COTON

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Le Directeur général adjoint Jean-Marie Paugam a présidé la réunion sur la dimension développement le 3 novembre, sous les auspices du Mécanisme du cadre consultatif du Directeur général sur le coton, tandis que l'Ambassadrice Gloria Abraham Peralta a facilité la discussion du 4 novembre sur les aspects commerciaux du coton.

Nouvelle étude de l'OMC : le coton est essentiel pour les PMA

À la réunion du 4 novembre, la Division de l'agriculture et des produits de base de l'OMC a présenté les principales conclusions d'une nouvelle étude à paraître sur les conséquences de la COVID-19 pour les PMA producteurs de coton. Cette étude est le fruit d'une coopération avec le Comité consultatif international du coton (CCIC) et d'autres partenaires.

Il ressort que le commerce du coton - fondamental pour le développement économique, les moyens d'existence du monde rural et la sécurité alimentaire de millions de personnes en Afrique — a été durement touché par la pandémie.

Les recettes d'exportation du coton représentent jusqu'à 10% de la création de valeur ajoutée totale du secteur agricole de certains PMA.

Or, en 2020, les recettes d'exportation ont diminué de 34% dans les 10 PMA sur lesquels porte l'étude, soit un manque à gagner de plus de 500 millions d'USD par rapport à l'année précédente.

L'étude montre aussi que la production et le commerce du coton ont repris dans de nombreux pays depuis la première flambée de COVID-19, une constatation confirmée par les données présentées par le CCIC au cours de la réunion.

En conclusion, le coton joue un rôle essentiel pour renforcer la résilience face aux chocs futurs, y compris dans le contexte des changements climatiques.

Conférence des partenaires à la CM12

L'étude a été préparée à la demande des Membres de l'OMC, formulée à la dernière discussion spécifique au mois de mai, pour éclairer les discussions lors de la “Conférence des partenaires” qui doit se tenir le 30 novembre en marge de la CM12 à l'appui des PMA producteurs de coton. Cette conférence vise à obtenir un soutien financier et technique des partenaires de développement pour aider les PMA producteurs à se remettre de la pandémie.

S'exprimant au nom du Groupe Coton-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) ainsi que d'autres pays africains producteurs, le Burkina Faso a accueilli favorablement l'étude; elle montrait que la crise liée à la COVID-19 avait eu un impact notable à la fois sur les populations et sur les échanges commerciaux des dix PMA analysés. Le Burkina Faso a en outre demandé aux partenaires de soutenir la reprise des pays du C-4 et d'autres PMA, et de trouver des “solutions structurelles durables” aux difficultés rencontrées dans le secteur cotonnier.

L'Ambassadrice Gloria Abraham Peralta était aussi d'avis que l'étude constituait une “bonne base” pour comprendre l'impact de la pandémie sur le coton dans les PMA. Elle a dit que la Conférence des partenaires aiderait les PMA à mobiliser des ressources techniques et financières.

Négociations commerciales: des divergences subsistent

Le Groupe Coton-4 a invité les autres Membres à rechercher des solutions de compromis, compte tenu de sa proposition présentée récemment qui préconisait de réduire le soutien au coton ayant des effets de distorsion des échanges. Certains Membres estiment que les progrès sur cette question doivent être liés aux progrès dans l'ensemble des négociations sur l'agriculture; ils considèrent donc le projet de texte de négociation figurant dans le document JOB/AG/215 comme une bonne base pour la poursuite des travaux, à la fois sur le soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges et sur l'amélioration de la transparence.

L'Ambassadrice Gloria Abraham Peralta a rappelé aux Membres qu'elle avait fait rapport sur les progrès concernant le coton lors d'une session de négociation avec les Ambassadeurs et autres Chefs de délégation le 28 octobre. (Son rapport est disponible ici.)

À moins d'un mois de la CM12, l'Ambassadrice a dit aux participants qu'elle réfléchissait au type de document qui pourrait être soumis aux Ministres du commerce pour examen. Elle a conclu que les Membres de l'OMC devaient continuer à collaborer de manière constructive pour réduire les écarts et trouver des terrains d'entente potentiels qui soient à la fois réalistes et crédibles.

Évolution des subventions au coton

Présentant une analyse de la production et du commerce du coton, le Directeur exécutif du CCIC, Kai Hughes, a dit que le soutien au coton avait diminué, mais restait élevé.

Le Secrétariat du CCIC évalue les subventions au secteur cotonnier à 6,95 milliards d'USD pour 2020/21, soit une baisse de 18% par rapport aux 8,51 milliards d'USD enregistrés en 2019/20. Dans cette analyse, les subventions au coton comprennent la protection à la frontière et les subventions aux transports, ainsi que le soutien direct, les prix de soutien minimaux, les subventions aux intrants et l'assurance-récolte.

M. Hughes a souligné une “forte corrélation négative entre les subventions et les prix du coton”, expliquant que les subventions baissent quand les prix sont élevés et augmentent quand les prix baissent.

L'analyse du CCIC indique aussi que, pendant la campagne de commercialisation 2019/20, la consommation mondiale de coton a chuté de près de 13% par rapport à l'année précédente, avant de connaître un rebond de même ampleur entre 2019/20 et 2020/21. De même, la production mondiale a reculé de 7% entre 2019/20 et 2020/21, mais le CCIC projette une augmentation de 6% entre 2020/21 et 2021/22.

Le Secrétariat de l'OMC a présenté une “note d'information” révisée (TN/AG/GEN/34/Rev.15 et deux addenda) rassemblant des renseignements actualisés sur les politiques concernant le coton (soutien interne, accès aux marchés et concurrence à l'exportation).

Diminution de l'aide au développement

À la réunion du 3 novembre, le Secrétariat de l'OMC a présenté des chiffres indiquant un gel des décaissements au titre de l'aide au développement pour le coton, en s'appuyant sur le “Tableau évolutif sur l'aide au développement en faveur du coton”.

Les partenaires de développement ont fourni un peu moins de 200 millions d'USD au titre de l'aide au développement spécifique en faveur du coton, soit environ deux tiers de l'aide fournie au niveau le plus haut il y a cinq ans.

Les données montrent aussi que le montant total de l'aide au développement spécifique en faveur de l'agriculture et des infrastructures connexes se situe autour de 2 milliards d'USD, soit environ moitié moins qu'il y a cinq ans.

Le Secrétariat a indiqué que le Bénin et le Burundi avaient présenté deux nouvelles demandes pour des projets d'aide au développement en faveur du coton, en vue d'obtenir un soutien à la fois technique et financier. Ces projets figuraient dans la dernière révision du Tableau évolutif.

Journée mondiale du coton

Le Secrétariat de l'OMC a rendu compte des activités organisées le 7 octobre pour la Journée mondiale du coton — la première à avoir lieu depuis que l'Assemblée générale des Nations Unies l'a officiellement reconnue et a proclamé qu'elle aurait lieu chaque année.

Le DGA Jean-Marie Paugam s'est dit convaincu que la résolution de l'ONU sur la Journée mondiale du coton produirait des résultats concrets qui amélioreraient le bien-être des populations et assureraient un avenir durable.

Il a ajouté : “La reconnaissance officielle par l'ONU d'une journée internationale du coton est avant tout la reconnaissance de tous les hommes et toutes les femmes qui tirent leurs moyens d'existence de la production, du traitement, de la transformation et de la commercialisation du coton.”

Prochaines réunions

Les prochaines “Journées du coton” à l'OMC sont programmées pour mai 2022.

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