25ÈME ANNIVERSAIRE DE L’OMC

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Guy Ryder, Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a dit que l’OMC avait contribué à stimuler la croissance et le dynamisme de l’économie mondiale. Cela a permis à l’OIT de promouvoir la réalisation de bon nombre de ses objectifs, tels que la création de possibilités de travail décent et la réduction de la pauvreté, a-t-il déclaré.  

Il a noté qu’aujourd’hui, 50 pour cent des accords commerciaux négociés au cours de la dernière décennie contenaient des dispositions relatives au travail. Dix ans auparavant, ce chiffre aurait été de 20 %. Il a également noté qu’un tiers des accords commerciaux régionaux négociés et notifiés à l’OMC contenaient des dispositions relatives au travail.

En ce qui concerne l’avenir, M. Ryder a déclaré qu’il devenait de plus en plus difficile de conclure des accords commerciaux sans tenir compte de leurs conséquences sociales et de leurs effets sur le travail et l'environnement. Il a ajouté qu'il serait bon de réfléchir à la manière dont les relations interorganisations pourraient être modifiées pour traiter les questions émergentes.

Céline Charveriat, Directrice exécutive de l'Institute for European Environmental Policy, a souligné que le monde devait se concentrer sur le type de commerce qu'il lui fallait pour l’aider à se remettre de sa situation actuelle et devenir neutre pour le climat d’ici à 2050.

Elle a dit que l’OMC devait être un lieu de partage équitable des avantages et des risques découlant de la mise en place d'un commerce respectueux de l'environnement. L’OMC est la seule instance possible pour mettre fin aux subventions préjudiciables à l’environnement, a-t-elle ajouté.

Elle a souligné trois mesures immédiates pour que l’OMC aide le monde à atteindre un niveau de vie plus durable pour tous à la suite de la COVID-19. Premièrement, elle espérait que le dialogue structuré sur le commerce et la durabilité environnementale, engagé par 49 Membres de l’OMC, réunirait toutes les parties prenantes et tous les gouvernements pour lancer un débat sur l’écologisation du commerce en vue d’une reprise verte. Deuxièmement, elle a souligné que la nouvelle Directrice générale devrait faire de la question de la durabilité sa priorité absolue. Troisièmement, les Membres de l’OMC devraient finaliser un accord sur les subventions à la pêche.

Joshua Bolten, Président-Directeur général de Business Roundtable (États-Unis), a dit que l’économie mondiale avait beaucoup changé au cours des 25 dernières années et que l’OMC devait s'adapter. Il a noté en particulier les défis posés par l’émergence de la Chine en tant qu’acteur dominant dans le commerce mondial.

Il a dit ce qui suit: “Seul un programme de réformes audacieux et complet peut restaurer le rôle central de l’OMC et lui garder sa raison d'être. Ceux d'entre nous qui croient au système multilatéral dans le cadre de l’OMC doivent s'unir pour prouver qu’il est capable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Si nous ne sommes pas d’accord avec ce qui s’est passé dans le domaine du commerce au cours des dernières années, nous devons démontrer que l’OMC peut évoluer et produire des résultats.”

Soumaya Keynes, rédactrice sur le commerce et la mondialisation du magazine The Economist, a partagé des extraits d’un article publié dans l’édition d’avril 1994 de The Economist sur la création de l’OMC et sur l’interaction des gouvernements en matière de politique commerciale. Elle a souligné que c’était maintenant l’occasion pour tous les Membres de tirer des enseignements du passé et de réfléchir à ce qu’ils souhaitaient obtenir de l’institution. Ils doivent réfléchir à ce qu’ils souhaitent mettre dans le système et à la responsabilité qu’ils doivent assumer sur des questions telles que les subventions, le changement climatique, les subventions à la pêche et la pandémie, a-t-elle dit.

Martin Chungong, Secrétaire général de l’Union interparlementaire, a dit que la réponse aux défis de l’OMC ne pouvait être dissociée des efforts déployés pour relever les défis du multilatéralisme d’aujourd’hui. Il a évoqué les propositions de la communauté parlementaire mondiale pour résoudre la crise du système de règlement des différends et exploiter la technologie et l’innovation pour créer une croissance et un développement durables.

Il a ajouté: “Nous devons renforcer les capacités des institutions, y compris les parlements, pour faire en sorte qu’elles s'engagent en ce qui concerne l’OMC et le système commercial fondé sur des règles au niveau mondial.” Il a également souligné qu’il fallait créer un environnement approprié pour permettre aux femmes de participer pleinement à l’économie.

Frank Heemskerk, Secrétaire général de la Table ronde des industriels européens, a dit que l’OMC était l’épine dorsale du système commercial et garantissait la stabilité non seulement pour les grandes entreprises, mais aussi pour les plus petites.

Il a dit que l’économie et le renforcement du système de règlement des différends, la lutte contre la distorsion des échanges et la facilitation du commerce numérique étaient tous des éléments importants. Une coopération plus structurée entre l’OMC, la société civile et l’industrie, sous la forme d’un organe consultatif, serait souhaitable, a-t-il indiqué.

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