COMMERCE AU SERVICE DE LA PAIX

Pour en savoir plus

  

La session d'ouverture a été modérée par Mme l'Ambassadrice Zhanar Aitzanova du Kazakhstan, coorganisatrice de la 12ème Conférence ministérielle de l'OMC (CM12), qui se tiendra à Genève du 30 novembre au 3 décembre. Mme l'Ambassadrice Aitzanova a rappelé aux participants qu'en raison de la pandémie de COVID-19, le lieu de la CM12, qui devait initialement se tenir dans la capitale kazakhe, Nour-Soultan, en juin 2020, a été modifié. “Cette semaine du commerce au service de la paix, que le gouvernement kazakh considère comme un événement préliminaire ou parallèle de la Conférence ministérielle de l'OMC, vise à apporter quelques 'saveurs eurasiennes' à Genève sur les sujets qui nous tiennent à cœur alors que nous sommes sur le point de célébrer 30 ans d'indépendance: le commerce et l'intégration, d'une part, et la paix et la sécurité, d'autre part.”

Étaient également présents à la séance d'ouverture l'Ambassadeur Xiangchen Zhang, Directeur général adjoint de l'OMC; Akan Rakhmetullin, Vice-Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan; Paul Tate, chef de la Mission permanente de la République du Libéria auprès de l'Office des Nations Unies à Genève; et le Dr Paul R. Williams, cofondateur du Public International Law & Policy Group (PILPG).

Le DGA Zhang a dit que l'interdépendance accrue entre les pays résultant de la mondialisation ne s'était pas accompagnée d'ajustements suffisants du régime de gouvernance mondiale en vue de s'adapter à l'évolution de la nature des menaces pour la sécurité et a souligné le rôle clé que l'OMC devait jouer pour relever les nouveaux défis.

“Le système commercial multilatéral peut et doit en faire davantage pour nous aider à relever les défis pressants, qu'il s'agisse de nos océans, de noter climat ou de la participation inclusive à l'économie numérique. Les politiques nationales sont conçues pour profiter à chaque pays, et non au reste du monde, et elles risquent de ne pas contribuer à la réalisation des objectifs mondiaux. En fin de compte, il faut adopter une approche multilatérale si nous voulons obtenir des résultats significatifs”, a déclaré le DGA Zhang. “Il est temps de reconnaître que le système commercial multilatéral a un rôle à jouer dans la lutte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité au XXIe siècle.” La version intégrale de sa déclaration est disponible ici.

S'exprimant au nom de Mawine G. Diggs, Ministre du commerce et de l'industrie du Libéria, M. Tate a fait part des objectifs du Libéria, pays fragile et en proie à un conflit, qui a récemment accédé à l'OMC: “Le Libéria est l'un des Membres les plus récents de l'OMC. Notre processus d'accession à l'OMC n'a pas été facile… sans parler de l'épidémie d'Ebola qui a dévasté le pays au moment de l'accession. Maintenant que nous sommes un Membre à part entière de l'OMC, nous pensons qu'il est crucial de contribuer à ouvrir la porte à ceux qui sont en dehors du système et qui sont confrontés à des défis similaires, en plus de devoir faire face à la pandémie de COVID-19 et à ses conséquences économiques.”

Il a en outre indiqué que le Libéria et le Timor-Leste, en tant que coordonnateurs du Groupe g7+ des accessions à l'OMC, collaborent avec les Membres de l'OMC pour étudier la possibilité d'établir un programme de travail spécifique sur le commerce au service de la paix que le Conseil général examinera en vue de formuler des recommandations à la 13e Conférence ministérielle de l'OMC.

M. Rakhmetullin a dit que le Kazakhstan attachait une grande importance au développement de relations commerciales et économiques étroites entre les pays. Il a fait remarquer que les questions de stabilité et de sécurité mondiales et régionales étaient au cœur de la politique étrangère du Kazakhstan. “Devenir Membre de l'OMC était l'une des principales priorités de notre politique étrangère au cours des 25 dernières années”, a-t-il déclaré. Il a également souligné les initiatives clés que le Kazakhstan a mises en œuvre ces derniers temps dans le domaine du désarmement, de la sécurité et de la paix, notamment l'abandon volontaire du stock d'armes nucléaires hérité de l'Union soviétique en 1991, le lancement de la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA) ainsi que la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2010 et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) en 2011.

Le Dr Williams a mis en lumière la manière dont un régime commercial pouvait soutenir une paix durable. “Les conflits sont causés par le commerce illégal et illégitime. Pour que le commerce contribue à une paix durable et non aux conflits, on peut notamment appliquer la primauté du droit, principe que représente l'OMC, en faisant entrer les pays dans un régime juridique régissant le commerce, c'est-à-dire en régularisant le commerce”, a-t-il déclaré. Il a formulé trois recommandations pour parvenir à une paix durable: le renforcement des capacités des différentes équipes internationales chargées de la médiation des conflits afin de mieux faire comprendre l'intérêt que revêt un régime commercial régularisé; le détachement de négociateurs commerciaux dans les négociations de paix; et l'harmonisation de la formulation des accords de paix relatifs au commerce.

La deuxième édition de la Semaine du commerce au service de la paix s'appuiera davantage sur les discussions et les partenariats établis entre les communautés du commerce et de la paix depuis le lancement de la première édition de la Semaine du commerce au service de la paix en décembre 2020. L'événement comprendra quatre autres séances axées sur la région eurasienne et sur le rôle que jouent les pays eurasiens dans l'instauration de la paix grâce au commerce et la réforme de l'OMC.

 

Partager

Partager


  

Des problèmes pour visualiser cette page?
Veuillez écrire à [email protected] en indiquant le système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez.