SOUS-COMITÉ DU COTON

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Le Directeur général adjoint Jean-Marie Paugam, agissant pour le compte de la Directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala, a présidé une réunion sur la dimension développement du coton le 11 mai, tandis que l'Ambassadrice Gloria Abraham Peralta (Costa Rica), Présidente des négociations sur le coton, a facilité une discussion sur les aspects commerciaux du coton le 12 mai.

La Présidente estime que le coton est un élément important pour tout résultat à la CM12

L'Ambassadrice Abraham Peralta a pris note de la nouvelle communication présentée par les PMA (JOB/AG/227), qui propose de poursuivre les négociations sur la réduction du soutien interne pour le coton ayant des effets de distorsion des échanges, en vue de convenir de moyens d'aboutir pour la CM13, et préconise le gel du soutien interne accordé par les Membres pour le coton aux niveaux actuels, tant que les négociations continuent.

Alors qu'il reste un mois seulement avant la CM12, la Présidente a dit que les Membres devaient discuter de la manière d'obtenir à cette occasion un “résultat significatif et réaliste”, pour répondre aux problèmes immédiats de sécurité alimentaire et convenir d'un cadre solide pour la poursuite des négociations après la Conférence. Le coton est “un élément important pour une stratégie globale en matière de sécurité alimentaire dans les pays producteurs les plus vulnérables”, a-t-elle dit.

Le Groupe Coton-4 a demandé que le projet de texte de négociation de la Présidente tienne compte des positions exprimées par le Coton-4, le Groupe africain et le Groupe des PMA dans leurs communications respectives. Ces pays réaffirment la nécessité de prendre des mesures rigoureuses contre les subventions dans le secteur du coton et demandent plus de transparence, une surveillance appropriée des engagements des Membres en matière d'accès aux marchés, et la levée des mesures restrictives pour le commerce.

Certains Membres ont souligné qu'il restait peu de temps avant la CM12, et que pour un résultat réaliste il conviendrait de se concentrer sur les moyens d'accroître la transparence concernant les mesures commerciales. Certains ont dit que les sections sur le coton figurant dans le texte de la Présidente (TN/AG/50) constituaient une bonne base pour parvenir à un résultat.

Le Groupe Coton-4 a dit qu'il restait déterminé à travailler avec les autres Membres pour rechercher un résultat équilibré et mutuellement avantageux.

Perturbations des chaînes d'approvisionnement et conséquences pour le secteur cotonnier dans les PMA

Une séance d'information avait été organisée le 11 mai sur les perturbations des chaînes d'approvisionnement dans le secteur du coton causées par la COVID-19 et les répercussions sur les moyens de subsistance de millions de petits producteurs et opérateurs dans les PMA.

Des fonctionnaires chargés des questions commerciales, des experts et des représentants d'entreprises ont évoqué les principaux points de blocage, y compris l'engorgement des ports, la flambée des taux de fret, la pénurie de conteneurs et l'augmentation des coûts de stockage. Ces facteurs ont entraîné une forte hausse des coûts de transport, qui aurait atteint 20 à 30 % dans certains pays Africains. Les exportations de coton des PMA ont été affectées et la saison de plantation en Afrique de l'Ouest est actuellement menacée.

Certains Membres ont également dit que le conflit Russie-Ukraine aggravait la situation et le sort des petits cotonculteurs africains, qui font face à une crise alimentaire imminente et à la hausse des prix des principaux intrants agricoles (comme les engrais) qui ont triplé dans certains cas.

Les participants ont échangé des vues sur les solutions à court et long terme et ont souligné l'importance des actions collectives. Les solutions proposées incluaient l'investissement dans la transformation locale du coton et l'ajout de valeur (pour passer de la production de matières premières à une industrie textile), le renforcement de l'utilisation des coproduits du coton tels que l'huile et les tourteaux, le passage des conteneurs aux expéditions en vrac pour les fibres de coton, et le remplacement des engrais chimiques par des produits biologiques. Le Coton-4 a aussi souligné la nécessité d'élargir le transfert de technologie et d'accroître l'assistance financière des partenaires.

Certains Membres ont dit que cette discussion opportune complétait les renseignements figurant dans l'étude de l'OMC sur les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les PMA producteurs de coton, publiée en novembre 2021.

Le DGA Jean-Marie Paugam s'est félicité de l'échange de vues et a encouragé les Membres à poursuivre leurs discussions sur les sujets qui avaient émergé.

Tendances mondiales pour la production et le commerce de coton

Matthew Looney du Comité consultatif international du coton (CCIC) a dit aux Membres que la production et la consommation mondiales de coton remontaient en 2021-2022 d'après les projections du CCIC, grâce au recul de la COVID-19, et que l'on décelait en Afrique de l'Ouest des signes encourageants de reprise de la production.

En ce qui concerne le commerce, même si les importations et les exportations mondiales ont baissé par rapport à la campagne précédente, M. Looney a dit que la situation restait bonne par rapport aux niveaux enregistrés.

Malgré les complications dues à la pandémie de COVID-19, les exportations ouest-africaines avaient ainsi progressé depuis la campagne 2008-2009. Les exportations pour 2021-2022 sont estimées à 1,2 million de tonnes, soit le niveau le plus élevé jamais enregistré par le CCIC.

M. Looney a expliqué que les cours élevés du coton incitaient les agriculteurs à planter davantage, mais que les conditions météorologiques extrêmes et la flambée des prix des intrants modéreraient les attentes pour 2022-2023.

Le Secrétariat de l’OMC a présenté sa “note d’information” révisée (TN/AG/GEN/34/Rev.16 et deux addenda) rassemblant des renseignements actualisés sur les politiques relatives au coton s'agissant du soutien interne, de l’accès aux marchés et de la concurrence à l’exportation.

Aide au développement

D'après le “Tableau évolutif sur l'aide au développement en faveur du coton” établi par le Secrétariat de l'OMC, les décaissements ont augmenté d'environ 3 millions d'USD.

Les partenaires de développement ont engagé près de 199 millions d'USD dans 26 projets d'aide spécifiques au coton, avec un taux de décaissement de 34%. Les producteurs de coton bénéficient également de l'aide au développement dans les domaines de l'agriculture et des infrastructures connexes, 42 projets ayant été notifiés par des Membres et organisations partenaires pour un total de près de 2,12 milliards d'USD, soit davantage que dans le rapport précédent.

Le Bénin a présenté une nouvelle demande concernant un projet d'aide au développement en faveur du coton, citant la nécessité impérieuse d'améliorer la protection phytosanitaire dans sa production.

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a fait rapport sur son initiative conjointe avec l'OMC et le Centre du commerce international (ITC) sur les coproduits du coton, en particulier la conclusion de deux études de faisabilité au Malawi et au Togo.

La Better Cotton Initiative (BCI) a exposé sa stratégie 2030, et l'Agence brésilienne de coopération (ABC) a présenté deux publications (sur l'ensemble du secteur cotonnier en Afrique et au Brésil et les variétés cultivées) ainsi que les résultats du projet “African Integration for Sustainable Genetic Improvement of Cotton Farming”. Le CCIC a annoncé le lancement du Conseil consultatif du secteur privé (PSAC), pour encourager la communication et le partage de renseignements entre les entreprises, les associations et les gouvernements.

Plusieurs Membres en développement ont aussi fait rapport sur leurs initiatives en faveur du coton en Afrique, qui s'inscrivent dans une démarche de coopération Sud-Sud.

Prochaines activités

Le DGA Jean-Marie Paugam a annoncé que les secrétariats de l'OMC, de l'ITC et de la CNUCED préparaient la deuxième Conférence des partenaires, provisoirement fixée au 27 juillet, pendant l'Examen global de l'Aide pour le commerce à l'OMC. Il a dit que cet événement aiderait les pays du Coton-4 et les autres PMA producteurs de coton à établir de nouveaux partenariats et à mobiliser des ressources et des compétences techniques, pour la mise en œuvre de projets aux niveaux national, sous-régional et continental.

La première Conférence des partenaires a été organisée lors du lancement de la Journée mondiale du coton à l'OMC en 2019.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a présenté son projet pour accueillir et organiser la Journée mondiale du Coton en 2022. Le Secrétariat de l'OMC, qui a accueilli les célébrations de la Journée mondiale du coton pendant les trois dernières années, a transmis à la FAO tous ses vœux de succès. En 2021, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 7 octobre Journée mondiale du coton.

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