SOUS-COMITÉ DU COTON

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Activités d’aide au développement en faveur du coton

Le groupe “Coton-4” (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) a affirmé qu'il était important de soutenir les projets d’aide au développement en faveur du coton conçus localement, y compris le projet “Route du coton”, qui visait à promouvoir le secteur cotonnier en améliorant la capacité de transformation locale et en développant les chaînes de valeur coton-textile au niveau régional. Les intervenants se sont félicités du fait que la composante du projet relative aux coproduits du coton, dans le cadre de laquelle les producteurs de coton cherchent à tirer d'autres avantages de la production de coton, soit déjà mise en œuvre avec succès par l’OMC, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et le Centre du commerce international.  

Le Comité consultatif international du coton (CCIC) a présenté l’évolution récente des marchés mondiaux du coton, soulignant que les rendements régionaux moyens de l’Afrique subsaharienne étaient d'environ 370 kg/ha, contre une moyenne mondiale de 800 kg/ha.

Le Directeur exécutif du CCIC a présenté de nouveaux outils de formation numériques mis au point grâce aux fonds de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Ces outils visent à aider les agriculteurs des pays en développement à lutter contre les parasites et à suivre les bonnes pratiques agricoles grâce à la réalité virtuelle et à une application interactive. Les pays du groupe “Coton-4” et d’autres pays en développement ont souligné les difficultés rencontrées par les petits exploitants pour acheter des smartphones et accéder à une connexion à Internet fiable. Ils ont appelé l’attention sur le risque d’accroissement de la fracture numérique pour les producteurs de coton des pays les moins avancés.

La dernière révision du Tableau évolutif (WT/CFMC/6/Rev.28), document de base de l’OMC sur l’aide au développement en faveur du coton, contient des renseignements actualisés sur les projets concernant spécifiquement le coton présentés par l’Australie, le Brésil, l’Union européenne, la France et le Cadre intégré renforcé (CIR). La France a notifié à l’OMC la conclusion de cinq programmes concernant le coton, tandis que les États-Unis ont fourni des renseignements sur la conclusion d’un programme.

S’agissant des projets d’agriculture et d’infrastructure ayant une composante dédiée au coton, le Japon a notifié à l’OMC environ 24 nouveaux projets pour un montant total de plus de 688 millions d'USD en faveur de 8 pays africains. Il a également notifié à l’Organisation l’achèvement de six projets pour un montant décaissé de plus de 95 millions d'USD en faveur de quatre pays africains.

Les États-Unis ont notifié l’achèvement de neuf projets pour un montant décaissé de plus de 447 millions d'USD.

Pour ce qui est des engagements au titre des projets en cours, la dernière révision du Tableau montre une tendance à la baisse tant pour les programmes concernant spécifiquement le coton que pour les programmes relatifs à l’agriculture et aux infrastructures, les engagements en question ayant diminué de 9% et 38%, respectivement, par rapport à la période considérée précédente.

Tous les exposés sont disponibles ici.

Les exposés sur la production, la transformation et la durabilité du coton préparés pour la réunion par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, l'Initiative pour un meilleur coton et Gherzi, une société de développement de l'industrie textile basée à Zurich, sont disponibles ici.

Journée mondiale du coton

Le Secrétariat de l’OMC a présenté un rapport (TN/AG/SCC/W/33WT/CFMC/61) sur le lancement de la Journée mondiale du coton à l’OMC le 7 octobre 2019 et une vidéo sur les temps forts de l'événement. Le Burkina Faso, s’exprimant au nom du groupe “Coton-4” et des 36 pays africains producteurs de coton, a souligné qu'il était important d'officialiser la Journée mondiale du coton à la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui aurait lieu en septembre. Il a dit souhaiter que les Membres soutiennent le projet de résolution du groupe “Coton-4” visant à proclamer le 7 octobre comme la Journée mondiale du coton.

Négociations commerciales et transparence

L’Ambassadrice Gloria Abraham Peralta (Costa Rica) a présidé la treizième discussion spécifique sur le coton tenue le 30 juillet 2020, sa première réunion depuis son élection à la présidence de la Session extraordinaire du Comité de l’agriculture.  S'agissant de l’état d’avancement des négociations sur l’agriculture et le coton menées à l’OMC, l’Ambassadrice Peralta a reconnu que “le coton [était] un sujet d’intérêt majeur” et a encouragé les Membres à participer de manière constructive aux discussions sur le marché mondial du coton et les facteurs influant sur l'efficacité de ce marché.

L'Ambassadrice Peralta a fait part de son intention de convoquer des réunions informelles vers la mi-septembre pour définir la voie à suivre dans la perspective de la douzième Conférence ministérielle.  Elle convoquerait également des réunions de la Quadrilatérale plus (un groupe de 13 Membres) pour permettre aux Membres d’échanger des vues concernant les négociations sur le coton, a-t-elle dit. Elle a souligné l’importance de la Déclaration conjointe sur les négociations sur le coton (TN/AG/SCC/GEN/21), dans laquelle les cosignataires se sont engagés à “intensifier” les discussions sur les facteurs ayant un effet négatif sur le commerce et les marchés du coton, dans le but d’accroître la transparence, et a appelé les Membres à donner effet à cet engagement.

Le groupe “Coton-4” a repris à son compte l’appel lancé par la Présidente et a exhorté les Membres à mettre pleinement en œœuvre la Décision ministérielle de Nairobi sur le coton, à éliminer les subventions à l’exportation de coton et à accorder un accès en franchise de droits et sans contingent aux exportations de coton des pays les moins avancés.

Le Comité consultatif international du coton (CCIC) a fait état d’une forte corrélation négative entre les subventions et les prix du coton. Compte tenu des mesures exceptionnelles adoptées en réponse à la pandémie de COVID-19, le groupe “Coton-4” a appelé les Membres à lever toutes les mesures restrictives pour le commerce afin de faciliter la fourniture et les exportations de produits médicaux essentiels et de produits agricoles de base, en particulier les produits du coton.

L’Union européenne a souligné l’importance de la transparence dans les négociations et a exhorté les Membres à redoubler d’efforts pour se conformer aux obligations de notification et répondre volontairement au questionnaire sur les politiques concernant le coton. Le Pakistan a appelé à un aboutissement rapide des négociations sur le coton, en particulier après la pandémie de COVID-19. Le Brésil a fait observer que le règlement de la question du soutien interne en faveur du coton restait une priorité. La Chine a souligné que la première étape des négociations devrait consister à éliminer l'ensemble du soutien par produit et du soutien autre que par produit au-delà d’un pourcentage mineur de soutien autorisé sur une base annuelle (de minimis).

Faute de temps, la Présidente a indiqué que l’exposé du Secrétariat de l’OMC sur la “note d’information” révisée (document TN/AG/GEN/34/Rev.12 et ses deux addenda) serait publié en ligne. Ce document rassemble des renseignements actualisés sur les politiques concernant le coton au titre des trois piliers que sont le soutien interne, l’accès aux marchés et la concurrence à l’exportation.

La Présidente a signalé que les réponses au questionnaire du Secrétariat sur les politiques concernant le coton avaient diminué, probablement du fait de la pandémie, et a encouragé les Membres à continuer de participer à cet exercice.  

L’ordre du jour de la réunion est disponible ici.

Séance d’information sur la COVID-19: “Des faits aux solutions”

À la demande du groupe “Coton-4”, le Secrétariat de l’OMC a organisé une séance d’information sur l’incidence de la COVID-19 sur le commerce du coton qui a coïncidé avec la treizième discussion spécifique sur le coton. L’objectif de cette séance était de parvenir à une compréhension commune des faits et des chiffres concernant l’impact de la pandémie COVID-19 sur les chaînes de valeur du coton et d’engager un dialogue sur les solutions possibles.

Le DGA Wolff, qui a présidé la séance, a souligné qu’il était important de faire de la recherche de solutions immédiates aux effets à court terme de la pandémie une occasion d’apporter des améliorations à long terme qui profiteraient à l’ensemble de l’industrie cotonnière, en particulier aux pays producteurs de coton les plus vulnérables.

M. Kai Hughes, du CCIC, a ouvert la discussion par un exposé fournissant des chiffres mondiaux sur le commerce du coton et l’impact de la COVID-19, notant que la pression à la baisse exercée sur les prix internationaux du fait de la baisse de la demande de coton aurait des effets durables. Un exposé présenté conjointement par Heike Ostermann (GIZ) et Belinda Edmonds (African Cotton Foundation) portait sur les problèmes rencontrés par les petits exploitants et sur les solutions offertes par la coopération intra-africaine, sur les activités à valeur ajoutée et sur les préférences commerciales prévues par des textes législatifs tels que la Loi sur la croissance et les perspectives économiques de l'Afrique, qui vise à aider les économies de l’Afrique subsaharienne et à améliorer les relations économiques entre les États-Unis et la région.

La séance s’est achevée par des interventions de M. Idrissa Ouedraogo (FORGE Afrique), de M. Marco Mtunga (Président de l’Association cotonnière africaine) et de M. Charles Jannet (responsable du commerce du coton, ECOM Agroindustrial Corporation Ltd et Vice-Président de l’AFCOT), qui ont fourni respectivement des renseignements spécifiques à l’Afrique de l’Ouest, à l’Afrique orientale et australe et aux acheteurs du secteur privé exerçant des activités intégrées en Afrique de l’Ouest.

M. Ouedraogo a mis en exergue les effets négatifs observés en Afrique de l’Ouest en citant l'exemple du Mali, où 20% seulement de la récolte de coton avait été vendue à la mi-juin 2020. M. Mutunga a souligné la nécessité d’améliorer les services de vulgarisation dans toute l'Afrique, car ces services donnaient aux cultivateurs de coton des indications sur les meilleures pratiques.

M. Jannet a noté qu’une augmentation de la demande de coton en provenance du Bangladesh offrait une possibilité pour les exportations africaines de coton, même si le prix restait bas. Bien que les achats aient été affectés par la COVID-19, la chaîne d’approvisionnement certifiée permettait aux entreprises d'honorer leurs engagements d’achat.

Les participants, à la fois dans la salle de réunion et à distance, ont souligné les obstacles particuliers auxquels se heurtaient les entreprises cotonnières, en particulier en Afrique. Ces obstacles incluaient le besoin urgent d'honorer les contrats et de trouver des solutions afin de sauver la production africaine de fibre de coton pour la campagne 2019/20, production qui était bloquée dans les ports et sur les plates-formes de transport et qui représentait 70% de la production totale. Les intervenants ont souligné qu’en l’absence de soutien et de stratégies à long terme pour relancer l'ensemble des activités de la chaîne de valeur du coton en Afrique, des millions de personnes sur tout le continent tomberaient en dessous du seuil de pauvreté.

Le programme et les exposés sont disponibles ici.

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