OMC: NOUVELLES 2008

> La Déclaration de Doha expliquée
> La Décision de Doha sur la mise en œuvre expliquée
> Comment les négociations sont organisées

 

Rapport du Président du Comité des négociations commerciales

Merci Monsieur le Président.

Depuis mon dernier rapport au Conseil général, en juillet, les travaux afférents aux négociations dans le cadre du PDD ont repris au niveau du Groupe de négociation, après la pause estivale. La semaine dernière, le CNC a tenu une réunion informelle afin de faire le point sur l'avancement de ces négociations et d'envisager les étapes suivantes.

Lors de cette réunion, dans ma déclaration liminaire, qui a ensuite été distribuée aux délégations dans le document JOB(08)/100, j'ai noté qu'il était encourageant de voir que les négociateurs avaient repris leurs travaux rapidement et sérieusement après le revers de juillet. Cependant, j'ai également noté qu'il était nécessaire de replacer ces signes encourageants dans le sombre contexte de la crise financière mondiale, qui rend nos travaux d'autant plus importants et urgents.

Dans mon rapport de juillet, j'ai souligné le fait que de nombreuses délégations avait indiqué très clairement leur volonté de faire avancer les négociations. Depuis, les réponses que j'ai eues au travers de mes contacts avec un large éventail de Membres ont confirmé que l'engagement collectif à l'égard du Cycle reste fort. Bien qu'il soit clair que le Cycle ne pourra pas être achevé cette année, je pense qu'il est encore possible de parvenir à un accord sur les modalités et les Ministres avec lesquels je me suis entretenu sont tous déterminés à agir en ce sens. Comme cela a été souligné par bon nombre d'entre vous, des progrès considérables ont été faits en juillet et avant cela, et je pense qu'un regain d'efforts pourrait nous amener à un stade où un accord sur les modalités est possible.

Les travaux menés par les groupes de négociation ont maintenant repris sérieusement. L'accent est mis, comme il est juste qu'il le soit, sur le processus multilatéral, qui se poursuivra dans tous les domaines des négociations dans l'esprit où nous avons travaillé jusqu'ici — une approche ascendante étape par étape. Tous les groupes de négociation ont des programmes de réunions et de consultations pour les semaines à venir, en particulier ceux sur l'agriculture et l'AMNA qui restent déterminants pour accomplir des progrès dans tous les domaines. Toute participation ministérielle qui pourrait devenir nécessaire interviendra au moment opportun.

Laissez-moi maintenant revenir plus en détail sur la crise financière. J'ai dit à la réunion informelle du CNC que cette crise pourrait aussi avoir une incidence directe sur l'accès des pays en développement au financement des importations et des exportations. Comme chacun sait, nous avons tenu à l'OMC un certain nombre de réunions sur la question auxquelles ont participé des institutions multilatérales aussi bien que des banques privées, dont la dernière remonte à avril de cette année, pour vérifier que le financement du commerce reste accessible à des taux abordables. À ce moment-là, la situation semblait stable et les volumes et les taux s'établissaient à des niveaux normaux. Mais pas plus tard que cette semaine, le Brésil a porté la question sur le devant de la scène.

Étant donné la dégradation de la situation financière et malgré l'annonce positive faite la semaine dernière par la Société financière internationale de la Banque mondiale indiquant une augmentation de son programme de financement du commerce de 500 millions de dollars EU, j'ai convoqué une nouvelle réunion des principaux pourvoyeurs de fonds destinés au commerce qui se tiendra le 12 novembre pour examiner la question et trouver les moyens de faire face à la situation en cas de dégradation. Un tiers de l'économie mondiale, principalement dans les pays émergents, possède toujours un fort potentiel de croissance et nous devons essayer de garantir que ce moteur pourra fonctionner grâce au commerce.

Nous reviendrons là-dessus au Groupe de travail du commerce, de la dette et des finances à la fin de novembre. J'ai également constitué un groupe de travail au sein du Secrétariat afin de suivre les conséquences de la crise financière dans nos différents domaines de travail. Si nous en venons à penser que la situation financière risque d'avoir des incidences graves plus générales pour le commerce ou le système commercial, je vous consulterai, M. le Président, au sujet de la possibilité de convoquer une réunion du Conseil général au titre de notre mandat sur la cohérence. Je suggère que nous suivions l'évolution de la situation et soyons prêts à intervenir selon qu'il conviendra.

Enfin, hier, le commerce a occupé le devant de la scène avec la remise du prix Nobel d'économie à un économiste qui a passé une grande partie de sa vie à essayer de mieux comprendre le commerce et ses fondements économiques, le rapport entre le commerce et les inégalités ou le lien entre multilatéralisme et régionalisme. Je perçois cela comme un signe d'encouragement pour nous tous.

C'est ainsi que s'achève mon rapport, M. le Président. Merci.

 

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