OMC: NOUVELLES 2016

DIRECTEUR GÉNÉRAL


POUR EN SAVOIR PLUS:

  

S’exprimant à l’issue du Sommet du G-20, le Directeur général a dit ce qui suit:

“Le commerce a occupé une place centrale dans les discussions à Hangzhou. Je suis encouragé par les déclarations fermes qu’on faites de nombreux dirigeants au cours des deux derniers jours, s’agissant de l’importance du commerce mondial pour la reprise économique. Je tiens à remercier la Chine d’avoir, à juste titre, mis l’accent sur ces questions tout au long de sa présidence du G-20.

L’OMC progresse en vue de concrétiser des réformes commerciales significatives, et j’ai été heureux que les dirigeants appellent à renforcer l’OMC, lutter contre le protectionnisme et accroître la coopération dans le domaine commercial. Ils ont également préconisé une entrée en vigueur de l’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges en 2016.

Or, malgré ces progrès, des voix ne cessent de s’élever contre la mondialisation, avec souvent une grande hostilité envers le commerce. Cette évolution est particulièrement préoccupante dans un contexte de montée du protectionnisme et de croissance atone de l’économie et du commerce. Il est donc indispensable d’agir.

Nous devons lutter contre les idées fausses, et ce de façon convaincante. Le commerce joue en réalité un rôle assez peu important dans les déplacements d’emplois, et on a même pu constater qu’il permettait de créer des emplois de grande qualité et de stimuler une croissance économique soutenue. Malheureusement, cela ne change rien pour les personnes qui ont perdu leur emploi. Nous devons reconnaître clairement que le commerce peut causer des perturbations et créer des incertitudes pour certains secteurs et certaines communautés. Nous devons apporter des réponses ciblées et crédibles, y compris des améliorations concernant l’éducation, la formation et l’acquisition de compétences, et des aides à la reconversion professionnelle pour les chômeurs.

Cependant, un repli nuirait à tous nos efforts en faveur de la reprise économique, et ne ferait qu’accroître le chômage. Si nous voulons que les économies continuent à tirer profit du commerce, nous avons le devoir de prendre la parole pour le défendre. L’OMC mène de nouvelles recherches en vue de contribuer à rééquilibrer le débat en la matière, avec une série de rapports qui seront publiés en 2017, et j’espère que nous pourrons collaborer avec le G-20.

Nous devons aussi insister encore sur le caractère inclusif du commerce, afin d’en répartir plus largement les avantages. Il s’agit notamment d’aider les petites et moyennes entreprises à devenir des acteurs plus importants dans les échanges commerciaux mondiaux. Il faut également poursuivre les réformes dans le cadre de l’OMC, et par conséquent traiter des questions depuis longtemps en suspens, comme l’agriculture, tout en approfondissant les discussions sur d’autres questions pertinentes. À cet égard, les dirigeants ont mentionné plusieurs domaines de travail, parmi lesquels le soutien aux PME, la promotion de l’investissement, la facilitation du commerce des services et le commerce électronique.”

Le communiqué du G-20 et son annexe sont disponibles ici.

Les paragraphes concernant tout particulièrement le commerce et l’investissement sont les suivants:

“Pour être solide, notre croissance doit être renforcée par une progression du commerce et des investissements inclusive, robuste et durable. Nous notons avec préoccupation la faible croissance en matière de commerce et d’investissement à l’échelle mondiale, et nous nous engageons à promouvoir une économie mondiale ouverte par la facilitation et la libéralisation du commerce et de l’investissement. Nous reconnaissons l’importance de la diversification économique et de la modernisation de l’industrie dans les pays en développement pour bénéficier de marchés mondiaux plus ouverts. Nous entérinons les résultats de la réunion des ministres du Commerce du G-20 tenue à Shanghai les 9 et 10 juillet et nous nous félicitons de la mise en place du groupe de travail du G-20 chargé du commerce et de l’investissement. Nous nous engageons à continuer à renforcer la coopération au sein du G-20 en matière de commerce et d’investissement.

Nous réaffirmons notre détermination à garantir un système commercial multilatéral fondé sur des règles, transparent, non discriminatoire, ouvert et inclusif, avec une OMC jouant un rôle central dans le commerce mondial. Nous réaffirmons notre engagement de placer le développement au cœur des travaux de l’après-Nairobi et nous nous engageons à avancer en priorité dans les négociations sur les questions restantes du PDD, notamment les trois piliers concernant l’agriculture (accès aux marchés, soutien interne et concurrence à l’exportation), l’accès aux marchés pour les produits non agricoles, les services, le développement, l’Accord sur les ADPIC et les règles. Nous notons également qu’une série de questions présentent un intérêt commun et sont importantes pour l’économie actuelle, et peuvent donc constituer des sujets légitimes de discussion au sein de l’OMC, notamment les questions traitées dans les ACR et par le B-20. Conscients de l’urgence et dans un esprit de solidarité, nous travaillerons avec tous les Membres de l’OMC afin de parvenir à des résultats positifs lors de la onzième Conférence ministérielle et au-delà, et nous travaillerons ensemble pour continuer à renforcer l’OMC.

Nous nous engageons à ratifier l’Accord sur la facilitation des échanges d’ici la fin 2016 et nous appelons les autres Membres de l’OMC à faire de même. Nous prenons note du rôle important des accords commerciaux bilatéraux et régionaux dans la libéralisation du commerce et dans l’élaboration des règles commerciales, tout en reconnaissant la nécessité de garantir leur conformité avec les règles de l’OMC. Nous nous engageons à œuvrer pour que nos accords commerciaux bilatéraux et régionaux complètent le système commercial multilatéral, et soient ouverts, transparents, inclusifs et compatibles avec les règles de l’OMC. Les accords commerciaux plurilatéraux conformes aux règles de l’OMC, avec un grand nombre de participants, peuvent compléter de façon importante les initiatives de libéralisation mondiales. Les membres du G-20 participant à l’Accord sur les biens environnementaux accueillent favorablement la zone d’atterrissage décidée pendant les négociations de l’Accord dans le cadre de l’OMC et réaffirment leur objectif de redoubler d’efforts pour trouver un compromis entre les différentes positions et conclure, d’ici à la fin de 2016, un ABE ambitieux, tourné vers l’avenir, visant à supprimer les droits de douane sur une large gamme de produits environnementaux, après avoir trouvé des moyens efficaces pour répondre aux préoccupations principales des participants.

Nous réaffirmons notre opposition à toute forme de protectionnisme en matière de commerce et d’investissement. Nous prolongeons jusqu’à la fin 2018 notre engagement de statu quo et de démantèlement des mesures protectionnistes, nous réaffirmons notre détermination à honorer cet engagement et nous soutenons les travaux de l’OMC, de la CNUCED et de l’OCDE en matière de suivi du protectionnisme. Nous soulignons que le grand public doit être informé plus efficacement des avantages des échanges et de l’ouverture des marchés et que cette démarche doit être accompagnée de politiques nationales adéquates pour garantir une large distribution des bénéfices.

Nous entérinons la Stratégie du G-20 pour la croissance du commerce mondial, par laquelle le G-20 montrera l’exemple en abaissant les coûts du commerce, en assurant la cohérence des politiques commerciales et d’investissement, en stimulant le commerce des services, en améliorant le financement du commerce, en promouvant le développement du commerce électronique et en proposant des solutions en matière de commerce et de développement. Nous saluons la publication par l’OMC de l’Indicateur des perspectives du commerce mondial, qui constitue un indicateur avancé du commerce mondial. Nous entérinons les Principes directeurs du G-20 en matière de politique d’investissement à l’échelle mondiale qui contribueront à un cadre mondial ouvert, transparent et favorable à l’investissement.

Nous soutenons également les politiques qui encouragent les entreprises de toutes tailles, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes entrepreneurs, les entreprises dirigées par des femmes et les petites et moyennes entreprises, à tirer pleinement parti des chaînes de valeur mondiales, ainsi que celles qui encouragent une participation et une valeur ajoutée accrues et une meilleure intégration des pays en développement, particulièrement des pays à faible revenu, dans ces chaînes de valeur. Nous nous félicitons de l’intérêt du B-20 pour le renforcement du commerce numérique et de ses autres travaux et nous prenons acte de l’initiative du B-20 sur une plateforme électronique de commerce mondial.

Nous reconnaissons que les problèmes structurels, notamment les surcapacités de production dans certains secteurs industriels, amplifiées par un faible redressement économique mondial et une demande morose sur les marchés, ont eu des effets négatifs sur le commerce et les travailleurs. Nous reconnaissons que les capacités excédentaires dans la sidérurgie et dans d’autres secteurs industriels représentent un enjeu mondial qui demande des réponses collectives. Nous reconnaissons également que les subventions et autres aides fournies par les États ou par des institutions soutenues par les États peuvent créer des distorsions sur les marchés et contribuer à l’excédent des capacités de production et requièrent donc notre attention. Nous nous engageons à renforcer la communication et la coopération et à prendre des mesures efficaces pour traiter ces enjeux, afin d’améliorer le fonctionnement du marché et de favoriser un ajustement. À cette fin, nous appelons à un plus grand partage de l’information et à une coopération accrue, à travers la mise en place d’un Forum mondial sur les surcapacités de production d’acier, qui sera piloté par l’OCDE avec la participation active des membres du G-20 et des membres concernés de l’OCDE. Nous attendons avec intérêt en 2017 un rapport d’étape sur les progrès du Forum mondial adressé aux ministres compétents du G-20.”

Les recommandations présentées par le B-20 sont disponibles ici.

Flux de nouvelles RSS

Des problèmes pour visualiser cette page?
Veuillez écrire à [email protected] en indiquant le système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez.