OMC: NOUVELLES 2012

INITIATIVE “FABRIQUÉ DANS LE MONDE”

> Commerce en valeur ajoutée: concepts, méthodes et défis (note conjointe de l’OCDE et de l’OMC)


POUR EN SAVOIR PLUS:

Vidéo relative à l’initiative “Fabriqué dans le monde” (histoire de Nokia)

Selon le Directeur général, Pascal Lamy, “améliorer la mesure des flux d’échanges effectifs et la connaissance que l’on a de ceux‑ci permettra de mieux comprendre l’interdépendance entre les économies nationales d’aujourd’hui, ce qui favorisera l’élaboration de meilleures politiques et une meilleure réglementation du commerce à l’échelle mondiale”.

La mondialisation modifie les modèles économiques et accroît la fragmentation internationale de la production.  Les opérations des entreprises, qu’il s’agisse de la conception des produits, de la fabrication des composants, de l’assemblage ou de la commercialisation, sont réparties dans le monde entier, créant ainsi des chaînes de production mondiales.  De plus en plus de produits sont “fabriqués dans le monde” plutôt que dans un pays donné.  Les statistiques traditionnelles sont nécessaires, mais elles ne sont plus suffisantes pour permettre de déterminer la contribution de chaque partenaire commercial à la valeur totale de la marchandise finale dans la chaîne d’approvisionnement.

En réalité, les partenaires commerciaux, en contribuant à des segments spécifiques des chaînes de valeur mondiales, “échangent des tâches” au lieu d’échanger des produits finals.  Attribuer l’intégralité de la valeur commerciale des importations au dernier pays d’origine peut fausser les équilibres commerciaux bilatéraux, pervertir le débat politique sur les déséquilibres commerciaux et conduire à des décisions inappropriées et contre‑productives.  En plus de corriger ces biais comptables, la mesure du commerce en valeur ajoutée donne des renseignements additionnels sur la contribution de chaque secteur d’activité du pays à la valeur nationale des exportations totales.  Ces renseignements sont particulièrement pertinents pour l’analyse de la source de la concurrence internationale et la compréhension du rapport entre commerce et développement.

Depuis 2008, l’OCDE et l’OMC coopèrent avec d’autres parties prenantes en vue de fournir à la communauté internationale des données supplémentaires qui permettraient de mieux connaître ce que l’on appelle le “commerce des tâches”, c’est‑à‑dire la teneur en valeur ajoutée nationale du commerce.  Cette coopération constitue elle‑même un exemple de la mondialisation d’aujourd’hui, car elle englobe des projets et des instituts de recherche d’Europe (par exemple, le consortium WIOD), d’Asie (IDE‑JETRO) et des Amériques (USITC, Banque mondiale).

Grâce aux progrès accomplis dans le cadre de cette coopération, l’OCDE et l’OMC sont convaincues que le temps est venu de passer du stade de la recherche théorique à celui des statistiques officielles et de l’élaboration de politiques internationales.  À cette fin, les deux organisations ont signé un protocole d’accord afin de mettre en place un cadre institutionnel stable pour le réseau de chercheurs existant et d’établir, sur une base régulière, une série de statistiques commerciales bilatérales fondées sur la teneur en valeur ajoutée.

Résultats attendus et futurs axes de travail

Les objectifs fondamentaux de la coopération OCDE‑OMC sont les suivants:

  • définir une méthode permettant de mesurer le commerce en valeur ajoutée sur la base des meilleures pratiques qui découlent de toutes les expériences passées et présentes;
  • établir une base de données accessible au public présentant des estimations des flux d’échanges en valeur ajoutée, en utilisant les tableaux entrées‑sorties multinationaux de l’OCDE, et en incluant les pays non-Membres de l’OCDE les plus pertinents, et établir une méthode pour la mise à jour de cet ensemble de données;
  • mettre en place et maintenir un réseau d’institutions multilatérales et nationales compétentes actives dans les domaines pertinents, et créer des liens avec les établissements universitaires et les instituts de recherche travaillant dans ces domaines;
  • examiner, en coopération avec d’autres organismes nationaux et internationaux pertinents, les problèmes statistiques restants, en particulier en ce qui concerne le commerce des services et d’autres concepts pertinents liés à la balance des paiements;
  • promouvoir un dialogue entre experts et responsables politiques sur les implications du “commerce des tâches” et sur les possibilités que la mesure du commerce en valeur ajoutée offre sur le plan des politiques internationales et nationales.

 

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