ENTREPRISES, LE COMMERCE ET L’OMC

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  • Séminaire de haut niveau sur l'initiative "Global Deal" et le commerce

  

"Même si la mondialisation a globalement été un facteur du progrès, nous devons reconnaître que tout le monde n'a pas encore eu la possibilité d'y participer et d'en bénéficier. Nombreux sont ceux et celles qui se sentent déconnectés du progrès économique. Nous devons réagir face à cette situation, en utilisant tous les outils disponibles pour promouvoir la croissance, le développement, la création d'emplois et l'inclusivité", a dit le Directeur général, M. Azevêdo. "La promotion d'une plus grande inclusivité est l'un des défis majeurs de notre époque. Les solutions ne sont pas toujours évidentes, mais nous ne pouvons pas éviter ce débat ou faire croire qu'il n'existe pas", a-t-il ajouté.

Le Directeur général, M. Azevêdo, a souligné le rôle important que joue l'OMC en tant que "forum permettant aux gouvernements de se rencontrer, de discuter et de négocier, et en tant que plate-forme pour débattre de la manière d'accroître au maximum les effets positifs des changements économiques et d'en réduire au minimum les effets adverses". Cet aspect sera mis en avant à la Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra du 10 au 13 décembre 2017 à Buenos Aires, où différents sujets seront examinés par les Membres, notamment la question de l'inclusivité et le fait de veiller à ce que davantage de personnes tirent parti du commerce.

"Beaucoup de Membres évoquent des manières d'aider davantage de petites et moyennes entreprises à faire du commerce, ou d'exploiter le potentiel du commerce électronique pour faire en sorte que davantage de personnes participent aux flux commerciaux mondiaux. Ces conversations sont en cours. La rencontre de Buenos Aires sera une occasion importante de les faire avancer, et de faire en sorte que chacun puisse profiter des possibilités offertes par l'économie mondiale", a dit le Directeur général, M. Azevêdo.

L'initiative "Global Deal" - un partenariat mondial dont l'objectif est de collaborer pour relever les défis qui se posent sur le marché mondial du travail et de permettre à tous de bénéficier de la mondialisation - s'appuie sur les "Dialogues sur le commerce" en cours à l'OMC. Cette initiative vise à élargir le débat et à faire entendre de nouvelles voix, ainsi qu'à permettre aux parties prenantes d'attirer l'attention sur les questions qui sont importantes pour elles, afin d'élargir et d'enrichir les discussions menées à l'OMC.

M. Azevêdo a souligné l'importance des politiques nationales et de la capacité des économies à s'adapter aux changements. Cela inclut "des politiques du marché du travail plus actives, des politiques éducatives, et l'apport d'un soutien aux travailleurs", ainsi que "des politiques et des investissements plus complets, plus flexibles et davantage tournés vers l'avenir en matière d'éducation, du niveau primaire jusqu'au niveau postsecondaire, afin de donner aux individus les moyens de tirer parti des nouvelles possibilités offertes par la technologie et le commerce", a-t-il expliqué.

"En outre, l'expérience semble indiquer que pour réussir à faciliter l'ajustement, il faut trouver un équilibre approprié entre la flexibilité du marché du travail et des normes convenables en matière d'emploi. Cet équilibre n'est pas facile à trouver", a dit le Directeur général. "Bien sûr, il n'y a pas de solution unique: chaque pays devrait essayer de trouver la sienne et de déterminer la bonne combinaison de politiques pour répondre à ses besoins particuliers." Le texte intégral de cette allocution est disponible ici.

L'OMC et le gouvernement suédois travailleront conjointement pour approfondir les recherches dans ce domaine en établissant un recueil des politiques d'ajustement menées dans certains pays. Ce recueil s'appuiera sur le Rapport sur le commerce mondial 2017, et tirera par ailleurs des enseignements de différentes expériences vécues par les pays. Il aura pour objectif d'identifier des exemples de réussite qui pourront ensuite enrichir les conversations sur ces thèmes.

Le Premier Ministre suédois a insisté sur l'importance d'un partenariat qui se concentre sur le potentiel des bonnes relations du travail et du dialogue social comme moyen de contribuer à la création d'emplois décents et de qualité, à l'accroissement de la productivité, et donc à une plus grande égalité et à une croissance inclusive. Selon M. Lövfen, la Suède est un bon exemple qui montre que "le commerce est le moteur de l'économie mondiale".

"Le commerce est le plus grand créateur de richesse de l'histoire. Il a relevé les niveaux de vie partout dans le monde. Des millions de personnes sont sorties de la pauvreté. Nous en avons tous bénéficié. Cependant, tout n'est pas parfait. Lorsque les inégalités augmentent, comme on a pu l'observer au cours des dernières décennies, et qu'un petit groupe de personnes s'enrichit aux dépens du plus grand nombre, l'économie est déstabilisée à long terme. Il y a un consensus croissant à l'échelle internationale sur le fait que la réduction des inégalités est l'un des défis majeurs de notre époque."

Parmi les autres intervenants principaux au séminaire de haut niveau, il y avait Guy Ryder, Directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT); Børge Brende, Président du Forum économique mondial; et Abdulfatah Abdullahim Hassan, Ministre éthiopien du travail et des affaires sociales, ainsi que des représentants de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), d'entreprises et de syndicats, et des économistes spécialisés dans les questions commerciales.

Guy Ryder a parlé de la nécessité de faire face au scepticisme grandissant du public quant aux avantages du libre-échange et de la mondialisation, et à la méfiance croissante à l'égard des solutions politiques. "Le commerce est le moteur absolument essentiel de la croissance et d'une prospérité accrue, mais ces effets positifs ne sont pas automatiques. Des interventions politiques sont nécessaires, et nous devons réfléchir, peut-être avec beaucoup plus d'attention que par le passé, à la forme que prennent ces interventions et à la manière de les réaliser", a-t-il expliqué.

M. Ryder a ajouté que l'OIT et l'OMC travaillaient en collaboration beaucoup plus étroite sur cette question depuis quelques années, en particulier en ce qui concernait le commerce inclusif. Néanmoins, a-t-il dit, il faut en faire davantage: "Il est temps de réintroduire une approche intégrée dans l'élaboration des politiques au niveau international. Nous disposons du cadre approprié sous la forme du Programme de développement de l'ONU à l'horizon 2030. Le dialogue mondial peut contribuer de la même manière au dialogue international et aux dialogues nationaux dont nous avons besoin."

Dans cette optique, l'objectif global est que l'initiative "Global Deal" soutienne à la fois les travailleurs, les entreprises et les sociétés, et qu'elle devienne un outil concret pour contribuer à la réalisation de l'Objectif de développement durable 8 de l'ONU, qui vise à promouvoir un travail décent et la croissance économique, ainsi que de l'objectif 10 sur la réduction des inégalités.

Un certain nombre de gouvernements, d'entreprises, de syndicats et d'autres organisations participent déjà à cette initiative, en collaboration avec l'OMC, l'OIT et l'OCDE. "Global Deal" s'appuie aussi sur l'engagement volontaire de ses nombreux partenaires.

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