Réunions avec des fonctionnaires gouvernementaux et le secteur agricole

La Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, a rencontré le Président Jair Bolsonaro, le Ministre des affaires étrangères Carlos França et d'autres hauts fonctionnaires gouvernementaux à Brasilia, le 18 avril. Elle a aussi participé à des réunions avec des parlementaires ainsi que des représentants du secteur de l'agro-alimentaire, et a donné une conférence à I'Institut Rio Branco, l'académie diplomatique du Brésil.

La Directrice générale a remercié le Président Bolsonaro pour l'engagement dont le Brésil faisait preuve à l'égard de l'OMC et les positions pragmatiques et tournées vers l'avenir que le pays adoptait dans les négociations de nouveaux accords comme dans les travaux quotidiens des organes de l'Organisation. Elle a exhorté le Brésil à jouer un rôle actif dans l'accroissement de l'offre mondiale de denrées alimentaires afin d'atténuer la crise mondiale de la sécurité alimentaire provoquée par la baisse des disponibilités des exportations agricoles originaires de Russie et d'Ukraine, appel qui a été bien reçu par le Président. Elle a relevé les préoccupations du Président Bolsonaro concernant l'impact du conflit sur le commerce des engrais, intrant essentiel pour accroître les rendements et permettre au Brésil d'augmenter ses exportations de denrées alimentaires et de lutter contre l'insécurité alimentaire.

“Nous avons besoin que ceux parmi nos Membres qui sont des puissances agricoles redoublent d'efforts et mettent davantage de produits alimentaires sur le marché international. Le Président et les ministres nous ont demandé de soulever la question des engrais pour voir ce qui pouvait être fait”, a-t-elle indiqué aux journalistes après son passage à Brasilia. La Directrice générale a aussi demandé au Président Bolsonaro que le Brésil continue de jouer un rôle de chef de file en soutenant la tenue d’une douzième Conférence ministérielle (CM12) fructueuse, à Genève, la semaine du 13 juin.

Plus tôt dans la journée, lors d'une réunion avec le Ministre des affaires étrangères Carlos França et d'autres hauts fonctionnaires à Itamaraty — le Ministère des affaires étrangères —, la Directrice générale a discuté du programme de négociation pour la CM12. Elle a encouragé le Brésil à s'engager activement dans les discussions en vue de réformer l'OMC, y compris sur un système de règlement des différends pleinement opérationnel, mécanisme auquel le Brésil a souvent eu recours avec succès.

La DG s'est réjouie du fait que le Brésil prenne part à plusieurs initiatives portées par des groupes de Membres de l'OMC qui cherchent à faire avancer différents dossiers allant des règles relatives au commerce électronique à la facilitation de l'investissement et à une plus large participation des petites entreprises au commerce international. Elle a aussi félicité le Brésil de faire partie des 67 signataires d'un accord sur la réglementation intérieure dans le domaine des services.  Elle a en outre salué l'engagement actif du pays dans les discussions concernant l'environnement. M. França et Mme Okonjo-Iweala ont aussi parlé de la volonté du Brésil d'accéder à l'Accord sur les marchés publics qui ouvre les marchés du secteur public aux économies participantes.

La Directrice générale a rencontré des membres du Front parlementaire agricole ainsi que des représentants de plusieurs associations de l'agroalimentaire. Les membres du Congrès comme les représentants des milieux d'affaires ont appelé de leur vœux l'obtention de résultats concrets dans les négociations sur l'agriculture à la CM12 et ont fait part de leur préoccupations face au protectionnisme sur les marchés des denrées alimentaires et aux risques d'une pénurie d'engrais liée à la crise en Ukraine.

Interactions avec des groupes d'entreprises

À São Paulo, le 19 avril, la DG Ngozi Okonjo-Iweala s'est entretenue avec un groupe d'entrepreneurs de divers secteurs allant de l'industrie aéronautique à l'industrie pharmaceutique dans une discussion organisée par la Confédération nationale de l'industrie brésilienne (CNI) et la Fédération des industries de São Paulo (FIESP). Elle a indiqué que le Brésil aurait tout à gagner d'une meilleure intégration dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et qu'une hausse de la croissance de la productivité était essentielle pour que les entreprises brésiliennes “pèsent de tout leur poids” sur la scène mondiale.

Les chefs d'entreprise ont dit qu'ils soutenaient fermement le système commercial multilatéral et le rôle fondamental qu'il jouait pour promouvoir la prospérité de tous les pays. Ils ont répertorié certains champs d'action prioritaires pour l'OMC tels qu'un système de règlement des différends pleinement opérationnel, une réforme du commerce des produits agricoles et des règles renforcées et plus transparentes sur les subventions industrielles. La Directrice générale s'est dite touchée par le soutien en faveur de l'OMC exprimé par le secteur privé brésilien.

Elle a également rencontré un groupe de femmes propriétaires de petites entreprises qui ont partagé leurs expériences sur le lancement et le développement de leurs entreprises. L'accès au capital de démarrage, au crédit, à de nouveaux marchés et à l'innovation, ainsi que le besoin de solutions numériques, ont été évoqués dans le cadre des entraves à la croissance. La Directrice générale a parlé des discussions menées à l'OMC pour que le commerce contribue davantage à l'inclusion des femmes et des micro, petites et moyennes entreprises. Elle a aussi attiré l'attention sur les travaux réalisés conjointement avec certaines entités comme le Centre du commerce international, le Cadre intégré renforcé et le Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce, qui visent à aider les cheffes d'entreprises à exploiter les réseaux d'entreprises, à accéder à l'information commerciale et à satisfaire aux normes mondiales.