Cet événement, organisé selon la règle de Chatham House, est le fruit de la relation de longue date entre le Secrétariat de l'OMC et l'IGBA et des efforts collectifs déployés par l'OMC et les principaux fabricants de vaccins depuis l'apparition de la pandémie.

Les participants ont reconnu le rôle important que jouaient les fabricants de médicaments génériques/biosimilaires dans le cadre des discussions liées à la pandémie. Cette question est particulièrement pertinente à l'heure où une licence pour les premiers traitements approuvés contre la COVID-19 a été délivrée à des fabricants de médicaments génériques par l'intermédiaire du Medicines Patent Pool (MPP) et où la priorité, auparavant donnée à l'augmentation de la production de vaccins, est désormais accordée à d'autres domaines tels que la diversification géographique de la fabrication, y compris en ce qui concerne les ingrédients pharmaceutiques actifs, et l'accès équitable aux traitements et aux outils de diagnostic.

Les participants ont souligné l'importance de la collaboration entre les différents secteurs de l'économie, qui devait s'accompagner de l'octroi de licences, d'un transfert de technologie et du partage de savoir-faire et d'informations relatives aux essais cliniques. Ils ont discuté de questions relatives aux chaînes d'approvisionnement et de la nécessité absolue de garantir leur bon fonctionnement et leur ouverture afin de réduire les coûts et les incertitudes liées au commerce et d'assurer l'égalité d'accès aux technologies de la santé, tant dans les situations de crise qu'en temps normal.

Les discussions ont aussi porté sur un large éventail de questions qui bénéficieraient d'un renforcement de la coopération. Par exemple, les participants ont parlé de l'harmonisation des réglementations au service de la concurrence mondiale, de l'importance des prévisions de la demande et de la nécessité de promouvoir le transfert des technologies de la santé vers les pays les moins avancés, notamment par la mise en œuvre effective de l'article 66:2 de l'Accord sur les ADPIC. 

Si un large consensus s'est dégagé sur l'importance de trouver un équilibre entre la protection des droits de propriété intellectuelle (DPI) et l'accès aux médicaments, les participants ont fait part de leurs points de vue divergents sur la manière de promouvoir et de soutenir les activités innovantes et, dans le même temps, de garantir la diffusion des nouvelles technologies et l'accès à ces technologies sous l'effet d'une concurrence loyale entre les laboratoires de princeps et les fabricants de médicaments génériques.

Les participants ont convenu que cette première réunion était une première étape vers un dialogue continu, qui pourrait s'inspirer du réseau existant entre l'OMC, l'OMS, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ainsi que les PDG des 10 principaux fabricants de vaccins. Complétés par un groupe d'experts chargés d'apporter une contribution technique, ce réseau pourrait contribuer à identifier les principaux défis liés au commerce et aider les gouvernements à les relever.

Il a également été fait référence aux efforts déployés par les Membres de l'OMC avec le concours du Secrétariat pour faire face à la pandémie dans le cadre d'un large éventail d'initiatives, y compris dans le domaine de l'analyse et de la surveillance. Par exemple, les mesures commerciales utilisées pour accélérer l'accès aux produits et services médicaux essentiels dans le contexte de la COVID-19 au début de la pandémie ont été rassemblées dans une note d'information du Secrétariat. Pour aider les Membres à réduire les goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement et les obstacles réglementaires, le Secrétariat de l'OMC a également élaboré et mis à jour une liste indicative des goulets d'étranglement liés au commerce et des mesures de facilitation des échanges pour lutter contre la COVID-19.