OMC: NOUVELLES 2015

FORUM PUBLIC DE L’OMC


POUR EN SAVOIR PLUS:

  

“Le commerce fonctionne”, a dit le Directeur général Roberto Azevêdo dans son allocution de bienvenue, “s’il s’accompagne de bonnes politiques, si l’on aide les pays à se doter des capacités dont ils ont besoin pour être compétitifs et s’il y a un système transparent de règles convenues d’un commun accord et appliquées de manière équitable, ouverte et coopérative”.

“Il faut que vous fassiez tous en sorte que le système commercial fonctionne pour tout le monde”, a dit Lilianne Ploumen, Ministre du commerce extérieur et de la coopération au développement des Pays-Bas, dans son discours d’ouverture. “J’espère que, par nos engagements mutuels et nos efforts conjoints, nous pourrons assurer l’égalité des chances pour tous”.

 

Séance plénière d’ouverture

Lerato Mbele, la modératrice, a ouvert le débat en notant que le commerce fonctionne bel et bien, mais que les bénéfices ne sont pas partagés par tous de la même façon.

Les intervenants ont entamé la discussion en définissant l’inclusivité. Yuejiao Zhang, membre de l’Organe d’appel, a dit que cela signifiait l’égalité d’accès sur la base du principe de la nation la plus favorisée de l’OMC et du traitement spécial et différencié pour les pays les plus pauvres.

Anabel Gonzàlez, Directrice principale, Trade and Competitiveness Global Practice, Groupe de la Banque mondiale, a souligné la nécessité d’inclure les habitants des zones rurales et des zones de conflit, les travailleurs du secteur informel et les femmes.

Susan Schwab, ancienne Représentante des États-Unis pour les questions commerciales internationales, a dit qu’il fallait prendre tout le monde en considération, de la production à la consommation.

Liliane Ploumen, a dit que l’inclusivité signifiait l’accès de tous les acteurs au système formel régi par des règles formelles.

Le Directeur général Roberto Azevêdo a dit que l’inclusivité était importante tant sur le plan géographique que sur le plan individuel.

Amina Mohamed, Ministre des affaires étrangères du Kenya, a souligné qu’il fallait prêter attention aux pays en développement et aux pays les moins avancés (PMA).

Les intervenants ont discuté des bénéfices apportés par le commerce et par l’OMC, tout en faisant observer qu’ils n’étaient pas automatiques pour tous. “Il n’y a un effet d’entraînement que s’il existe des politiques permettant à chacun d’en bénéficier”, a dit Mme Ploumen.

Les intervenants se sont accordés pour dire que les perspectives étaient encore plus sombres compte tenu de l’incertitude économique actuelle. “Nous avons de quoi être inquiets. Je suis préoccupée par la situation dans laquelle nous nous trouvons”, a dit Mme Schwab, qui a ajouté que le commerce et la politique commerciale pouvaient avoir un effet multiplicateur en produisant des résultats pour les femmes, les jeunes, l’environnement et les secteurs défavorisés. De même, M. Azevêdo a dit que, après avoir tenté de recourir à des mesures budgétaires et monétaires, les gouvernements devraient envisager d’utiliser la politique commerciale pour inverser le ralentissement économique et faire en sorte que tout le monde y gagne.

Différentes options politiques ont été évoquées pour aller de l’avant. Mme González et Mme Mohamed, par exemple, ont souligné l’importance des politiques internes pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité d’un pays et son intégration dans le commerce régional et mondial.

À propos des subventions, Mme Zhang et Mme Mohamed ont noté qu’il fallait accorder un traitement spécial et différencié aux pays les plus pauvres. Mme Ploumen a ajouté que certaines économies en développement avaient connu une croissance considérable depuis le début des négociations sur les subventions et que les discussions devaient tenir compte de ces changements.

Au sujet de l’environnement, les avis étaient partagés sur la question de savoir si des normes plus strictes contre le changement climatique aidaient ou handicapaient les pays pauvres.

Néanmoins, les intervenants ont tous reconnu que la collaboration entre les gouvernements au niveau multilatéral était nécessaire. “Toutes ces opinions sont valables, mais ce qui est bien, c’est qu’il y a un dénominateur commun”, a dit M. Azevêdo. “Nous avons besoin d’efforts de collaboration”.

 

Séance plénière de l’après-midi

Le débat de l’après-midi a porté sur la relation entre le commerce et les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) et l’agro-industrie.

Le Directeur général Roberto Azevêdo a ouvert la séance en faisant le point sur ce que l’OMC avait fait pour le secteur des entreprises, notamment à travers l’initiative Aide pour le commerce (qui aide les pays en développement et les PMA à exporter), l’Accord sur la facilitation des échanges (qui vise à faciliter les opérations à la frontière), l’élimination prévue des droits de douane sur une plus large gamme de produits des technologies de l’information (TI) grâce à l’élargissement de l’Accord sur les technologies de l’information et l’accord plurilatéral sur les biens environnementaux qui est en gestation.

“Ces dernières années, l’OMC a montré qu’elle pouvait produire des accords ayant un réel impact économique”, a dit M. Azevêdo. “Nous avons maintenant besoin du soutien des entreprises pour avancer de nouveau. Nous avons pu constater par le passé que, quand nous unissons nos forces — le secteur privé et les gouvernements à l’OMC — nous pouvons accomplir beaucoup”, a-t-il dit.

Harold McGraw III, Président de la Chambre de commerce internationale, a abondé dans ce sens en indiquant que la coopération entre les gouvernements et les entreprises est essentielle. “Les gouvernements définissent les politiques, mais ce sont les entreprises qui les mettent en application. Ils doivent travailler main dans la main”, a-t-il dit. M. McGraw a également souligné qu’il était important d’attirer des investissements pour générer de la croissance et créer des emplois, et que les organisations professionnelles facilitaient grandement l’échange de renseignements entre les gouvernements et le secteur privé.

Roland Auschel, Membre du Conseil d’administration d’Adidas en charge des ventes mondiales, a indiqué qu’il était important de simplifier les politiques commerciales. “La réalité est qu’aujourd’hui, nous nous heurtons encore à des obstacles au commerce, des retards à l’importation, etc. Nous ne tenons pas la promesse faite aux consommateurs”, a-t-il dit. Selon M. Auschel, les coûts et le temps sont des facteurs importants que les entreprises prennent en considération alors qu’elles s’intègrent de plus en plus dans les chaînes de valeur mondiales (CVM).

Au sujet des CVM, Gregory Domingo, Ministre du commerce des Philippines, a fait observer que, si les chaînes de montage intégrées sont utiles pour amener davantage d’entreprises à participer au commerce, il est important aussi d’envisager d’autres solutions pour aider les microentreprises et les petites entreprises à participer et à exporter directement. “Le point de vue dominant est celui des grandes entreprises, ce qui exclut les microentreprises et les petites entreprises du commerce international”, a-t-il dit. “Les CVM sont très utiles, mais il faut trouver d’autres voies pour permettre à ces entreprises d’exporter directement.”

Evelyn Nguleka, Présidente de l’Organisation mondiale des agriculteurs, a quant à elle souligné l’importance du commerce pour les agriculteurs et l’agro-industrie. Le commerce permet d’équilibrer les ressources, a-t-elle dit. “Dans certaines régions du monde, certaines ressources sont plus abondantes que d’autres. Il faut un scénario dans lequel le commerce est possible et efficace et où tout le monde peut participer.” Mais, pour y parvenir, il faut des règles du jeu plus équitables, par exemple pour l’accès au financement des agriculteurs pauvres.

À la fin de la séance plénière, la modératrice, Mme Mbele, a demandé à chaque intervenant si le commerce fonctionnait pour les entreprises. MM. McGraw, Auschel et Domingo et Mme Nguleka ont répondu par l’affirmative. À la question de savoir si l’OMC mettrait tout en œuvre pour garantir cela, le Directeur général Roberto Azevêdo a répondu: “Oui, si les Membres nous le permettent”.

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