> Négociations en cours et mise en œuvre: le Programme de Doha
> La Déclaration de Doha expliquée
> La Décision de Doha sur la mise en œuvre expliquée
> Comment les négociations sont organisées
> Le Comité des négociations commerciales
Déclaration de Pascal Lamy
Je vous souhaite à tous la bienvenue à cette
réunion informelle du CNC.
J'ai pensé qu'il serait utile, avant la réunion du Conseil général de
la semaine prochaine, de faire le point des négociations dans le cadre
du Programme de Doha pour le développement et d'examiner la suite des
événements. Laissez moi tout d'abord vous rendre compte des toutes
dernières activités et réunions que j'ai eues avant que nous
procédions à un échange de vues sur les travaux et les prochaines
étapes du PDD dans les quelques mois à venir.
Depuis que je vous ai parlé à la réunion du Conseil de mai, l'économie
mondiale est restée fragile et les perspectives économiques demeurent
incertaines. Bien que les marchés financiers aient récemment montré
des signes de stabilisation, et bien que la contraction des échanges —
de 10 pour cent en volume d'après les dernières prévisions — semble
commencer à se tasser, on ne sait pas encore très clairement comment
nous sortirons de la crise et combien de temps cela prendra. Même si
l'Asie commence à constater une reprise des échanges par rapport aux
chiffres extrêmement bas enregistrés au premier trimestre de l'année,
je reste très prudent. Le chômage continue d'augmenter et ses effets
sociaux et politiques n'ont pas encore été pleinement ressentis.
Dans ce contexte incertain, il est encourageant de constater qu'un
grand nombre de dirigeants du monde entier ont signalé très clairement
leur volonté d'aller de l'avant dans les négociations de Doha et de
les conclure très prochainement. Les négociateurs ici à Genève ont
tenu compte des appels lancés par ces dirigeants et se sont remis au
travail assez rapidement et avec sérieux. L'engagement collectif des
ministres à l'égard des négociations reste très fort et cela ne
devrait pas nous surprendre. Cette crise est sans précédent par son
ampleur, sa profondeur et son impact global et ils considèrent que
nous devons agir collectivement pour envoyer les bons signaux et
établir un environnement commercial approprié propice à une reprise
durable pour tous.
Depuis la réunion de mai du Conseil général, j'ai fait rapport sur un
certain nombre de réunions auxquelles j'ai assisté ainsi que sur une
série de contacts que j'ai eus avec des ministres et d'autres
responsables. J'ai également annoncé que j'allais assister à toute une
série de réunions qui vient juste de s'achever par la très fructueuse
Retraite des ministres du commerce de l'APEC à Singapour.
Lors des réunions des ministres et chefs d'État et de gouvernement
tenues à Bali, à Paris, à L'Aquila et à Singapour, j'ai insisté sur
trois messages fondamentaux: i) nous devons garder le commerce ouvert
et résister aux mesures protectionnistes; ii) le meilleur moyen de
garder le commerce ouvert et de continuer à l'ouvrir, d'où la
nécessité de conclure le Cycle de Doha dès que possible. Compte tenu
de cela, j'ai invité les dirigeants à donner les instructions et la
flexibilité nécessaires à leurs négociateurs et hauts fonctionnaires
de manière à faciliter le rapprochement des points de vue encore
divergents et à accélérer la prise de décisions à Genève et, iii) nous
devons mettre en œuvre les engagements de base concernant l'Aide pour
le commerce et continuer à alimenter la machine du commerce
international en carburant — ce carburant étant le financement du
commerce.
À l'issue de toutes ces interactions et dans les communiqués publiés
après ces réunions, des déclarations très fermes, allant dans le sens
d'un rejet des mesures protectionnistes, ont été prononcées. J'ai
senti un renouvellement fort et sincère de l'engagement politique en
faveur d'une reprise des négociations de Doha et de leur conclusion en
2010. Il a été fait part de la nécessité de supprimer les dernières
divergences et du souhait de renforcer la transparence et la
compréhension de ce qui est sur la table. J'ai été encouragé par la
volonté d'éviter les discussions théologiques et de chercher à
atteindre l'objectif commun qui est de trouver un moyen pragmatique
d'avancer. En bref, nous avons maintenant un changement d'atmosphère
et un point d'arrivée.
Je maintiendrai ces contacts en m'attachant à rappeler la nécessité de
faire avancer le Cycle, y compris à la prochaine réunion des ministres
du commerce qui se tiendra en Inde et lors du Sommet des dirigeants du
G 20 à Pittsburgh en septembre.
Il est clair que pour les dirigeants politiques, nous entrons
maintenant dans la phase finale. Nous devons donc de toute urgence
concrétiser ce changement d'atmosphère en mettant clairement le cap
sur l'obtention d'un engagement général dans les négociations ici à
Genève afin de pouvoir arriver à son port à temps. Au vu des récentes
discussions que j'ai eues avec un certain nombre d'entre vous, j'ai le
sentiment qu'il est important que nous ayons à la fin du mois de
juillet une idée claire des prochaines étapes.
Les deux axes dont nous avons discutés lors de la dernière réunion du
CNC doivent être redynamisés et délimités. Avec comme point de départ
les travaux menés au niveau multilatéral dans tous les groupes de
négociation. Cela a été, est et sera au centre de nos négociations.
Les discussions bilatérales, qu'un certain nombre d'entre vous mènent
actuellement, doivent aussi être dynamisées et vous devez entrer dans
les détails. Il faut qu'un engagement sérieux et sincère se manifeste
maintenant. Toutefois, l'engagement bilatéral ne devrait pas justifier
un ralentissement ou une paralysie du processus multilatéral. Les deux
doivent désormais progresser simultanément. Par ailleurs, il demeure
évident, naturellement, que le processus de prise de décisions ne peut
avoir lieu qu'au niveau multilatéral. Pour renforcer ce point, il est
important d'assurer la plus grande transparence possible en ce qui
concerne ces discussions bilatérales.
Il ressort également de mes contacts que vous vous accordez à dire que
l'établissement des listes concernant l'agriculture et l'AMNA doit
respecter le principe voulant qu'il n'y ait “pas de surprises”. Cela
signifie que toutes les questions importantes se rapportant aux listes
devront avoir été clarifiées au moment de l'établissement des
modalités. Conformément à l'engagement unique, il sera nécessaire
d'avoir un niveau de certitude comparable dans les autres groupes de
négociation. Cela implique que les délégations doivent commencer à
réfléchir aux signaux à adresser à tous les Présidents au sujet de ce
qu'elles considèrent comme des questions revêtant pour elles un
“intérêt majeur”. Il faudra également convenir collectivement de ne
pas prendre qui que ce soit en “otage”. Enfin, il faut mettre en place
dès le mois de septembre d'autres processus horizontaux visant à tenir
compte des sensibilités politiques d'une manière générale.
Dans ce contexte, je vais maintenant passer en revue chacun des
domaines de négociation, en vous donnant un bref aperçu de la
situation ainsi qu'une idée de la feuille de route envisagée par les
Présidents des groupes de négociation dans les semaines suivant la
pause d'été.
Comme vous le savez, les travaux dans le domaine de l'agriculture se
poursuivent, en particulier compte tenu du mandat politique renouvelé
lors des réunions du G 20 et du G 8. Les questions annotées et
figurant entre crochets dans la révision 4 pour lesquelles il convient
de poursuivre les travaux ont été identifiées. Ce sont le MSS (en
particulier son architecture), le coton, les questions relatives aux
produits sensibles, l'érosion des préférences et les produits
tropicaux, l'expansion des contingents tarifaires, et la
simplification des tarifs. Le Président a indiqué que des
consultations étaient en cours pour déterminer la meilleure façon
d'attaquer ces questions en vue d'établir un programme ferme de
travaux techniques pour la fin de l'été et l'automne. Il s'agit
d'achever autant que possible les travaux techniques en suspens afin
d'aborder la phase des décisions sur des questions plus politiques.
Des discussions sont en cours sur les modèles de listes et sur le
modèle de présentation requis pour les tableaux explicatifs et les
données nécessaires — à la fois pour la mise au point des modèles et
pour l'établissement des modalités et des échéances et du processus
pour l'établissement et la vérification des listes. Il sera important
que les Membres s'approprient cette question afin d'être tout à fait
prêts, conformément aux échéances et aux modèles de présentation
convenus, à mener à bien le processus d'établissement des listes
concernant l'agriculture une fois que les modalités seront établies.
Il s'agit de travaux indispensables sans caractère politique qui
devraient se poursuivre de manière plus ciblée à compter du mois de
septembre.
En ce qui concerne l'AMNA, outre plusieurs sessions ouvertes
organisées à des fins de transparence pendant le premier semestre de
cette année, le Groupe de négociation a aussi tenu deux sessions
spécifiques sur les obstacles non tarifaires (ONT). Ces sessions ont
été utiles car elles ont aidé les délégations à axer leur attention
sur les textes juridiques. Le Groupe a aussi examiné les questions
relatives à l'établissement des listes, et un Atelier sur les fichiers
de négociation électroniques a été organisé la semaine du 13 juillet.
Les réactions que j'ai reçues au sujet de cet atelier ont été très
positives.
Pour ce qui est des actions sectorielles, le processus continue à être
mené par les auteurs de ces initiatives. Pendant le premier semestre
de l'année, les auteurs ont effectué des travaux techniques détaillés
en vue d'engager les discussions avec leurs partenaires commerciaux
sur une base factuelle et chiffrée, au moyen de simulations secteur
par secteur et d'analyses pays par pays. Je sais que le Président
s'est réuni séparément avec plusieurs de ces groupes, qui semblent
être sur le point d'achever les travaux techniques et de prendre
contact avec les partenaires commerciaux.
Des consultations sur les flexibilités spécifiques ont aussi eu lieu
pour voir s'il y avait eu des faits nouveaux concernant ces questions.
Je pense que pour l'instant, il n'y a aucun fait nouveau spécifique à
signaler.
S'agissant du programme de travail pour les mois à venir, le Président
a prévu trois semaines consacrées à l'AMNA qui commenceront en
septembre, au moment où l'on s'efforcera surtout de faire avancer les
négociations sur les ONT. C'est un domaine où il reste encore beaucoup
à faire. Pour ce qui est des autres questions en suspens, le Président
a l'intention de les aborder lorsque les Membres seront prêts à
s'engager à leur sujet.
À propos des ateliers sur l'établissement des listes concernant aussi
bien l'agriculture que l'AMNA, je suis bien conscient que certains
d'entre vous ont soulevé la question de l'assistance technique à
fournir à vos fonctionnaires en poste dans les capitales afin de leur
permettre d'être pleinement préparés pour l'établissement des listes
le moment venu. Cette nécessité est maintenant prise en compte dans la
planification de notre assistance technique pour les mois à venir.
Comme toujours, cette planification est effectuée en coopération avec
toutes les délégations concernées, qui sont invitées à s'adresser au
Secrétariat au sujet des besoins spécifiques qui pourront survenir.
En ce qui concerne les services, l'activité dans le cadre de la
Session extraordinaire a été axée ces derniers mois sur les travaux
techniques. Elle a pris la forme de discussions bilatérales et
plurilatérales ainsi que de réunions de groupes d'amis, tenues à la
marge des séries de réunions habituelles sur les services. Les
discussions techniques avaient essentiellement pour but de mieux
comprendre les demandes et les offres potentielles, et d'obtenir plus
de précisions sur les résultats de la Conférence ministérielle
d'annonce d'intentions tenue en juillet dernier. Les organes
subsidiaires se sont aussi réunis et un séminaire sur les services
financiers ainsi qu'un atelier sur l'établissement des listes ont eu
lieu.
La mise en œuvre des modalités pour les PMA a toujours été une
question importante dans les négociations sur les services et les
consultations se poursuivent au sujet d'une communication attendue
concernant un mécanisme de dérogation pour les PMA.
Pour l'avenir, les Membres conviennent que, dans le contexte du PDD,
les travaux sur les services devraient se poursuivre sur la base du
rapport établi par le Président de la Session extraordinaire en
juillet dernier, ainsi que sur l'Annexe C de la Déclaration
ministérielle de Hong Kong. Les travaux dans ce domaine devraient
aussi s'accélérer, en ce qui concerne aussi bien l'accès aux marchés
que les règles de l'AGCS. La prochaine série de réunions sur les
services se tiendra pendant la semaine du 5 octobre.
Dans le domaine des règles, le Président a distribué de nouveaux
textes sur l'antidumping et les subventions horizontales en décembre
2008. Le Groupe de négociation s'est réuni régulièrement pour examiner
ces textes, notamment en février, en mars, en mai et en juin/juillet.
Les délégations traitent les questions d'une manière systématique:
elles examinent à la fois les points qui sont entre crochets et ceux
qui ne sont pas placés entre crochets dans les textes, et reviennent
sur les questions qui n'ont pas encore été abordées dans les textes du
Président. S'appuyant sur des documents élaborés par le Secrétariat à
la demande du Président, les Membres ont aussi entamé un processus
visant à déterminer s'il serait opportun d'harmoniser les différences
entre les dispositions antidumping et les dispositions SMC figurant
dans les deux Accords. Le Président a l'intention de poursuivre ces
travaux à l'automne, lors d'une réunion qui est prévue à la mi
septembre et d'une autre réunion qui devrait se tenir en octobre.
En ce qui concerne les subventions à la pêche, les délégations
poursuivent leurs travaux sur la base de la feuille de route qui a été
distribuée en même temps que les textes de décembre 2008. Le Président
a indiqué qu'il pensait que la discussion sur la feuille de route
serait achevée pendant l'automne, une réunion étant déjà programmée
pour septembre et une autre réunion devant se tenir en octobre. Une
fois que la discussion sur la feuille de route aura été achevée, le
Président a l'intention de donner aux délégations la possibilité de
présenter d'autres façons d'envisager la structure et la teneur des
disciplines sur les subventions à la pêche.
Vous vous souviendrez que le Président a souligné lorsqu'il a
distribué ses textes en décembre 2008 qu'il adoptait l'approche
ascendante dans ces négociations comme les délégations le lui avaient
demandé. Grâce aux discussions intensives qui sont en cours, il espère
être en mesure de distribuer des textes, qui refléteront si tout va
bien un certain degré de convergence, mais cela ne peut venir que des
Membres.
S'agissant des accords commerciaux régionaux, deux points doivent être
examinés: la réévaluation du Mécanisme pour la transparence en vue de
le rendre permanent et des questions systémiques. En ce qui concerne
le premier point, les Membres ont encore l'impression qu'ils
acquièrent de l'expérience en ce qui concerne la mise en œuvre du
Mécanisme et préfèrent donc attendre avant de commencer la
réévaluation. S'agissant des questions systémiques, les discussions
sont subordonnées à la présentation par les Membres de propositions
fondées sur des textes. Or, bien que des idées sur la question aient
été avancées dans le contexte des préparatifs de la Conférence
ministérielle, aucune proposition concrète fondée sur des textes n'est
encore sur la table. Je crois comprendre que le Président a
l'intention de convoquer une réunion informelle du Groupe pour voir
comment il serait possible de faire avancer le processus.
S'agissant de la Session extraordinaire du Conseil des ADPIC (travaux
sur le registre des indications géographiques pour les vins et les
spiritueux), l'intensification des travaux techniques depuis novembre
2008 a abouti à des précisions fort utiles sur les propositions
écrites qui étaient sur la table, y compris en ce qui concerne la
manière dont les différents partisans d'un registre des indications
géographiques pour les vins et les spiritueux envisageraient la mise
en œuvre de leurs propositions à l'échelon national. Un travail
considérable a déjà été accompli sur certaines questions, par exemple
sur les éléments des notifications et l'enregistrement. Il faudra sans
doute, pour continuer d'avancer, résoudre deux questions clés sur
lesquelles les Membres restent divisés: premièrement, les conséquences
juridiques et procédurales pour le droit interne et l'administration
nationale de l'enregistrement d'une indication géographique pour les
vins et les spiritueux; et deuxièmement, le caractère facultatif ou
obligatoire de la participation des Membres au registre. Les
négociations devront aussi se poursuivre sur d'autres questions, comme
les coûts et les charges, et le traitement spécial et différencié.
Le Président de la Session extraordinaire a demandé que les questions
en suspens fassent l'objet d'une discussion de fond structurée. À
cette fin, à partir du mois de septembre, il multipliera les
consultations avec les Membres et les discussions sur le fond. Le
Président a aussi demandé qu'il y ait un document nouveau ou révisé
émanant des Membres et, à défaut d'un tel document, il n'exclurait pas
la possibilité de présenter un texte du Président dans lequel il
identifierait les questions en suspens et les options proposées pour y
répondre.
En ce qui concerne le CCE réuni en Session extraordinaire, des
réunions informelles ouvertes ont été organisées à des fins de
transparence en mars et en juillet, et le Président a également mené
des consultations pendant cette période sur la manière d'aller de
l'avant. Peut être l'élan permettant de faire avancer les travaux a t
il fait défaut au début de l'année — vu les liens évidents avec les
travaux des autres groupes de négociation — mais il semble que les
Membres soient aujourd'hui disposés à avancer sur la base du programme
de travail de juillet 2008.
Le Comité se réunira à nouveau en septembre et un Atelier sur les
biens et services environnementaux se tiendra au même moment. Ce sera
l'occasion d'approfondir l'analyse et la discussion sur les secteurs
des biens et des technologies environnementaux, et d'examiner les
aspects du mandat liés au développement.
La feuille de route pour les activités d'après septembre est contenue
dans le programme de travail de juillet 2008. S'agissant du paragraphe
31 i) et ii), mis à part certains problèmes sur lesquels il faudra
encore tenir des consultations, l'étape suivante consistera en
négociations sur la base de textes. En ce qui concerne le paragraphe
31 iii), les Membres seront invités à soumettre des communications
indiquant les biens environnementaux qui présentent un intérêt, y
compris les marchandises qui pourront être visées dans le cadre d'un
processus de demandes et d'offres — ainsi que des propositions
concrètes sur la manière dont le Comité pourra aborder les questions
transversales et les questions liées au développement au titre du
mandat.
En ce qui concerne le traitement spécial et différencié, l'attention a
été axée cette année sur les éléments d'un mécanisme de surveillance.
Ce travail, en grande partie effectué en petits groupes, était à
l'origine fondé sur les propositions présentées par quelques pays
Membres développés et en développement. Par la suite, sur la base de
ces propositions et des discussions qui ont eu lieu, le Président a
présenté une note informelle mettant en évidence les domaines
possibles de convergence. Cette note vise à recenser les éléments sur
lesquels il existe un assez grand degré de convergence, et ceux sur
lesquels il est nécessaire de continuer à travailler.
Au sujet des six propositions axées sur des accords particuliers sur
lesquelles les Membres avaient centré leur attention, le Président a
indiqué que les positions n'étaient pas trop éloignées. Il avait
cependant décidé de suspendre l'examen de ces propositions, parce
qu'il était apparu que la flexibilité nécessaire pour avancer vers la
convergence faisait défaut.
En ce qui concerne les propositions de la catégorie II axées sur des
accords particuliers, le Secrétariat a essayé de recenser celles qui
sont examinées soit partiellement soit intégralement dans le cadre des
travaux en cours dans les différents organes de l'OMC, y compris dans
les organes de négociation. La prochaine étape consistera à examiner,
en collaboration avec les présidents concernés, la meilleure manière
de progresser plus vite sur ces propositions, en particulier celles
qui ne sont pas traitées dans le cadre de travaux en cours.
Quant à la marche à suivre, le Président a indiqué son intention de
continuer à travailler pour affiner encore les éléments du mécanisme
de surveillance sur la base de sa note informelle. Ce travail se
poursuivra dans le cadre de consultations en petits groupes, mais avec
les habituelles réunions ouvertes aux fins de la transparence, afin
que tous les Membres soient tenus au courant de tout fait nouveau.
Au sujet des propositions axées sur des accords particuliers, le
Président m'a informé qu'il pourrait envisager de chercher à combler
les divergences qui subsistaient encore pour les six propositions que
les Membres avaient examinées. Je pense qu'elles sont peu nombreuses
et que nous ne sommes pas trop loin de la convergence qui nous
permettrait d'ajouter ces six propositions à notre liste de 28
propositions ayant fait l'objet d'un accord de principe.
Les négociations sur la facilitation des échanges sont arrivées à un
point où les paramètres de l'accord envisagé commencent à prendre
clairement forme. Après avoir examiné pendant plusieurs séries de
réunions les textes proposés, les Membres sont parvenus à se faire une
idée assez précise des mesures que contiendra cet accord. Des progrès
ont aussi été faits dans le domaine du traitement spécial et
différencié, où les éléments du mécanisme de mise en œuvre projeté
commencent à se dessiner.
Ayant récemment conclu une série de réunions pour la révision de leurs
textes de négociation, les Membres sont convenus d'aborder la phase
suivante du processus d'affinement et de synthèse en passant à un mode
rédactionnel ciblé. Un premier essai de la nouvelle méthode de travail
a été effectué au début de ce mois et sera renouvelé plus largement
cet automne. À cette fin, deux réunions ont été prévues à partir du
début d'octobre.
Les travaux portant sur le pilier mise en œuvre devront aussi avancer.
Un document récapitulatif élaboré par l'Ami du Président rendra compte
des progrès réalisés. Combinant trois documents existants, il
regroupera les différents éléments d'une manière séquentielle, ce qui
permettra aux Membres de négocier sur la base d'un ensemble complet
d'idées.
Permettez moi maintenant d'aborder le règlement des différends, même
s'il ne fait pas partie de l'engagement unique. Les travaux réalisés
en session extraordinaire depuis le début de l'année ont été centrés
sur l'examen du projet de texte juridique qui figure dans le document
du Président de juillet dernier, dont les Membres ont reconnu à la fin
de l'année dernière qu'il constituerait la base des travaux à venir.
Au cours des dernières consultations, le Président a annoncé qu'il
envisageait de mener trois autres séries de consultations avant la fin
de l'année. Son objectif est d'être en mesure de présenter dès que
possible un projet révisé de texte juridique.
J'aimerais maintenant aborder brièvement les questions liées à
l'extension des IG et à la relation entre l'Accord sur les ADPIC et la
CDB. J'ai poursuivi les consultations conformément au mandat qui m'a
été confié, au paragraphe 39 de la Déclaration ministérielle de Hong
Kong, d'intensifier ce processus et de vous faire rapport
régulièrement. J'ai engagé ces consultations personnellement depuis
mars 2009, en organisant jusqu'à présent quatre réunions avec un
groupe de délégations et en mettant l'accent sur les aspects
techniques de ces questions. Je présenterai à l'ensemble des Membres
un rapport détaillé sur ce processus au cours d'une consultation
ouverte qui aura lieu ce lundi 27 juillet. Je ferai ensuite rapport au
Conseil général le mardi 28 juillet.
Quelques mots sur l'Aide pour le commerce. Je pense que le choix
d'organiser le deuxième Examen global de l'Aide pour le commerce ici à
Genève il y a deux semaines était important à la fois pour évaluer les
résultats globaux de cette initiative et pour obtenir des donateurs
qu'ils prennent des engagements supplémentaires et substantiels. La
présence de ministres, du Secrétaire général de l'ONU et des chefs de
secrétariat d'institutions internationales et régionales, y compris
des institutions financières, a montré clairement l'importance de la
coopération internationale face au ralentissement économique actuel.
Bien sûr, l'Aide pour le commerce ne fait pas partie des négociations
en cours dans le cadre du PDD, mais je suis fermement convaincu que
l'objectif qui consiste à améliorer les perspectives de croissance en
aidant les pays à venir à bout des contraintes qui pèsent sur eux sur
le plan de l'offre et à accroître leur compétitivité et leur
participation effective aux échanges mondiaux place l'Aide pour le
commerce au centre de notre programme de travail concernant le
commerce et le développement.
Cela m'amène à la fin de mon rapport. Je suis désolé d'avoir été aussi
long, mais je pense qu'il est important à ce stade de nos travaux
d'avoir en commun une image complète et claire de l'avenir.
Nous avons fait un long chemin et approchons du terme de notre voyage.
Mais nous savons que la dernière étape sera laborieuse et ardue.
D'après la feuille de route que je viens de décrire, l'automne sera
chargé. Nous devons veiller à ce que l'ensemble de la caravane aille
de l'avant et arrive à l'heure. Je suis certain que nous pouvons le
faire si nous restons fermement déterminés et allions l'action à la
détermination. J'espère que vous profiterez tous pleinement de la
période des vacances et que nous en reviendrons ragaillardis et prêts
à entamer un automne actif et productif.
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