COMMERCE ET DÉVELOPPEMENT

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La Directrice générale, intervenant au cours du webinaire intitulé “Faits nouveaux liés au commerce dans un monde interdépendant: conséquences en matière de politiques pour les gouvernements et l'OMC”, a fait observer que les tensions géopolitiques de plus en plus vives avaient amené certains à préconiser un découplage économique des blocs rivaux.

Cependant, un tel découplage “serait extrêmement coûteux et la démondialisation créerait ses propres problèmes de vulnérabilité du côté de l'offre”, a dit la DG.

En revanche, un processus de remondialisation — autrement dit, créer des marchés internationaux plus profonds et plus diversifiés en intégrant dans l'économie mondiale les pays et communautés en marge — “est un moyen plus prometteur de mettre en place des marchés plus résilients tout en réduisant la pauvreté et l'exclusion”.

“Des pays comme le Viet Nam, le Bangladesh et l'Éthiopie ont déjà accru leur présence dans le secteur manufacturier mondial car les coûts ont augmenté en Chine et ailleurs en Asie de l'Est”, a-t-elle dit. “Nous devons faire en sorte que cela s'étende, à d'autres régions d'Afrique, d'Asie du Sud, d'Amérique latine et d'ailleurs.”

“L'ensemble d'outils de l'OMC peut favoriser ce processus de remondialisation — la facilitation des échanges, la libéralisation du commerce des services et la coopération en matière de réglementation, ainsi que les futures règles sur le commerce numérique aideraient les pays à diminuer les coûts du commerce et à exploiter les chaînes de valeur”, a ajouté la DG.

Lors du webinaire, les intervenants ont discuté de la façon dont les pays pouvaient utiliser le commerce pour faire face aux nombreuses crises simultanées et de plus en plus aiguës auxquelles le monde était confronté, ainsi que de la façon dont l'OMC pouvait soutenir au mieux ces efforts. 

Selon la Directrice générale, les chaînes d'approvisionnement ont joué un rôle crucial dans la réponse à la pandémie et la coopération en matière de commerce sera essentielle pour l'atténuation et la gestion des effets de la crise alimentaire actuelle. De plus, rendre les économies “plus vertes” pour parvenir à des émissions nettes nulles sera plus coûteux et moins efficace si les gouvernements n'exploitent pas tout le potentiel du commerce.

Outre la Directrice générale, la Directrice générale adjointe Anabel González, Mme Daria Taglioni, Directrice de la recherche sur le commerce et l'intégration à la Banque mondiale, et Otaviano Canuto, chercheur principal au Policy Centre for the New South, ont fait des remarques et des exposés.

“Tous les pays connaissent une croissance plus forte s'ils sont ouverts, plutôt que fermés, au commerce et à l'investissement” a dit la DGA González.  “Une coopération commerciale effective et l'OMC ont un rôle essentiel à jouer pour maintenir l'économie mondiale ouverte et la voie vers un développement induit par le commerce dégagée pour tous les pays, en particulier ceux qui n'ont pas encore tiré profit de la participation aux chaînes de valeur mondiales.”

L'enregistrement du webinaire et d'autres renseignements sur l'événement sont disponibles ici.

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