DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT JEAN-MARIE PAUGAM

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Excellences, Mesdames et Messieurs, chers invités et participants en ligne, bienvenue à l'OMC.

Avant toute chose je veux remercier les quatre co-organisateurs — les gouvernements de l'Allemagne, de l'Équateur, du Ghana et du Viet Nam — d'avoir invité l'OMC à intervenir en ouverture de votre Conférence ministérielle sur les déchets marins et la pollution plastique.

Nous sommes très heureux d'avoir pu mettre à votre disposition les salles de réunions de l'OMC. Vous savez peut-être que notre bâtiment a d'abord été le siège historique de l'Organisation internationale du Travail. L'OMC est une organisation économique. Vous y venez pour parler d'environnement. Nous avons donc tous les ingrédients du développement durable pour inspirer vos travaux.

À travers ce soutien matériel à l'organisation de vos travaux, nous avons aussi voulu exprimer l'importance d'un dialogue et d'un soutien mutuel entre les thèmes du commerce et de l'environnement.

Depuis trop longtemps les questions du commerce et de l'environnement ont été approchées séparément et en silo. Au Secrétariat de l'OMC nous pensons qu'un dialogue nourri entre les “communautés”, les représentants des institutions en charge du commerce et d'environnement, est nécessaire pour résoudre les principaux défis du 21ème siècle auxquels nous faisons face. En ce sens, votre présence dans les locaux de l'OMC vous offrira, je l'espère, une opportunité pour réfléchir à ce que pourrait être le rôle du commerce pour promouvoir une économie du plastique qui soit circulaire et plus durable.

À cet égard, je voudrais vous dire un mot de la manière dont le sujet du plastique est aujourd'hui envisagé au sein de notre organisation.

Excellences, Mesdames et Messieurs: Comment considérer le plastique du point de vue de l'OMC?

Tout d'abord, il y a une prise de conscience croissante du fait que la façon dont nous produisons, consommons et éliminons les plastiques est très préjudiciable pour notre environnement et notre santé. L'accumulation de la pollution par les plastiques dans l'environnement met en danger les ressources océaniques et terrestres dont dépendent tant de nos communautés pour leur subsistance.

C'est pourquoi plusieurs de nos Membres considèrent qu'il est essentiel d'aller vers une économie plus circulaire et plus durable et qu'un tel effort doit inclure le commerce et le commerce des plastiques en tant qu'élément central.

Cette prise de conscience a déjà donné lieu à un certain nombre d'initiatives et d'actions. En novembre de l'année dernière, un groupe de Membres de l'OMC a lancé un Dialogue informel sur la pollution par les plastiques et le commerce des plastiques écologiquement durable. Depuis, les discussions sur le sujet ont plus que quadruplé à l'OMC, cherchant à identifier les principales possibilités de renforcement de la coopération commerciale pour soutenir les efforts nationaux, régionaux et mondiaux contre la pollution par les plastiques.

Les participants à ce dialogue abordent les multiples aspects de l'interaction entre le commerce et le défi de la pollution par les plastiques; depuis les “flux cachés” du commerce des “plastiques intégrés” jusqu'aux opportunités commerciales concrètes de substituts pour les plastiques et de matières premières secondaires durables.

Deuxièmement, le rôle que peut jouer la politique commerciale dans la lutte contre la pollution par les plastiques est de mieux en mieux compris. Il existe des outils spécifiques que les responsables des politiques commerciales peuvent utiliser pour contribuer à la réalisation des objectifs mondiaux concernant les plastiques. Ceux-ci comprennent:

  • les obstacles commerciaux aux biens et services environnementaux nécessaires à la circularité des plastiques;
  • les normes et réglementations nécessaires pour garantir la recyclabilité et la compostabilité;
  • la facilitation et le renforcement des capacités pour des chaînes d'approvisionnement plus circulaires;
  • ainsi que l'examen des facteurs économiques sous tendant les plastiques et les solutions de remplacement écologiquement durables, y compris les subventions préjudiciables.

Troisièmement, il est clair que les plastiques constituent un défi transfrontières et il est important de noter que, jusqu'à présent, le Dialogue informel a recueilli le soutien et la participation des Membres tant développés qu'en développement et des PMA, avec une attention particulière pour les petits États insulaires en développement. Je tiens à souligner cette dimension très importante: au sein de l'OMC, les discussions sur le plastique peuvent réellement favoriser le rapprochement entre les pays développés et les pays en développement.

Enfin, vous savez que la cause de la préservation des océans représente aujourd'hui la priorité numéro un de cette organisation: nous nous efforçons de conclure les négociations sur les subventions à la pêche qui ont été mandatées par l'ODD 14.6. Bien sûr, cette négociation n'a rien à voir avec les plastiques en tant que tels. Mais il va sans dire que la lutte contre la pollution plastique est également vitale pour la santé des océans.

Dans cette optique, je suis certain que nos Membres intéressés suivront de près vos discussions et vos travaux futurs concernant un éventuel instrument international sur les plastiques.

Enfin, je tiens à vous informer que l'OMC a éliminé toutes les matières plastiques de ses gobelets et emballages à la cafétéria: vous pouvez donc boire de l'eau en toute tranquillité dans nos locaux.

Je vous remercie.

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