OMC: NOUVELLES 2015

AIDE POUR LE COMMERCE


POUR EN SAVOIR PLUS:

> Cinquième Examen global de l’Aide pour le commerce

Lors de l’ouverture du cinquième Examen global, le Directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, a dit que les coûts élevés dus aux temps d’attente à la frontière et à d’autres obstacles étouffaient les échanges. “Ils limitent les gains pouvant être tirés du commerce et, pire encore, les coûts élevés du commerce pèsent plus lourdement sur les pays les plus pauvres, les entreprises les plus petites et les consommateurs aux revenus les plus faibles,” a-t-il indiqué.

Selon lui, “les coûts élevés du commerce déconnectent l’économie des flux internationaux de marchandises et de services” et, par conséquent, “nuisent à la créativité ― le moteur de la productivité, elle-même source de croissance économique. Nous devons trouver des moyens de réduire encore les coûts du commerce, d’abaisser les obstacles au commerce, de réduire les subventions ayant des effets de distorsion des échanges et de renforcer la capacité des peuples à commercer afin que les plus pauvres puissent mieux tirer parti des avantages du commerce”.

Jim Kim, Président de la Banque mondiale, a dit, que malgré un certain scepticisme quant aux effets bénéfiques du commerce sur les pauvres, “nous avons la preuve que l’intégration effective des pays dans les marchés régionaux et mondiaux procure des avantages importants à leurs citoyens les plus pauvres”. Il a pris l’exemple de la Chine, du Viet Nam et du Cambodge, où des réformes ciblées et l’ouverture au commerce avaient stimulé les exportations et permis de réduire considérablement la part de la population vivant dans l’extrême pauvreté.

Plus de 1 000 participants du monde entier prennent part au cinquième Examen global, qui vise à examiner les mesures prises pour réduire les coûts du commerce afin que les pays en développement, et en particulier les pays les moins avancés (PMA), puissent participer plus concrètement au commerce mondial.

 

Une nouvelle étude met en évidence les avantages de la réduction des coûts du commerce

Dans le cadre du cinquième Examen global, l’OMC et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont lancé un nouveau rapport conjoint soulignant l’importance qu’il y avait pour les pays en développement et les PMA à réduire les coûts du commerce afin qu’ils puissent exploiter les possibilités d’accès aux marchés créées par le système commercial multilatéral.

Les auteurs de ce rapport affirment qu’en raison de procédures longues et lourdes à la frontière, d’infrastructures obsolètes ou inadaptées, d’un accès limité au financement du commerce et de la complexité et du coût que représente la mise en conformité avec un nombre toujours croissant de normes, “trop de pays sont exclus du commerce international”. Ils appellent à redoubler d’efforts pour réduire les coûts du commerce, qui continuent de marginaliser bon nombre d’économies parmi les plus pauvres et les plus fragiles de la planète, et voient dans la conclusion de l’Accord sur la facilitation des échanges une étape importante vers la réalisation de cet objectif.

Le Directeur général, M. Azevêdo, a dit que la mise en œuvre de cet accord serait un “bon en avant” dans la réduction des coûts du commerce. Il a pris pour exemples le Cambodge, le Guatemala, le Kenya, le Lesotho, le Pérou, le Tadjikistan et le Togo, où les efforts de modernisation des procédures à la frontière avaient déjà permis de réduire les délais de dédouanement, d’accroître les recettes douanières et de faire réaliser des économies aux négociants.

Selon Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, le rapport conjoint OMC/OCDE “montre clairement que même si les producteurs des pays à faible revenu affichent des prix sortie usine ou exploitation souvent compétitifs, ils sont évincés du marché international en raison de prix trop élevés”.

“Cela s’explique par des procédures lourdes à la frontière, des infrastructures inadaptées, un manque de financement et des normes complexes”, a ajouté M. Gurría. L’Accord sur la facilitation des échanges “offre une occasion importante de réduire les coûts du commerce et d’améliorer la participation aux chaînes de valeur mondiales”.

 

Le soutien des donateurs augmente

D’après le rapport OMC/OCDE, depuis 2005, les donateurs ont déjà déboursé environ 1,9 milliard de dollars EU à titre d’aide à la facilitation des échanges. Le montant annuel des engagements s’élève aujourd’hui à 668 millions de dollars EU, soit huit fois plus qu’en 2005, et bon nombre de donateurs indiquent qu’ils envisagent d’accroître leur soutien au cours des cinq prochaines années.

Takehito Nakao, Président de la Banque asiatique de développement, a dit que cette dernière augmentait son soutien aux efforts de facilitation des échanges dans différentes parties de l’Asie, où plus de 500 millions de personnes vivaient encore dans l’extrême pauvreté. Il a mis en avant une approche tridimensionnelle de l’Aide pour le commerce, axée sur l’investissement dans les infrastructures, la facilitation des échanges et le financement du commerce en Asie et dans le Pacifique.

Joakim Reiter, Secrétaire général adjoint de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, a dit que les coûts élevés du commerce agissaient comme une épée à double tranchant.

“Ces coûts pèsent sur les citoyens travaillant dans le secteur de l’exportation en faisant baisser leurs salaires. Dans le même temps, ils font augmenter les prix des biens de consommation importés et dissuadent les investisseurs.”

Le cinquième Examen global se poursuivra jusqu’au 2 juillet. Des renseignements complémentaires sur la réunion, y compris le programme complet, des nouvelles, des photos et des renseignements généraux, sont disponibles sur le site Web de l’OMC en cliquant ici.

 

> Remarques liminaires de Mr. Roberto Azevêdo à la séance plénière

Audio:

> Remarques liminaires de Mr. Roberto Azevêdo, Directeur général

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