Le Directeur général a participé avec Mme Amina Mohamed, Ministre des affaires étrangères du Kenya, au cinquième Examen global de l'Aide pour le commerce organisé par l'OMC pour discuter de la dixième Conférence ministérielle qui aura lieu en décembre. Mme Mohamed présidera cette Conférence, la première à avoir lieu sur le continent africain.

Le Directeur général a souligné combien il était important d'obtenir des résultats sur les questions de développement à Nairobi, qui serviront d'épreuve de vérité pour notre réussite globale.

Il a déclaré: “Pour la première fois depuis le succès de notre réunion de Bali en 2013, cette Conférence ministérielle sera l'occasion de montrer que le système commercial multilatéral permet d'obtenir des résultats négociés, en particulier pour les plus pauvres et les plus marginalisés.”

“Je pense que l'attente suscitée est palpable”, a-t-il ajouté en faisant référence à une récente enquête mondiale qui a révélé que les participants africains étaient ceux qui jugeaient le plus positivement le commerce mondial. “Ne décevons pas ces espoirs.”

Depuis la création de l'OMC en 1995, environ deux tiers de la réduction de la pauvreté est due à la croissance économique dans les pays en développement, et c'est le commerce qui a été le principal moteur de cette croissance. “Mais il faut faire encore plus”, a dit le Directeur général, en particulier sur le front des négociations, domaine dans lequel l'OMC “se bat pour obtenir des résultats”.

Les Membres de l'OMC ont récemment progressé en renforçant leur engagement sur les questions clés, faisant preuve de leur volonté d'étudier de nouvelles approches. Le Directeur général a reconnu qu'il serait difficile de trouver des solutions, mais a insisté sur le fait que des progrès étaient possibles.

“Ce processus ne sera pas un long fleuve tranquille, mais cela s'est toujours passé de la sorte ici”, a-t-il ajouté. “Nairobi représente un tournant déterminant, nous devons produire des résultats crédibles.”

Mme Mohamed a également souligné l'importance de la dimension développement pour que la Conférence de Nairobi soit un succès, s'agissant en particulier de sa contribution aux objectifs de développement durable de l'après-2015 de l'ONU.

“Nous devons présenter un ensemble de résultats pragmatiques concernant le développement”, a-t-elle ajouté. “À l'occasion du 20ème anniversaire de l'OMC, nous devrions nous attacher à renforcer le multilatéralisme commercial qui a favorisé un système commercial inclusif, fondé sur des règles et non discriminatoire et contribué à une croissance économique rapide.”

Mme Mohamed a également souligné l'importance de faire avancer la facilitation des échanges. Les mesures prises par le Kenya et ses pays partenaires de la Communauté de l'Afrique de l'Est ont déjà permis de réaliser d'importantes économies de temps et d'argent dans le transport terrestre de marchandises; désormais, un conteneur expédié de Mombasa à Kampala n'est plus livré qu'en 6 jours, au lieu des 20 à 30 jours nécessaires par le passé, et les coûts ont fortement diminué.

À cette fin, Mme Mohamed a souligné que les Membres de l'OMC devraient mettre en vigueur l'Accord sur la facilitation des échanges dès que possible. “Le Kenya prévoit de procéder à la ratification sous peu et espère que d'autres Membres feront de même, afin que l'Accord puisse entrer en vigueur avant la dixième Conférence ministérielle”, a-t-elle dit.

 

Note

Le cinquième Examen global réunit plus de 1 000 participants venus du monde entier pour examiner les mesures prises dans le but de réduire les coûts du commerce, afin que les pays en développement, et en particulier les pays les moins avancés (PMA) puissent participer davantage au commerce mondial. Des renseignements complémentaires sur l'Examen global, qui se déroule jusqu'au 2 juillet, sont disponibles ici.