S'exprimant à l'issue de la réunion, le Directeur général, Roberto Azevêdo, a dit:

“La crise sanitaire la plus grave depuis un siècle a provoqué la pire crise économique qu'il nous ait été donné de vivre. Elle a déjà des incidences sociales et économiques considérables: effondrement de la production, pertes d'emplois massives et augmentation de la faim. Des années de progrès durement obtenus en matière de développement risquent d'être perdues. Les économistes de l'OMC prévoient un fort recul du commerce dans toutes les régions et tous les secteurs.

Le commerce sera une composante importante de la reprise économique. Les mesures budgétaires et monétaires exceptionnelles que nous avons vues sont essentielles, et bienvenues. Toutefois, les politiques commerciales doivent aller dans le même sens. Une fermeture du commerce engendrerait des chocs inutiles du côté de l'offre, un ralentissement de la croissance, une baisse de la productivité, une augmentation de la charge réelle de la dette et une diminution du niveau de vie. La perturbation des chaînes d'approvisionnement transfrontières pour les équipements médicaux rendrait plus difficile et plus coûteux l'accroissement de la production dont nous avons tant besoin. Les restrictions au commerce des produits agricoles menacent de transformer une crise sanitaire en crise alimentaire.

Une crise sans précédent exige en réponse une solidarité sans précédent, et cela comprend la coopération en matière de commerce. Je salue les efforts déployés par la Chancelière, Mme Merkel, pour encourager une telle solidarité en Europe et dans le monde.”