COMMERCE ET ENVIRONNEMENT

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La Colombie a ouvert les discussions par une présentation de ses politiques et pratiques visant à éviter la déforestation et à renforcer les synergies en matière de biodiversité dans les plantations de palmiers à huile. Un projet pilote récemment achevé a généré une mine d'informations et d'expériences sur la façon dont une meilleure planification et l'adoption de la gestion des paysages et d'autres pratiques agro-écologiques peuvent contribuer à la production durable de palmiers à huile, a dit le représentant, ajoutant que l'empreinte environnementale de l'huile de palme dépend du lieu et du mode de culture des cultures.

La Malaisie a souligné son engagement à maintenir plus de la moitié de sa masse terrestre sous forme de couvert forestier et a déclaré que son industrie de l'huile de palme était bien réglementée. Les certifications à l'exportation ont contribué à renforcer la conformité aux réglementations environnementales. La Malaisie a ajouté que d'ici janvier 2020, toute l'huile de palme malaisienne devra être certifiée. L'Équateur a également cité l'octroi de licences environnementales comme un moyen de produire durablement de l'huile de palme. En Équateur, les petits producteurs de moins de 50 hectares de terres cultivables constituent la majeure partie de la production d'huile de palme du pays, fournissant 150 000 emplois directs et indirects, notamment pour les secteurs vulnérables de la population.

L'Union européenne se félicite de l'engagement des pays exportateurs à renforcer la durabilité de la production d'huile de palme. La question est complexe, a déclaré l'UE, notant que la production d'huile de palme est une source de croissance et d'emploi mais qu'elle est également confrontée à des défis concernant la déforestation, la perte de biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre et la gestion de l'eau. L'UE s'est déclarée prête à travailler avec les pays producteurs sur cette question.

La Suisse a affirmé que la politique commerciale peut être utilisée pour répondre aux préoccupations de durabilité. Par exemple, l'Accord de partenariat économique global entre l'Indonésie et l'Association européenne de libre-échange contient des dispositions qui subordonnent les tarifs préférentiels pour l'huile de palme au respect des exigences en matière de travail et d'environnement, a déclaré la Suisse. Il a également cité les projets de commerce durable qu'il entreprend avec la Colombie. Sri Lanka a noté que les discussions sur l'huile de palme au sein du comité illustraient l'importance d'assurer un juste équilibre entre les préoccupations environnementales et commerciales.

Outre la discussion sur l'huile de palme, les Membres ont entendu des exposés sur les travaux de la Nouvelle-Zélande en vue d'élaborer une nouvelle stratégie commerciale globale qui fonctionne parallèlement à d'autres politiques visant à soutenir un développement économique durable et inclusif. Le Canada et l'Union européenne ont expliqué les efforts qu'ils déploient pour appuyer les mesures climatiques dans le cadre de l'Accord économique et commercial global (AECG) UE-Canada. Dans le cadre de la mise en œuvre de l'AECG, l'UE et le Canada ont décidé de renforcer le rôle de l'Accord de Paris sur le changement climatique dans leur coopération bilatérale au titre de l'AECG en vue de promouvoir des politiques commerciales et climatiques qui se soutiennent mutuellement.

Le Secrétariat de l'OMC a fourni des mises à jour sur ses activités d'assistance technique et de renforcement des capacités et sur la base de données environnementales en ligne, qui contient toutes les notifications de mesures environnementales soumises par les Membres de l'OMC et celles mentionnées dans les examens des politiques commerciales.

L'Australie, qui préside les négociations de l'Accord sur les biens environnementaux visant à éliminer les droits de douane sur un large éventail de produits respectueux de l'environnement, a affirmé que l'AGE contribuerait à faire progresser des objectifs environnementaux et commerciaux de plus en plus importants, tout en notant que les parties aux négociations continuent à examiner comment faire des progrès. Dix-huit participants représentant 46 Membres de l'OMC avaient participé aux négociations au 4 décembre 2016, date de la dernière réunion des ministres et hauts fonctionnaires.

La Nouvelle-Zélande a renouvelé son appel aux Membres pour qu'ils soutiennent les efforts de réforme des subventions en faveur des combustibles fossiles et a informé les délégués d'un événement parallèle qui s'est tenu juste après la réunion du comité en coopération avec l'ONU Environnement pour discuter de la nouvelle méthodologie interinstitutions pour la collecte de données sur les subventions des combustibles fossiles.  L'Organisation internationale de normalisation, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction et les organisations observatrices ont également informé les Membres de leurs récents travaux. Le Canada a informé les délégués de l'événement parallèle qu'ils organiseront le lendemain en coopération avec la France sur le commerce et les changements climatiques.

La prochaine réunion du comité est prévue pour le 26 novembre. Sur la base de consultations informelles, le Président du Comité, Jean-Marie Paugam (France), a encouragé les délégations à axer leurs contributions à la prochaine réunion sur le thème du commerce et de l'économie circulaire où les ressources sont récupérées et recyclées pour une utilisation maximale.

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