NÉGOCIATIONS SUR LES SUBVENTIONS À LA PÊCHE

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L'objectif d'un océan en bonne santé est réalisable, mais les gens se mettent en travers de leur propre chemin en payant d'énormes sommes d'argent public pour maintenir à flot des activités de pêche préjudiciables et destructives, a déclaré M. Attenborough dans le message vidéo qu'il a adressé à la session organisée par The Pew Charitable Trusts, l'International Institute for Sustainable Development (IISD) et Friends of Ocean Action. Il est encore possible de renverser la vapeur en saisissant l'occasion qui se présente et en concluant un accord mondial pour redonner aux océans leur abondance et leur diversité d'antan, a-t-il dit.

Il est demandé, dans l'Objectif de développement durable 14.6, d'interdire certaines formes de subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, de supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et de s'abstenir d'en accorder de nouvelles d'ici à 2020. Dans la Décision ministérielle sur les subventions à la pêche adoptée en 2017, les Membres sont aussi convenus de continuer à participer de manière constructive aux négociations sur les subventions à la pêche en vue d'adopter un accord pour la fin de 2019.

“Nous avons moins de trois mois pour respecter l'échéance de fin d'année. Si nous ne respectons pas cette échéance, nos ressources marines n'attendront pas — elles continueront de décliner”, a déclaré le Directeur général Roberto Azevêdo lors de la session, en réponse au message de M. Attenborough. “Cela devrait être une préoccupation urgente pour nous tous.”

“Ces règles ont également une importance économique et sociale. Plus de 40 millions de personnes dans le monde gagnent leur vie grâce à la pêche, et de nombreuses communautés pauvres n'ont pas d'autre source de nourriture ni d'autre moyen de subsistance. L'épuisement des stocks affaiblira grandement l'activité économique des communautés côtières, et des millions de personnes dans le monde perdront leur gagne-pain”, a-t-il ajouté.

Le texte intégral de sa déclaration est disponible ici.

En 2018, les subventions mondiales à la pêche s'élevaient à 35,4 milliards de dollars EU, dont 22 milliards sont considérés comme responsables de l'augmentation de la capacité des flottes de pêche, a déclaré Ussif Rashid Sumaila de l'Université de la Colombie britannique, se référant aux dernières estimations publiées le mois passé.

Depuis le début des négociations sur les subventions à la pêche à l'OMC en 2001, l'état des stocks mondiaux de poissons n'a cessé de se détériorer, a dit Alice Tipping, de l'IIDD. En 2004, 24% des stocks mondiaux de poissons étaient surexploités et en 2015 ce chiffre était passé à 33%, a-t-elle ajouté. Ce problème s'aggrave d'autant plus que les responsables du commerce procrastinent, a-t-elle dit.

Dans l'intervalle, continuer à accorder des subventions excessives au secteur de la pêche est une “folie”, a déclaré Peter Thomson, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les océans. Il vaudrait mieux réorienter les subventions à la pêche préjudiciables vers des projets en faveur des communautés côtières qui assurent leur résilience et établissent des pratiques durables, a-t-il dit.

L'Ambassadeur du Canada, Stephen de Boer, a souligné que l'OMC demeure l'instance la mieux placée pour conclure avec succès un accord sur les subventions à la pêche. Les Membres de l'OMC sont des experts en matière de subventions et c'est l'organisation où les règles sont établies pour discipliner ces paiements de l'État, a-t-il dit. En outre, pour que l'accord soit efficace, il doit être multilatéral et impliquer tous les acteurs clés. Pour ces raisons, les négociations doivent avoir lieu et être conclues à l'OMC, a-t-il ajouté.

“Nous ne pouvons pas faire abstraction d'acteurs clés”, a déclaré M. de Boer. “Si nous ne faisons rien, nous serons tous perdants. Cette négociation nous oblige à penser à demain.”

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