DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT JEAN-MARIE PAUGAM

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Les politiques commerciales pourraient faire la différence pour ceux qui sont toujours fortement tributaires des cuisinières et combustibles traditionnels émettant des polluants toxiques. C'est ce qu'a déclaré le DGA Paugam à l'occasion d'un événement virtuel intitulé “A Conversation on Clean Cooking, Women, and Trade” (Discussion sur la cuisson propre, les femmes et le commerce), qui a coïncidé avec la réunion du Comité du commerce et de l'environnement (CCE). L'événement a été organisé par le Secrétariat de l'OMC et la Clean Cooking Alliance (CCA) à l'occasion de la Journée internationale des femmes rurales. Le DGA Paugam a noté que certains pays en développement comptaient pour de très faibles courants commerciaux de cuisinières et d'appareils de cuisson et appliquaient également des droits de douane élevés, d'environ 20% en moyenne, aux composants et produits finis.

“Mme Ngozi Okonjo-Iweala dit à juste titre que ‘le commerce concerne les gens’, et elle le dit souvent en tant que Directrice générale de l'OMC car c'est une idée qui figure dans notre texte fondateur, l'Accord de Marrakech,” a déclaré le DGA Paugam. “L'OMC a pour mission d'encourager les discussions sur le commerce et l'environnement, le commerce et le développement, et le commerce et l'égalité des genres. C'est pourquoi la question de la cuisson propre et de l'accès à des cuisinières et des combustibles propres et abordables trouve un écho important parmi nous,” a-t-il ajouté.

Le DGA Paudam a identifié quatre moyens par lesquels le Secrétariat de l'OMC pourrait soutenir l'initiative en faveur d'une cuisson propre: en faisant mieux connaître cette question auprès des Membres de l'OMC, en contribuant aux activités de recherche et d'analyse visant à mieux comprendre l'incidence des politiques commerciales sur les cuisinières et combustibles propres, en aidant les Membres à déterminer les instances dans lesquelles entamer les discussions commerciales à ce sujet, par exemple le CCE de l'OMC, et en promouvant des programmes d'assistance technique tels que l'Initiative Aide pour le commerce pour aider les pays en développement à améliorer leur accès à des solutions plus propres en matière de cuisson et de combustibles.

Dymphna van der Lans, Directrice générale de la CCA, a noté l'importance que revêtait la coopération avec le Secrétariat de l'OMC, cet événement étant le prolongement direct de la série de discussions de la CCA sur la cuisson propre, à laquelle avaient participé Hillary Clinton, ancienne Secrétaire d'État des États-Unis, et Wanjira Mathai, du World Resources Institute. Mme Van der Lans a relayé les félicitations du secteur privé, qui voit d'un très bon œil la prévisibilité de l'environnement des politiques commerciales favorisée par le cadre de l'OMC.

L'Ambassadeur tchadien Makaila Ahmad, coordonnateur du groupe des pays les moins avancés (PMA), a insisté sur le fait que l'objectif de développement durable 7 sur l'accès des PMA à des sources d’énergie modernes était déterminant, en particulier pour les femmes et les filles.

Reema Nanavaty, de la Self-Employed Women's Association en Inde, a déclaré que les femmes entrepreneures et les travailleuses du secteur informel devaient être plus étroitement associées aux politiques visant à promouvoir une cuisson moins polluante et à éliminer les obstacles au commerce. Neha Juneja, de Greenway Appliances en Inde, a signalé que de très nombreux foyers avaient besoin d'un système de cuisson propre et qu'il fallait donc une action urgente de la part de la communauté commerciale. Phoebe Makungu, du Ministère kenyan de l'énergie, a souligné la nécessité de mettre en place des politiques et des incitations en matière d'énergie qui favorisent le commerce et encouragent la participation des femmes.

L'enregistrement de l'événement virtuel est disponible ici.

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