> La
Déclaration de Doha expliquée
> La
Décision de Doha sur la mise en œuvre expliquée
> Comment
les négociations sont organisées
Rapport du Président du Comité des négociations commerciales
Merci Monsieur le Président.
Depuis mon dernier rapport au Conseil général, en juillet, les travaux
afférents aux négociations dans le cadre du PDD ont repris au niveau du
Groupe de négociation, après la pause estivale. La semaine dernière, le
CNC a tenu une réunion informelle afin de faire le point sur
l'avancement de ces négociations et d'envisager les étapes suivantes.
Lors de cette réunion, dans ma déclaration liminaire, qui a ensuite été
distribuée aux délégations dans le document JOB(08)/100, j'ai noté qu'il
était encourageant de voir que les négociateurs avaient repris leurs
travaux rapidement et sérieusement après le revers de juillet.
Cependant, j'ai également noté qu'il était nécessaire de replacer ces
signes encourageants dans le sombre contexte de la crise financière
mondiale, qui rend nos travaux d'autant plus importants et urgents.
Dans mon rapport de juillet, j'ai souligné le fait que de nombreuses
délégations avait indiqué très clairement leur volonté de faire avancer
les négociations. Depuis, les réponses que j'ai eues au travers de mes
contacts avec un large éventail de Membres ont confirmé que l'engagement
collectif à l'égard du Cycle reste fort. Bien qu'il soit clair que le
Cycle ne pourra pas être achevé cette année, je pense qu'il est encore
possible de parvenir à un accord sur les modalités et les Ministres avec
lesquels je me suis entretenu sont tous déterminés à agir en ce sens.
Comme cela a été souligné par bon nombre d'entre vous, des progrès
considérables ont été faits en juillet et avant cela, et je pense qu'un
regain d'efforts pourrait nous amener à un stade où un accord sur les
modalités est possible.
Les travaux menés par les groupes de négociation ont maintenant repris
sérieusement. L'accent est mis, comme il est juste qu'il le soit, sur le
processus multilatéral, qui se poursuivra dans tous les domaines des
négociations dans l'esprit où nous avons travaillé jusqu'ici — une
approche ascendante étape par étape. Tous les groupes de négociation ont
des programmes de réunions et de consultations pour les semaines à
venir, en particulier ceux sur l'agriculture et l'AMNA qui restent
déterminants pour accomplir des progrès dans tous les domaines. Toute
participation ministérielle qui pourrait devenir nécessaire interviendra
au moment opportun.
Laissez-moi maintenant revenir plus en détail sur la crise financière.
J'ai dit à la réunion informelle du CNC que cette crise pourrait aussi
avoir une incidence directe sur l'accès des pays en développement au
financement des importations et des exportations. Comme chacun sait,
nous avons tenu à l'OMC un certain nombre de réunions sur la question
auxquelles ont participé des institutions multilatérales aussi bien que
des banques privées, dont la dernière remonte à avril de cette année,
pour vérifier que le financement du commerce reste accessible à des taux
abordables. À ce moment-là, la situation semblait stable et les volumes
et les taux s'établissaient à des niveaux normaux. Mais pas plus tard
que cette semaine, le Brésil a porté la question sur le devant de la
scène.
Étant donné la dégradation de la situation financière et malgré
l'annonce positive faite la semaine dernière par la Société financière
internationale de la Banque mondiale indiquant une augmentation de son
programme de financement du commerce de 500 millions de dollars EU, j'ai
convoqué une nouvelle réunion des principaux pourvoyeurs de fonds
destinés au commerce qui se tiendra le 12 novembre pour examiner la
question et trouver les moyens de faire face à la situation en cas de
dégradation. Un tiers de l'économie mondiale, principalement dans les
pays émergents, possède toujours un fort potentiel de croissance et nous
devons essayer de garantir que ce moteur pourra fonctionner grâce au
commerce.
Nous reviendrons là-dessus au Groupe de travail du commerce, de la dette
et des finances à la fin de novembre. J'ai également constitué un groupe
de travail au sein du Secrétariat afin de suivre les conséquences de la
crise financière dans nos différents domaines de travail. Si nous en
venons à penser que la situation financière risque d'avoir des
incidences graves plus générales pour le commerce ou le système
commercial, je vous consulterai, M. le Président, au sujet de la
possibilité de convoquer une réunion du Conseil général au titre de
notre mandat sur la cohérence. Je suggère que nous suivions l'évolution
de la situation et soyons prêts à intervenir selon qu'il conviendra.
Enfin, hier, le commerce a occupé le devant de la scène avec la remise
du prix Nobel d'économie à un économiste qui a passé une grande partie
de sa vie à essayer de mieux comprendre le commerce et ses fondements
économiques, le rapport entre le commerce et les inégalités ou le lien
entre multilatéralisme et régionalisme. Je perçois cela comme un signe
d'encouragement pour nous tous.
C'est ainsi que s'achève mon rapport, M. le Président. Merci.
> Des problèmes pour visualiser cette page?
Veuillez écrire à [email protected] en indiquant le système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez.