La publication "Trade Finance and the Compliance Challenge: A Showcase of International Cooperation" ("Le financement du commerce et le défi de la mise en conformité: Une vitrine de la coopération internationale") met en évidence le déficit colossal qui existe actuellement en matière de financement du commerce (1 500 milliards de dollars EU) et analyse les raisons pour lesquelles les banques internationales ne s'engagent pas suffisamment dans ce type de financement. Elle met en évidence les défis liés au respect de la réglementation et les efforts réalisés par les organisations internationales, telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Société financière internationale (SFI), pour remédier à ce problème. Des études de cas décrivent les projets de renforcement des capacités menés avec des banques multilatérales de développement dans le but d'accroître la disponibilité du financement du commerce.

D'après le rapport, les projets de renforcement des capacités menés par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque asiatique de développement (BAsD) et la Société internationale islamique de financement du commerce aident les organismes de financement du commerce des pays en développement à prendre en compte les prescriptions réglementaires, ce qui pourrait les aider par la suite à traiter les demandes de financement du commerce émanant de petites entreprises, au lieu de les rejeter.

Plus de 400 professionnels ont participé aux récents séminaires décrits dans les études de cas. Le programme de renforcement des capacités prévu par les banques de développement pour 2019 devrait être suivi par près de 1 000 participants dans les pays où le déficit de financement du commerce est le plus important.

Lors de la présentation du rapport, le Directeur général, Roberto Azevêdo, a dit ce qui suit:

"Nous avons engagé un nouveau dialogue avec les différents partenaires afin de mieux comprendre les problèmes et de rechercher les solutions possibles. Nous avons approfondi nos travaux de renforcement des capacités dans le financement du commerce. La publication que nous présentons aujourd'hui expose les résultats de ce partenariat.

Cette mobilisation est cruciale pour aider les négociants et leurs institutions financières à s'adapter au nouvel environnement réglementaire. Nous devons poursuivre nos efforts pour que les flux de financement du commerce soient redirigés vers les pays qui ont été désertés ou considérés comme à haut risque ces dernières années.

C'est un très bon exemple de coopération internationale permettant d'obtenir des résultats réels, concrets sur le terrain. Les déficits que j'ai évoqués ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Ils exigent des efforts constants de la part de nos organisations et d'autres organismes, qui doivent œuvrer de concert de manière permanente. C'est pourquoi nous devons poursuivre sur notre lancée". Le discours entier est disponible ici.

M. Philippe Le Houérou, Directeur général de la SFI, a dit ce qui suit:

"Les pays fragiles et à faibles revenus constituent plus de la moitié de nos engagements au titre de notre programme phare pour le commerce, et nous entendons accroître cette part au moyen de nos différents programmes relatifs au commerce. Nous sommes également déterminés à continuer de collaborer avec l'OMC et nos homologues des banques multilatérales de développement. Aidons les banques centrales et locales à renforcer leurs capacités et à mettre en œuvre de nouvelles plates-formes et de nouveaux outils qui répondent efficacement aux défis liés à la mise en conformité et à la réglementation."

Parmi les autres participants à la discussion figuraient Bambang Susantono (Vice-Président, BAsD), Benedict Oramah (Président, Banque africaine d'import-export), Hani Salem Sonbol (Directeur général, Société internationale islamique de financement du commerce) et Francis Malige (Directeur général, Institutions financières, BERD).