L’accès au financement du commerce est essentiel à l’existence d’un système commercial sain, plus de 80% des échanges étant financés par des crédits ou des assurances-crédit. Pourtant, cet accès n’est pas généralisé et l’absence de financement constitue un obstacle considérable aux échanges. Il est particulièrement difficile pour les PME d’accéder à un financement abordable. À l’échelle mondiale, plus de la moitié des demandes de financement du commerce des PME sont rejetées, contre seulement 7% dans le cas des entreprises multinationales.

Ce sont les PME des pays en développement qui rencontrent les plus grandes difficultés pour accéder au financement du commerce, et il existe des disparités très importantes en termes d’accès. On estime que le montant de la demande non satisfaite de financement du commerce est de 120 milliards de dollars EU en Afrique (soit un tiers du marché du financement du commerce sur le continent) et de 700 milliards de dollars EU dans les pays en développement d’Asie. Combler ce déficit permettrait de libérer le potentiel commercial de plusieurs milliers d’individus et de petites entreprises dans le monde entier.

“Sans un financement adéquat du commerce, des possibilités de croissance et de développement sont inexploitées et des entreprises sont privées du soutien dont elles ont besoin pour échanger et se développer”, a indiqué le Directeur général, M. Azevêdo. “En travaillant avec nos partenaires, je crois que nous pouvons combler les écarts en termes d’accès et faire en sorte que le financement du commerce ne soit plus un obstacle aux échanges mais un tremplin vers la croissance et le développement.”

Diverses mesures ont déjà été prises sur plusieurs fronts pour régler cette question, en incitant les institutions financières mondiales à rester mobilisées; en encourageant les instances de réglementation à mettre l’accent sur la dimension commerciale et développementale; en renforçant les capacités des établissements financiers locaux; et en prévoyant des mesures de soutien destinées à accroître les possibilités de financement du commerce par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement.

Le rapport met en relief plusieurs mesures supplémentaires qui pourraient être prises, à savoir:

• l’amélioration des programmes existants de facilitation du financement du commerce afin de réduire de 50 milliards de dollars EU le déficit de financement;
• la réduction du déficit de connaissances dans les secteurs bancaires locaux en matière d’utilisation des instruments de financement du commerce, par la formation d’au moins 5 000 professionnels au cours des 5 prochaines années;
• entretenir un dialogue ouvert avec les instances de réglementation en matière de financement du commerce pour faire en sorte que les considérations commerciales et développementales soient pleinement prises en compte dans la mise en œuvre des réglementations;
• l’amélioration du suivi de l’accès au financement du commerce pour identifier et combler les lacunes, particulièrement dans la perspective de toute crise future.

Vous pouvez télécharger le rapport “Trade Finance and SMEs” dans son intégralité ici.