de les inclure dans l'ensemble complet final des résultats du
Cycle, le moment venu. Dans le rapport que je présenterai au Comité
des négociations commerciales, à la fin de ce mois, je donnerai toutes
les précisions nécessaires concernant le calendrier et l'organisation
des travaux intensifs que nous entreprendrons après la pause estivale.
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