L'OMC ET LES AUTRES ORGANISATIONS

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Dans une déclaration commune, les deux institutions se sont engagées à renforcer la coopération existante pour améliorer l'analyse, l'identification et la détection des lacunes en matière de financement du commerce afin de mieux orienter le renforcement des capacités et les autres ressources là où la demande non satisfaite est la plus importante, en particulier en Afrique.

“Nos pays en développement membres signalent régulièrement que le manque de financement du commerce est un obstacle majeur à la participation au commerce mondial — d'autant plus pour les micro, petites et moyennes entreprises, et les entreprises dirigées par des femmes”, a déclaré la DG Okonjo-Iweala. “En travaillant ensemble, les experts de nos deux organisations seront en mesure de mieux analyser, détecter et expliquer les lacunes en matière de financement du commerce, en vue de diriger les ressources limitées là où elles sont le plus nécessaires. Je pense qu'une part importante des lacunes en matière de financement du commerce résulte d'un manque de connaissances.”

“Les échanges commerciaux sont le nerf de l'économie mondiale, mais sans financement du commerce, il ne peut y avoir de commerce efficace”, a déclaré le Directeur général de la SFI, Makhtar Diop. “En approfondissant notre connaissance des lacunes en matière de financement du commerce et en renforçant les capacités des commerçants, la SFI et l'OMC peuvent aider les petites entreprises des pays en développement à s'intégrer dans l'économie mondiale.”

La plupart des échanges commerciaux ne sont pas payés comptant à l'avance. Le risque de paiement à court terme lié au commerce international est atténué par un crédit, une garantie ou une assurance-crédit, présents dans jusqu'à 80% des transactions commerciales mondiales. La somme de ces dispositifs fournis par les institutions financières et autres est connue sous le nom de financement du commerce.

Dans leur déclaration commune, les Chefs de Secrétariat de l'OMC et de la SFI sont convenus de travailler avec les petits négociants et les institutions financières au niveau local pour mieux comprendre l'écosystème du financement du commerce. Ils se sont également engagés à améliorer l'accès aux programmes de formation au financement du commerce dans les marchés émergents, principalement en Afrique.

Ils sont convenus de renforcer la capacité des institutions financières locales à relever les défis de la mise en conformité et de faciliter la connaissance et la sensibilisation des exportateurs et des importateurs en matière de soutien au financement du commerce offert par les institutions financières de développement. Outre la SFI, ces institutions sont, par exemple, la Banque asiatique de développement, la Banque africaine de développement, la Banque interaméricaine de développement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

La SFI — membre du Groupe de la Banque mondiale — est la plus grande institution mondiale de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents.

Le texte complet de la déclaration conjointe se trouve ci-dessous.

Déclaration conjointe de la SFI et de l'OMC sur le renforcement de la coopération en vue d'améliorer l'accès au financement du commerce.

Les échanges n'existeraient pas sans le financement du commerce. Pourtant, dans de nombreux pays en développement, l'augmentation des coûts de financement du commerce pendant la pandémie vient s'ajouter au coût déjà élevé du transport physique des marchandises et des produits de base essentiels à travers les frontières. En Afrique, par exemple, les coûts des transactions commerciales peuvent représenter jusqu'à 300% de la valeur des marchandises échangées. Parallèlement, le coût du financement du commerce, par exemple des lettres de crédit confirmées, a augmenté pendant la pandémie et est six à sept fois plus élevé en Afrique que dans les pays de l'OCDE.

Il n'existe même pas de lignes de financement du commerce de base sur les marchés émergents, en particulier pour les PME. Des enquêtes indiquent que plus de 40% des demandes de financement des PME sont rejetées. Ce chiffre grimpe à 70% lorsque les demandes émanent de PME appartenant à des femmes. Et lorsque les demandes de financement du commerce sont acceptées, c'est souvent la forme la plus coûteuse du crédit qui est proposée - le financement de fonds de roulement garantis à des taux très élevés. Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que les déficits mondiaux de financement du commerce, principalement dans les pays en développement, aient augmenté pendant la pandémie, atteignant 1 700 milliards de dollars.

La SFI et l'OMC vont renforcer leur coopération, afin d'améliorer l'analyse et la compréhension des lacunes en matière de financement du commerce (mieux les étudier, les identifier et les détecter), de manière à orienter plus efficacement les ressources limitées tout en renforçant la capacité des exportateurs et importateurs locaux et des institutions financières là où la demande non satisfaite est importante:

  1. Étude sur les lacunes en matière de financement du commerce

L'OMC et la SFI travailleront ensemble pour améliorer l'identification des lacunes en matière de financement du commerce, notamment en Afrique, où elles sont particulièrement importantes. Des enquêtes plus poussées axées sur les pays permettront de cibler les marchés prioritaires dans lesquels l'inadéquation entre l'offre et la demande est particulièrement marquée et aideront la SFI à mettre en œuvre l'initiative pour la relance du commerce en Afrique lancée en mai 2021 et dotée d'un budget de 1 milliard de dollars.     

  1. Améliorer le diagnostic des obstacles au financement du commerce local

La SFI et l'OMC travailleront avec les petits commerçants et les institutions financières au niveau local pour mieux comprendre l'écosystème du financement du commerce. Grâce à ces données, nous serons en mesure de maximiser l'impact de notre partenariat pour relever ces défis. Les petits commerçants et les institutions financières seront interrogés dans le contexte des mécanismes existants, tels que le Cadre intégré renforcé de l'OMC et l'enquête annuelle de la SFI auprès de ses clients.

  1. Renforcer les programmes de formation au financement du commerce pour les PME exportatrices et importatrices

Les programmes de formation au financement du commerce destinés aux PME ont suscité un intérêt considérable dans les économies à faible revenu, fragiles et vulnérables, où les entreprises se heurtent aux taux de rejet les plus élevés. Pour soutenir davantage les PME exportatrices et importatrices qui souffrent des perturbations des chaînes d'approvisionnement causées par la pandémie, la SFI a lancé des programmes pilotes de formation au financement du commerce pour les PME. En s'appuyant sur les programmes déjà en cours, la SFI et l'OMC travailleront principalement en Afrique pour améliorer l'accès aux programmes de formation en financement du commerce dans les marchés émergents.

  1. Renforcer la capacité des institutions financières locales à relever les défis de la mise en conformité

Le respect des normes de transparence, comme la capacité à détecter le blanchiment d'argent basé sur le commerce, est essentiel au maintien des relations commerciales et financières sur les marchés mondiaux, notamment par le biais des relations de correspondance bancaire. La SFI et l'OMC élargiront les programmes de formation et de renforcement des capacités, en ciblant principalement l'Afrique, pour aider les institutions financières des marchés émergents à relever les défis de la conformité.  

  1. Partager les connaissances et faire connaître les programmes d'appui au financement du commerce

La pandémie mondiale a eu un impact disproportionné sur les marchés émergents, limitant l'accès au financement du commerce. Alors que la demande de soutien au financement du commerce par les institutions financières de développement (IFD) est élevée, ces programmes ne sont pas toujours bien connus de la communauté commerciale. La SFI et l'OMC vont lancer une initiative de recherche conjointe en animant des ateliers pour les exportateurs et les importateurs afin d'identifier le niveau de connaissance des programmes de soutien au financement du commerce des IFD. Cela permettra d'élaborer des solutions pour combler le “déficit d'information” en matière de financement du commerce.

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