LES FEMMES ET LE COMMERCE

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Conformément au plan de travail du groupe de travail informel, les Membres, lors de leur deuxième réunion de l'année, se sont concentrés sur le partage de renseignements concernant les initiatives nationales et régionales visant à relever les défis auxquels sont confrontées les femmes commerçantes, afin de servir éventuellement de référence pour les autres. Le groupe de travail informel a entendu six exposés et a donné l'occasion aux intervenants et aux autres membres de formuler des observations et de partager leurs propres données d'expérience.

L'Équateur a présenté l'expérience commerciale de l'Association des femmes Waorani de l'Amazonie équatorienne, qui fabriquent des produits à base de cacao et de fibres de palme afin de réduire leur dépendance à l'égard de la chasse non durable des animaux sauvages. La Turquie a présenté ses programmes de formation à l'exportation et de réseautage destinés aux femmes et aux jeunes entrepreneurs, notant que 92% des participants à la formation ont été encouragés à inclure par la suite des activités d'exportation dans leurs plans stratégiques. Le Canada a partagé son expérience de l'application de l'analyse en fonction du genre des accords commerciaux afin d'aider les négociateurs et les décideurs à évaluer les impacts sur différents groupes de femmes et d'hommes. Maurice a fait part de son expérience en matière de protection sociale des cultivatrices d'avocats dans le cadre des négociations agricoles, ainsi que des efforts déployés par le gouvernement et les partenaires de développement pour aider les femmes entrepreneurs.

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a relayé les conclusions de son analyse par genre de l'impact de l'intégration économique dans la Communauté de l'Afrique de l'Est et le Marché commun du Sud. La Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a rendu compte de l'impact commercial de la COVID-19 sur les femmes, notant que 57% des femmes actives en Amérique latine sont employées dans des secteurs présentant un risque élevé de perturbation économique, contre seulement 41% des hommes actifs.

Les présentateurs (El Salvador, Pérou et Uruguay) ont commenté les exposés, tout comme plusieurs membres qui ont fait part de leurs propres politiques et pratiques.

Le groupe de travail informel a également approuvé les dates des réunions qui se tiendront de septembre à novembre, en plus de celles déjà prévues avant la pause estivale. Les membres ont également entendu des suggestions des coprésidents — l'Ambassadrice du Botswana, Mme Athaliah Lesiba Molokomme, l'Ambassadrice d'El Salvador, Mme Ana Patricia Benedetti Zelaya, et l'Ambassadeur d'Islande, M. Harald Aspelund — sur une contribution du groupe à la douzième Conférence ministérielle, qui aura lieu dans la semaine du 29 novembre. Suite à la réunion du 30 avril, les coprésidents ont fait distribuer une proposition de “cadre pour obtenir un résultat ministériel ambitieux sur le commerce et l'égalité des genres pour la CM12 et au delà” (INF/TGE/W/3). Les Membres entendent discuter plus avant la question à la réunion suivante du 23 juin au cours de laquelle ils engageront aussi une réflexion sur la notion de “perspective tenant compte du genre” et sa portée, et la manière dont elle pourrait s'appliquer aux travaux de l'OMC.

Le groupe a été établi en septembre 2020 (WT/L/1095/Rev.1) en tant que phase suivante d'une initiative lancée lors de la onzième Conférence ministérielle tenue en 2017 à Buenos Aires où la “Déclaration conjointe sur le commerce et l'autonomisation économique des femmes” a été signée. Actuellement, 127 Membres de l'OMC et observateurs soutiennent la Déclaration.

Les exposés peuvent être consultés ici.

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