EXAMEN GLOBAL DE L’AIDE POUR LE COMMERCE DE 2019

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Le thème du septième Examen est la question de savoir comment le commerce peut contribuer davantage à la diversification et l'autonomisation économiques, en mettant l'accent sur l'élimination de l'extrême pauvreté, en particulier par la participation active des femmes et des jeunes. Cet événement réunit plus de 20 chefs d'organisations internationales ou leurs adjoints et plus de 30 ministres et vice-ministres du monde entier, ainsi que des représentants d'organismes de développement, du secteur privé et de la société civile.

Les intervenants qui ont pris la parole à la séance plénière d'ouverture de cet événement de trois jours ont souligné l'importance d'un système commercial multilatéral qui soit stable et prévisible comme pilier essentiel pour assurer une répartition plus large des avantages du commerce.

Dans les remarques qu'il a présentées à la séance plénière d'ouverture, le Directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo, a dit que la diversification et l'autonomisation étaient importantes, car elles contribuaient à renforcer la résilience des économies.

"Elles aident les pays à participer davantage aux flux commerciaux mondiaux, tout en facilitant les possibilités de s'élever dans la chaîne de valeur, a dit M. Azevêdo. Et tout cela contribue ensuite à instaurer des perspectives et des possibilités meilleures en vue d'améliorer les moyens de subsistance."

Grâce aux initiatives d'Aide pour le commerce, des progrès importants ont été réalisés en vue d'atteindre ces objectifs, a déclaré M. Azevêdo. Dans le même temps, a-t-il dit, de graves déséquilibres subsistent, et la diversification est inhibée par des facteurs tels que le manque d'accès au financement du commerce, le manque d'infrastructures réglementaires en matière de qualité, les inégalités entre hommes et femmes, la fracture numérique et la dégradation de l'environnement.

"Je tiens à souligner que la réalisation de progrès dans chacun des domaines que j'ai mentionnés jusqu'à présent dépend d'un facteur: le maintien des fondements assurés par le système commercial multilatéral … Il est essentiel de remédier aux tensions qui aboutissent à accroître des obstacles au commerce et à freiner la croissance des échanges." Les remarques complètes de M. Azevêdo sont disponibles ici.

Dans ses remarques liminaires à la séance d'ouverture plénière, le Premier Ministre du Cambodge, M. Hun Sen, a souligné les réalisations auxquelles son pays, un important bénéficiaire de l'Aide pour le commerce, était parvenu en utilisant le commerce comme moteur de croissance et de développement. Les exportations cambodgiennes avaient plus que doublé au cours des six dernières années et s'étaient diversifiées vers un plus grand nombre de produits haut de gamme et vers de nouveaux marchés d'exportation.

"En tant que petite économie, a dit le Premier Ministre, le Cambodge est convaincu des avantages de la mondialisation et de la coopération internationale fondée sur les règles multilatérales."

Angel Gurría, Secrétaire général de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), a dit que la voie vers la diversification économique devenait de plus en plus complexe en raison d'une croissance laborieuse des échanges et de l'investissement étranger direct. En outre, les tensions commerciales et les appels renouvelés au protectionnisme touchaient de façon particulièrement dure les plus vulnérables.

"L'incertitude est le principal ennemi de la croissance", a-t-il déclaré. Les pays les moins avancés en particulier, ainsi que les pays enclavés et les petits États insulaires en développement et fragiles pouvaient "difficilement absorber le coût des incertitudes mondiales".

Ce thème de la diversification et de l'autonomisation économiques occupe une place centrale dans le dernier rapport de suivi et d'évaluation de l'Aide pour le commerce établi par l'OCDE et l'OMC, qui a été lancé lors de l'Examen.

L'enquête de 2019 montre que la diversification et l'autonomisation économiques sont des objectifs fondamentaux des stratégies et politiques commerciales et de développement des Membres de l'OMC et des observateurs et que bon nombre de participants à l'exercice soulignent que la diversification économique ouvre la voie à l'autonomisation économique.

Le rapport contient aussi 86 profils de pays établis dans le cadre de l'Aide pour le commerce, qui donnent des informations factuelles destinées à stimuler le débat sur les tendances observées concernant l'Aide pour le commerce, les coûts du commerce, les résultats commerciaux et le développement au niveau des pays. L'objectif est de comparer les résultats d'un pays sur la base de quatre catégories d'indicateurs suivis sur la période 2006-2017 et, pour certains indicateurs, au regard de groupes de pays servant de points de référence.

Depuis le lancement de l'Initiative Aide pour le commerce il y a plus de dix ans, plus de 409 milliards de dollars EU ont été versés à 146 pays ou territoires pour les aider à renforcer leurs infrastructures et capacités commerciales. Plus de 178 000 projets de l'Aide pour le commerce ont été financés depuis 2006.

Le rapport indique que 53% des pays en développement et 66% des pays les moins avancés ont fait état de progrès dans la diversification économique depuis le lancement de l'Initiative Aide pour le commerce. La plupart des versements effectués ces dernières années au titre de l'Aide pour le commerce visaient essentiellement à aider les pays bénéficiaires à renforcer leur infrastructure économique. Des versements ont également été utilisés pour aider les bénéficiaires à élaborer et renforcer leurs politiques et leurs réglementations commerciales, notamment la politique commerciale et la gestion administrative ainsi que la facilitation des échanges.

En remédiant aux contraintes qui pèsent sur l'offre et l'infrastructure commerciale dans les pays en développement et, en particulier, les pays les moins avancés, l'Aide pour le commerce peut rendre le commerce plus inclusif et faire en sorte que ses bienfaits soient mieux et plus largement répartis.

Une séance plénière de l'Examen tenue l'après-midi était consacrée à la coopération Sud-Sud au service de la diversification et de l'autonomisation économiques. Les intervenants ont dit qu'il fallait des efforts "triangulaires" comportant à la fois une coopération entre pays en développement et entre pays développés et pays en développement.

Alors que le commerce Sud-Sud est passé des combustibles et des minéraux à davantage de produits manufacturés et que le numérique se développe avec un accès plus large aux paiements électroniques dans le monde, il reste des difficultés pour mettre en place une coopération Sud-Sud pleinement efficace, ont dit les intervenants. Ces difficultés sont, entre autres, des contraintes liées au renforcement des capacités, aux ressources et à la connectivité.

Généralités

L'Initiative Aide pour le commerce a été lancée à la Conférence ministérielle de Hong Kong en décembre 2005. En février 2006, l'OMC a établi une Équipe spéciale dans le but de "rendre opérationnelle" l'Aide pour le commerce. Le but de l'examen global est de renforcer le suivi et l'évaluation de l'Aide pour le commerce pour inciter fortement les donateurs comme les bénéficiaires à faire avancer le programme d'Aide pour le commerce.

L'OMC travaille en collaboration avec plusieurs acteurs clés dans le cadre de l'initiative Aide pour le commerce et encourage la coordination entre eux, afin de mettre en œuvre les recommandations de l'Équipe spéciale. Ces acteurs sont les suivants: la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, le Centre du commerce international (ITC), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU (CEA/ONU), la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique de l'ONU (CESAP), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), la Banque mondiale, l'Organisation mondiale des douanes, le Cadre intégré renforcé, et le Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce.

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Publié en 2019

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