FORUM PUBLIC DE L’OMC

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Le Forum public est la principale activité de communication annuelle de l'OMC, qui offre aux parlementaires, aux représentants d'entreprises d'envergure mondiale, aux étudiants, aux universitaires et aux organisations non gouvernementales un cadre unique pour se rencontrer et débattre d'un large éventail de questions relatives à l'OMC et de certains thèmes d'actualité majeurs concernant le commerce et le développement.

Le Directeur général Azevêdo a indiqué que 3200 participants - soit 30% de plus que l’an dernier - s’étaient inscrits au Forum cette année, qui a proposé 140 séances sur quatre jours, un record absolu. 

« Un tel enthousiasme est rassurant », a dit le Directeur général lors de la séance plénière d’ouverture. « Il démontre que nous posons les bonnes questions - et que nous œuvrons ensemble à trouver des réponses ».

Pendant les séances de haut niveau du Forum, les participants examineront comment les pays, les entreprises et les négociants peuvent se préparer et s'adapter au mieux à un monde en évolution, ce que les milléniaux et la génération Z attendent du commerce mondial, l'importance croissante des services dans les échanges internationaux et la façon dont l'OMC peut faire face à un monde en mutation rapide. En outre, le Forum sera l'occasion de lancer l'édition 2019 du Rapport sur le commerce mondial, intitulée "L'avenir du commerce des services".

Les intervenants principaux de la séance plénière d'ouverture ont abordé ces thèmes centraux, ainsi que d’autres, notamment l’importance d’un système commercial multilatéral fondé sur des règles dans une période d’incertitude, et la manière de faire en sorte que les règles du commerce international soient harmonisées avec les politiques environnementales pour garantir que le commerce apporte une contribution positive au développement durable.

Le DG Azevêdo a ouvert les débats en soulignant la nécessité que tous les participants au commerce mondial, y compris l’OMC, reconnaissent un environnement commercial qui connaît un changement technologique rapide, et qu’ils s’y adaptent.

« Nous devons changer, car la technologie progresse, davantage de services prennent un caractère marchand, et de nouvelles générations entrent sur le marché du travail », a-t-il déclaré. « Mais, naturellement, certaines choses ne changent pas. Les gens veulent toujours des emplois décents. Ils ont besoin de sécurité quant à leurs propres perspectives, ainsi qu’à celles de leurs enfants ».

« Les nouvelles technologies ont le potentiel d’accroître les capacités humaines et d’instaurer une prospérité inclusive », a poursuivi le Directeur général. « Elles pourraient aussi générer du chômage, des inégalités, et des années d’instabilité et de troubles. Notre futur dépendra des politiques que nous choisirons, au niveau national comme au niveau international.

« Nos discussions actuelles sur la réforme de l’OMC sont un élément de réponse. Elles offrent aux Membres la possibilité de définir, en coopération, des règles à somme positive pour l’économie du XXIème siècle. » Le texte intégral de son allocution est disponible ici.

Jeffrey Sachs, Directeur du Centre pour le développement durable de l’Université de Columbia, a dit que l’importance du système commercial multilatéral était illustrée par la Grande Dépression des années 1930, lorsqu’une vague de mesures protectionnistes a contribué à des événements qui ont conduit à « l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire mondiale »: la Seconde Guerre mondiale.

« Nous avons beaucoup à faire pour protéger l’OMC et le système commercial mondial », a-t-il dit.  « Nous en dépendons, nous prospérons grâce à lui, nous avons connu la plus longue période de croissance mondiale grâce à lui, (et) il est vital pour la paix … Coexister dans un système multilatéral est le plus grand défi auquel nous sommes confrontés à l’heure actuelle, et l’immense majorité de la population mondiale s'accorde sur ce point. »

Mais pour que le système continue à prospérer, les gouvernements doivent remédier aux inégalités intérieures en matière de revenu que le commerce peut aggraver en l’absence de politiques gouvernementales effectives, a fait valoir Sachs. Il est tout aussi important que le système commercial multilatéral s’aligne sur les efforts déployés à l’échelle internationale pour faire face au changement climatique et préserver la biodiversité afin de garantir que le commerce soutienne le développement durable. « Cette cohérence du système reste à mettre en place », a-t-il souligné.

Tina Fordham, Directrice et Analyste principale des politiques mondiales auprès de la société financière Citi, a indiqué que les règles commerciales multilatérales « sont comme une maison: on la croit inébranlable jusqu’à ce qu’elle s’écroule. Les règles ont jeté les fondations d’une ère de prospérité, mais aussi de paix. »

Elle a toutefois mis en garde: les turbulences politiques « vont durer un certain temps ».  Elles ne sont pas forcément néfastes, car elles peuvent induire un changement positif, et déboucher sur des stratégies plus durables et inclusives. Mais les initiatives visant à améliorer les dispositifs de protection sociale pour relever les défis futurs, comme l’impact de l’automatisation sur l’emploi, ne deviendront probablement nécessaires que si les employés de bureau commencent à perdre leur travail à cause des changements technologiques.

Melanie Kreis, Directrice financière du Groupe Deutsche Post DHL, a montré les changements importants que le commerce avait subi en raison du développement du commerce électronique, qui représente une « possibilité immense de rendre le commerce plus inclusif » en axant davantage le commerce sur les petites entreprises Internet, et non plus sur les grandes entreprises.

Mme Kreis a toutefois fait valoir que pour que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, tirent pleinement parti du commerce électronique, des règles mondiales s’imposent dans ce domaine. La mise en œuvre intégrale de l’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges par les gouvernements serait aussi utile aux entreprises.

« Il s’agit à l’évidence d’un processus assez long. Rome ne s'est pas faite en un jour, mais nous observons des progrès, qui vont dans la bonne direction », a-t-elle déclaré.

En outre, plusieurs intervenants principaux ont souligné l’importance de la participation des jeunes au commerce et de leurs attentes pour l’avenir. 

Adebola Williams, PDG de la société nigériane de média RED, a précisé qu’Internet avait « démocratisé l'espace commercial » et qu’en Afrique, le continent le plus jeune, « les choses évoluent vraiment vite, la technologie change véritablement la donne pour la jeunesse. »  Un système fondé sur des règles reconnu comme une source d’équité et de débouchés est crucial pour garantir le soutien et la participation des jeunes.

« C’est une nouvelle génération d’Africains qui porte le changement. Ils veulent être impliqués, ils veulent faire du commerce différemment, ils veulent l’égalité et l’équité », a dit M. Williams.

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