FORUM PUBLIC DE L’OMC 2021

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Mme Coke-Hamilton a souligné que les MPME étaient les plus durement touchées par la pandémie. D'après le rapport de l'ITC intitulé “Perspectives de compétitivité des PME” publié en 2020, la pandémie de COVID-19 a eu des effets très négatifs sur 60% des micro-entreprises et 57% des petites entreprises contre seulement 43% des grandes entreprises.

Elle a indiqué: “Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser de côté les petites entreprises. Comment donner aux petites entreprises, qui sont le fondement même de notre économie mondiale, les moyens de devenir plus résilientes dans le cadre de la reprise à l'échelle mondiale? Les vulnérabilités auxquelles les MPME font face comportent plusieurs dimensions; c'est pourquoi nous devrions aborder le renforcement de la résilience de la même manière.”

À son avis, il est possible de bâtir une résilience à long terme pour les MPME lorsque les petites entreprises ont leur mot à dire dans le cadre du commerce international et lorsqu'on les aide à mettre en œuvre des pratiques commerciales plus respectueuses de l'environnement au moyen de mécanismes de financement innovants, de technologies vertes abordables et de la formation. Elle a noté que le renforcement de la résilience d'une entreprise était étroitement lié à la connectivité numérique qui était nécessaire pour que les entreprises puissent tirer parti du marché international du commerce électronique.

Mechi Amaah, fondatrice de la société Black and Natural Cosmetics, une start-up fabriquant des produits capillaires naturels basée au Cameroun, a parlé de la façon dont la pandémie de COVID-19 avait affecté l'accès de son entreprise aux matières premières et aux produits d'emballage. Elle a indiqué que la start-up s'était adaptée en s'approvisionnant localement en matières premières. La société a aussi commencé à chercher des alternatives aux bouteilles en plastique importées pour l'emballage de ses produits. De plus, elle s'est mise à fabriquer des produits plus écologiques, ce qui a également permis de réduire les coûts de production.

M. Olusegun Awolowo, PDG du Conseil nigérian de promotion des exportations, a parlé de la façon dont la pandémie avait affecté les petites entreprises nigérianes et de la façon dont le Conseil les avait aidées à atténuer les effets négatifs. Il a indiqué que, dans le secteur agricole, la diminution de la demande avait eu une incidence négative sur les biens périssables mais qu'il y avait eu une augmentation correspondante de la demande d'autres produits dans ce secteur. Le Conseil a aidé les MPME à expédier ces marchandises pendant le confinement. Il a aussi signé des accords de partenariat avec des sociétés de transport pour aider les petites entreprises dirigées par des femmes à obtenir des tarifs réduits pour l'expédition de leurs marchandises à l'étranger.

Reese Fernandez-Ruiz, Présidente et fondatrice associée de l'entreprise de mode et de design Rags2Riches basée aux Philippines, a évoqué les stratégies qu'elle a utilisées pour faire face aux effets de la pandémie sur sa société. Avant la pandémie, Rags2Riches créait des sacs tissés avec des tissus fabriqués à partir de textiles locaux. En raison des difficultés d'approvisionnement en matières premières pendant le confinement, l'entreprise a dû trouver d'autres sources de revenus et s'est tournée vers la production de masques et d'équipements de protection individuelle. Elle a aussi commencé à chercher des moyens d'améliorer sa présence en ligne et à conclure des partenariats avec des fournisseurs de services logistiques.

Maria Isabel Montoya Duarte, fondatrice de Nicahat au Nicaragua, a parlé de la façon dont son entreprise utilisait le commerce électronique pour vendre des produits faits main et faire prendre conscience aux consommateurs locaux de la valeur historique et culturelle de ces produits. Elle a noté que le commerce électronique avait permis l'autonomisation des femmes et avait contribué à la croissance de leurs entreprises.

Rosa Whitaker, PDG du Whitaker Group, qui aide les entreprises à investir en Afrique et à y accroître leur part de marché, a souligné la nécessité d'intégrer les petites entreprises marginalisées dans les chaînes de valeur mondiales. Elle a également noté que le manque de financement du commerce empêchait les MPME, en particulier les entreprises africaines, de participer au commerce mondial.

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