OMC: NOUVELLES 2012

SOUS-COMITÉ DES PAYS LES MOINS AVANCÉS


POUR EN SAVOIR PLUS:

> Sous-Comité des pays les moins avancés

  

Parmi les constatations faites dans le rapport du Secrétariat intitulé “Accès aux marchés pour les produits et services dont l’exportation présente un intérêt pour les pays les moins avancés” figuraient les suivantes:

  • Les grandes catégories de produits ayant contribué à la croissance en 2011 ont notamment été les combustibles et les produits des industries extractives, ainsi que les produits agricoles, qui ont connu des hausses de prix importantes.  Les exportations de produits manufacturés et de services commerciaux des PMA ont respectivement progressé de 24,8 pour cent et 15,6 pour cent.  Les exportations de combustibles et de produits des industries extractives ont affiché une croissance de 25 pour cent.
  • La part des PMA dans le commerce mondial (exportations et importations) est passée de 1,09 pour cent en 2010 à 1,12 pour cent en 2011.
  • Grâce à la forte croissance des exportations de produits de base, le déficit de la balance du commerce des marchandises des PMA s’est considérablement réduit en 2011 — s’établissant à 3,3 milliards de dollars EU, contre 26,5 milliards en 2009.
  • La dernière décennie a été marquée par un changement fondamental en ce qui concerne les marchés de destination des produits originaires des PMA.  Au début de la décennie, les pays développés absorbaient 53 pour cent des exportations des PMA.  En 2011, leur part était tombée à 41 pour cent.  En revanche, les exportations des PMA vers les pays en développement avaient plus que septuplé et représentaient 52 pour cent de leurs exportations totales en 2011.

Haïti s’est félicité des chiffres globalement positifs, mais a insisté sur la nécessité de s’intéresser également à la situation sur le terrain, où la pauvreté et la faim restaient problématiques pour les PMA.  Le pays a dit que la part des PMA dans le commerce mondial n’était pas suffisante, et que beaucoup restait à faire.

Le Bangladesh a dit que la progression des exportations des PMA était encourageante, mais qu’elle était essentiellement due à la hausse des prix des combustibles et des produits des industries extractives.  Il a remercié les pays développés et en développement ayant accordé un accès en franchise de droits aux produits des PMA et a exhorté les Membres qui ne l’avaient pas encore fait d’accorder ce type d’accès aux PMA.

La Tanzanie a indiqué que les Membres devaient mettre davantage de moyens en œuvre pour aider les PMA à sortir de la pauvreté, et a préconisé l’amélioration de l’accès aux marchés pour les produits de ces pays.

La Chine s’est dite encouragée par la progression du commerce des PMA et a souligné l’accroissement de leurs échanges avec les pays en développement et entre eux.  Elle a indiqué qu’elle était la première destination des exportations des PMA depuis 2008, ajoutant que 98 pour cent des marchandises originaires des PMA étaient désormais admises en franchise de droits sur son territoire.  Elle a toutefois signalé que les PMA occupaient toujours une position marginale dans le commerce mondial et a appelé à davantage de soutien en leur faveur par le biais de l’Aide pour le commerce et de l’investissement.  La Chine a ajouté que l’aboutissement du Cycle de Doha serait également bénéfique pour les PMA.

L’Inde a elle aussi relevé l’augmentation des exportations des PMA vers les pays en développement, ajoutant qu’elle était, parmi ces pays, le deuxième marché d’exportation des PMA.  Elle a indiqué que la part des PMA dans le commerce mondial restait anormalement faible, et a insisté pour que l’Aide pour le commerce en faveur des PMA soit étendue.

L’Union européenne s’est félicitée de l’octroi d’un traitement préférentiel de plus en plus étendu aux exportations des PMA.  Elle a salué cette évolution positive mais a déploré le fait que la participation des PMA au commerce restait marginale.  Elle a signalé qu’un cinquième des exportations des PMA étaient toujours frappées de droits et a appelé au renforcement de l’Aide pour le commerce en faveur des PMA.

Les États-Unis ont noté que l’un des points saillants du rapport du Secrétariat était la croissance du commerce Sud-Sud.  Ils se sont dits favorables à la tenue de nouvelles discussions sur la manière pour les PMA de résoudre les difficultés auxquelles ils faisaient face dans le cadre du commerce mondial.

Le Pakistan a fait preuve d’un optimisme prudent à l’égard de l’amélioration du commerce des PMA, en particulier dans le contexte de la crise économique.  Il a demandé instamment que davantage de mesures soient prises pour aider ces pays, notamment au moyen d’une Aide pour le commerce ciblée.

L’Australie s’est félicitée de la croissance soutenue du commerce des PMA, et a préconisé un accroissement de l’accès aux marchés et des investissements en faveur de ces pays.  Elle a noté qu’elle accordait l’accès en franchise de droits et sans contingent aux produits des PMA depuis 2003.

La Colombie a affirmé que beaucoup restait à faire pour les PMA, et a suggéré que les Membres commencent à examiner les propositions pouvant être mises en œuvre rapidement en faveur des PMA à la neuvième Conférence ministérielle, à Bali.

La Turquie a déclaré que l’amélioration importante des résultats commerciaux des PMA était toujours loin de répondre aux besoins de ces pays.

Les Îles Salomon ont salué les progrès accomplis s’agissant du commerce des PMA mais ont indiqué que beaucoup restait à faire.  Elles ont appelé à un renforcement du soutien au titre de l’Aide pour le commerce en faveur des PMA.

Le Président, M. l’Ambassadeur Steffen Smidt (Danemark), a dit en conclusion que le rapport du Secrétariat avait donné lieu à un débat extrêmement riche et qu’il réfléchirait à la manière dont les Membres pourraient poursuivre ce débat.

Par ailleurs, le Secrétariat du Cadre intégré renforcé (CIR) a fait rapport sur ses activités récentes.  Il a indiqué que les annonces de financement avaient atteint environ 240 millions de dollars, qu’il était en train de mettre en œuvre des projets dans de nombreux PMA, et que l’examen à mi-parcours du CIR devait être achevé en décembre 2012.

Haïti a souligné combien des progrès étaient nécessaires sur le plan de l’augmentation des fonds et du nombre de donateurs.  À cet égard, il a exhorté les pays en développement à participer au financement du CIR.

L’Australie a dit que le CIR jouait un rôle institutionnel important pour ce qui était d’aider les PMA.  Elle a dit que l’approbation par le CIR d’un plus grand nombre de projets en faveur des PMA était positive.

L’Union européenne a accueilli favorablement le rapport sur le CIR, ajoutant qu’elle était vivement intéressée par les résultats de l’examen à mi-parcous.

Le CIR est un programme multidonateurs qui aide les PMA à jouer un rôle plus actif dans le système commercial multilatéral.  Il vise, plus largement, à favoriser la croissance économique et le développement durable et à faire sortir davantage de gens de la pauvreté.  Le programme, qui fournit actuellement une aide à 47 PMA du monde entier, est financé par un fonds d’affectation spéciale multidonateurs dont l’objectif de financement s’élève à 250 millions de dollars EU.

Le représentant du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) a fait un exposé au Sous-comité.  Il a expliqué que le Fonds, un partenariat mondial établi par la FAO, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la Banque mondiale, l’OMS et l’OMC, visait à aider les pays en développement à renforcer leur capacité de se conformer aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) internationales.  Depuis sa création, le STDF a consacré 47 pour cent des ressources destinées aux projets aux PMA.

S’agissant d’une autre question à l’ordre du jour, Haïti a rappelé les modifications proposées en avril de cette année par le Groupe des PMA en vue de la mise à jour du Programme de travail actuel de l’OMC en faveur des PMA.  Le Président a dit qu’il organiserait des consultations informelles afin de produire un programme de travail actualisé d’ici à la fin de 2012.

Au titre des “autres questions”, Haïti a annoncé que les délégations des PMA organiseraient un week-end de réflexion les 20 et 21 octobre 2012 à Montreux (Suisse) pour examiner, entre autres choses, les questions concernant les PMA dans la perspective de la neuvième Conférence ministérielle de Bali.

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